Réparer les vivants 1.
Par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91)) le 09 octobre 2018, 21:52 - Lien permanent
Nous commençons une nouvelle séquence autour du roman de M. De Kerangal: Réparer les vivants. C'est un roman récent, publié en 2014. En voici la première page (ou l'incipit, si vous voulez). C'est le préambule d'un travail aux très belles perspectives, conjuguant la danse contemporaine, l'éthique et la littérature.
Donc, pour débuter ce projet: si cette première page était un geste de danse contemporaine, quel serait-il? Vous avez assisté plusieurs d'entre vous au spectacle Rosas, cela peut vous donner des idées. Combien de danseurs? Quels danseurs/euses? Quels mouvements pour symboliser cette première page. Comment dessiner cette première page dans l'air?
Soyez le plus précis possible!
Commentaires
Tout d’abord, avec l’utilisation du mot « naissance » au début du texte j’ai réussi à concevoir un univers autour de ce mot: J’ai comme échafaudé, premièrement, un décor. J’ai alors pensé à une grotte sombre, elle reprends l’idée de la « nuit sans étoiles » l.26 qui représenterai un cocon maternel, il y également « l’écho » l.14 qui m’évoque les sons atténués de l’extérieur qui retentissent dans le ventre de sa mère. Mais afin de le rendre plus chaleureux et agréable j’y ajouterai un feu lointain un peu chahuté par le vent qui pourrait correspondre au battement du cœur qu’entends l’enfant dans le ventre de sa mère.
La musique serait une valse accompagnée de percussions qui rappelle à mes yeux le « rythme régulier » l.31 des organes, du cœur.
Enfin, arrivent les cinq danseurs. Cinq parce que ce nombre a attiré mon attention de part ses répétitions « 5h50 », «cinquante », « cinq litres ». Je les perçois comme des souvenirs, comme des « boîtes noires » l.10 de Simon Limbres, on commence avec la naissance jusqu’à ses 20 ans. Ils sont alignés comme pour faire référence à « l’électrocardiogramme » l.25.
Lorsque les hommes commencent à danser, je pense à quelque chose de rythmé et de répété, ils dansent en canon afin de faire allusion encore une fois à l’écho. Cependant les mouvements sont contradictoires, ils doivent être à la fois dynamiques et fluides pour reprendre le principe des battements et du sang qui coule dans ses veines et pour finir une danse fatiguée pour exprimer « le relâchement des muscles » mentionné en fin de texte.
A vous d’interpréter cette danse comme bon vous semble.
Pour moi je penserai à une musique qui rappelle les battements d'un coeur car le personnage dis qu'il à le coeur qui bat. Pour la chorégraphie je dirai des mouvements lents, fluides et ensuite des mouvements de plus en plus rapide pour rappeler le coeur qui bat. Je dirai qu'il n'y aurai que un seul danseur car le personnage du texte est tout seul. Pour le décor je dirai quelque chose de sombre et avec un peu de lumière car dans le texte il fait nuit et la seul lumière est celle des étoiles et de la lune
Premièrement c’est le mot “naissance " l-3, qui m’a fait réagir, en effet ce mot signifierait donc le début de la vie et c’est comme ça que tout a commencé à se construire de manière logique dans ma tête.
Je me suis alors imaginé un jeune homme d’une vingtaine d’année avec une part d’ombre ou de tristesse en lui comme l’auteur l évoque, le coeur noir d’un corps de vingt ans l-10 et dans la phrase en faire voir la joie qui dilate et la trousse qui resserre l13. Je le vois sur la scène, il est presque dans un noir totale seul un projecteur de couleur blanche l’éclair. Il est vêtue de vêtement simple et assez sombre dans les tons de gris et de noir, complètement pied nu. Je le vois danser de manière légère au début et au fur et à mesure ses mouvements sont saccadés, il est essoufflé, c’est sous la phrase valser léger comme une plume l6 qui m’a fait pensé à cela. Le dernier paragraphe est comme un flot de souvenir retraçant sa vie, comme l’exprime l’auteur : vie de flux et de reflux, vie de vannes et de clapets, vie de pulsations l23, qui ramène au fonctionnement du flux du sang dans le coeur mais cela peut également faire pensé aux souvenirs comme je les dis précédemment. J’ai le sentiment que la fin du texte s’enerve ce qui me fit penser au danseur que la scène qui n’est plus seul, d’autres danseurs arrivenr sur la scène vêtue de rouge. Leurs mouvements ne sont jamais en même temps et reste très rythmés, comme s’ils deversaient un flot d’émotions, ligne 26/28, mais après j’ai l’impression que tout s’apaise exprime par l’auteur : il faisait entendre le rythme régulier d’un organe l31, c’est alors que les danseurs sortent de scène le laissant de nouveau seul. Mais il a beau être épuisé d’avoir relâché toutes ses émotions qu’il gardait en lui, il continue, il persiste et s’enerve davantage dans ses mouvements exprime à la dernière ligne « et quand soudain tout s’est emballé ». L’air est alors devenu irrespirable tant il fait chaud, il quitte alors là scène laissant les spectateurs avec des milliers de questions sans réponses.
Merci d’avoir inauguré la réflexion Arthur et Loredana sur un exercice qui n’est pas facile en soi!
Je me permets de recentrer simplement sur la danse en elle-même: les gestes du ou des danseurs ou danseuses qu’il faudrait décrire le plus précisément possible comme si vous étiez chorégraphe un peu...
Allez-y! Ça va être super!
Pour l'étude de cette première page, je verrais trois danseurs (trois hommes) qui bougerons énergiquement puisque le texte précise:" sa cadence s'est accélérée à l'instant de la naissance ", soit au début de l'ouvrage. Ils seront entourés par un décor sombre et neutre: sombre pour définir la nuit et neutre car l'auteur nous décrit une absence totale d’étoile et ne nous dévoile pas plus d'éléments de décor.
Concernant la gestuelle des danseurs, je les ferais apparaître un par un, pourquoi pas en courant puis ils s'arrêterons net en réalisant tous le même geste mais en décalé.
Les 3 hommes sont en diagonale sur scène, immobiles et l'on attend maintenant de connaître la suite de l'histoire pour continuer la danse.
Avec un tel incipit, je doute qu’on s’éloigne du cœur de ce cher Simon, quelque chose me dit qu’on suivra plus cette source de vie que son possesseur.
Soit ! Alors dansons... Avec les mots, ce sera bien assez pour commencer.
Je vais me tourner avec évidence vers le Cœur pour construire une chorégraphie, mais, même si l’on ne parle que de lui, il n’est pas seul à faire fonctionner le corps de Simon.
C’est pourquoi sur scène, j’imagine donc un danseur ‘chef de troupe’ qui serait le Coeur, accompagné par d’autres danseurs symbolisant d’autres organes, tous reliés directement au chef. Qu’importe le sexe de ceux-ci, je veux dire, il existe des organes qualifiés aux masculins (les poumons, les reins) et d’autres au féminin (la vessie, la peau -oui, tout de suite c’est moins glamour-).
On retrouve une chronologie dans l’introduction, ça commence avec la naissance de Simon comme l’a mentionnée Lorédana, jusqu’à ses actuels vingt ans. Alors avec une musique calme, trop calme, toute la troupe devrait se trouver recroquevillée par terre au départ comme pour simuler le début de la vie. Ils se déploieraient petit à petit dans des gestes plutôt lents, mais le Cœur, exposé sous tous les projecteur aurait toujours une avance de quelques secondes sur ses compères (comme si tous dansaient en canon). Viendrait un moment où ils seraient tous debouts. Le Cœur surplomberait et regarderait les autres (comme un bon roi pas un Créon) et alors ! Et alors... C’est la jeunesse, c’est la vie ! Soudainement la musique déraperait et se percherait dans une gamme plus « pop », plus « dynamique », plus « vivante », le texte lui-même nous montre que c’est du sport de faire fonctionner un organe ! C’est le cœur qui soutient « la dépense et l’effort, l’émotion qui précipite, l’énergie prodiguée » (l. 17-18) et celui-ci se comprime aussi « près de cent mille fois par jour » (l.19). Les pauvres danseurs n’auraient pas à faire de superbes mouvements très précis, seulement des gestes synchronisés et épuisants pour eux. Un peu comme pour « Rosas danst rosas » en fait. Des gestes identiques et rythmés entre tous les organes, sauf le Cœur, qui aurait droit à une sorte de solo constant qui le mettrait constamment en valeur (je le verrai bien tourner sur lui même et se déplacer en regardant les autres, comme si il était le chef d’orchestre du groupe).
La fin du texte nous fait comprendre que Simon s’est endormi (« un organe qui se repose » l.32) ainsi, les autres organes viendraient se regrouper autour du cœur, au centre, en posant leur front contre le sol. La musique s’adoucirait. Le Cœur les couvrirait de ses bras et fermerait les yeux. Jusqu’au 05:50 où tous se lèveraient d’un bond. En rang d’oignons, comme des militaires.
Après la lecture de cet incipit, un mouvement m'ai tout de suite venu à l'esprit, un mouvement qui pousserai le bras à aller chercher au plus loin possible, au zénith de sa longueur.
J'ai eu l'idée d'associer ce mouvement, notamment grâce au mot " naissance ". Le mouvement exprimerai toute l'énergie et la force qu'un nouveau né a du avoir pour venir au monde.
La phrase l.32" (...) d'un muscle qui lentement se décharge - un pouls probablement inférieur à cinquante battements par minutes." m'a également fait penser comme pour le nouveau né à l'énergie ou du moins au peu d'énergie qu'il reste à un corps pour se battre à essayer de continuer de vivre dans ses derniers instants, pour essayer de faire s'éloigner ce dernier souffle qui arrive, pour tenter de se raccrocher à la vie, de la ré atteindre, de ne pas la quitter.
Après lecture et connaissance du texte, voici mon interprétation.
Sur une scène sombre, froide , carré, tel une « boîte noire » comme dit à la ligne dix, sans décors mise à part de légères lumières pour exprimer la nuit, l'enfermement d'un objet dans une boîte. Il y aurait plusieurs danseurs, aux alentours de quatre. Des femmes et des hommes jeunes et diversifiés – puisqu'un organe peut être donné à n'importe quel individu sans rentrer dans les détails scientifiques - vêtus d'un costume grenat (puisqu'il représente tous un individu, le cœur d'un individu), donc sombre, simple , et fluide pour suivre les mouvements.
Un danseur se montre, il prend le rôle d'un certains « Simon Limbres ». Selon moi le danseur pour l'instant seul, fait des gestes de tous les jours exprimés dans le texte par le mot « humain » à la ligne deux (se vêtir, s'étirer, etc...), il est debout face au publique, essayant de se faire présentable.
Puis commence une « naissance », comme le dit si bien le texte à la ligne trois qui serait le début de la pièce, le début de l'aventure du cœur du danseur principal, une accélération ou gradation (climax) de la musique possédant le rythme d'un battement de cœur. L'ouvrage fait ensuite référence à « d'autres cœurs » à la ligne trois notamment, c'est donc à ce moment que les autres danseurs font leur apparition sur scène, ils suivent le rythme soit de la musique soit du danseur interprétant le rôle du personnage – pour l'instant – principal. Puis vient les chorégraphies des danseurs.
Certains sautent (« Bondir »L.5), certains font des gestes de la bouche vers le sol (« Vomir »L.6), certains font des gestes lourds / lents (« Grossir »L.6), pour traduire le transport du cœur. Puis vient après une synchronisation parfaite avec des mouvements et des gestes fluides représentant la Valse, puis cette Valse se ferait interrompre par la confusion du personnage principal par l'un des danseurs, qui se serrait pratiquement lancé sur ce danseur tel une « pierre »L.7 ce qui fait le danseur touché tomber amoureux du danseur qui s'est jeté contre lui, il faudrait un sentiment de réconfortement et de chaleur ou de joie ressenti par le publique. Enfin, le danseur qui était ciblé tombe, les autres danseurs le suivent et tombent eux aussi (« qui l'a fait fondre - l'amour »L.8). Le danseur interprétant le personnage principal se lève en premier et s'immobilise (« Filtré, enregistré, archivé »L.9-10, immobilisation du temps), la musique s'arrête.
Puis le livre reparle de Simon Limbres, alors un autre danseur se lève, il est maintenant le danseur principal. Tous les danseurs se relèvent, cependant ils s'écartent du danseur interprétant maintenant le personnage principal pour pouvoir le mettre en valeur. Cependant, tel « une image en mouvement crée par ultrason » des lignes onze à douze, les danseurs dansent selon le rythme de la musique – les danseurs ne sont pas synchronisés entre eux- pendant que la musique reprend son cour. La chorégraphie des danseurs est en constante répétition tel un « écho », évoqué à la ligne treize. Ensuite, le texte nous fais part d'émotions des lignes treize à quatorze. En premier lieu, la joie, pouvant être interprétée par de grands gestes et le sourire des danseurs. Et en dernier lieu la tristesse, pouvant, elle, être interprétée par le recroquevillement des danseurs sur eux-mêmes pendant que la musique ralentie sans précipitations. Cependant, ces gestes seront coupés par des « formes » géométriques et abstraites des danseurs comme signifiées à la ligne seize. Des figures sans formes prédéfinies, libres, presque de l'improvisation. Ces formes géométriques seront des mouvements dynamiques pour rappeler « la dépense et l'effort » des danseurs décrit dans le texte à la ligne dix-sept. Pendant que la musique s'accélère encore une fois, les danseurs sont submergés « d'émotions qui se précipitent » et précipitent l'énergie utilisée pendant leur chorégraphie, leurs mouvements sembleraient improvisés, comme dit aux lignes dix-sept et dix-huit. Les danseurs ne doivent pas être inactifs pour mieux représenter l'énergie du cœur pendant la démonstration, de même pour la musique. Les danseurs n'étant pas le personnage principal pourrait se mettre ensuite en ligne pour représenter la ligne décrite dans le texte à la ligne vingt-et-un pour représenter un couloir, ils auraient un contact physique et le danseur à recevoir le dernier contact serait le danseur interprétant le rôle principal. Cependant, les danseurs arrêtent de se toucher pour fixer droit devant eux, devant le publique, et chacun représenterait différentes vies. Un, une « vie de flux et de reflux », un autre une « vie de vannes et de clapets », un dernier pour représenter une « vie de pulsation », comme aux lignes vingt-deux et vingt-trois.
Cependant, le danseur principal doit donner son rôle à un autre danseur, comme si il donnait son cœur, sa vie, à un autre. Ce qui est selon moi encore une preuve d'amour. Le précèdent danseur interprétant le rôle principal et les autres danseurs n'étant pas Simon tourne le dos au publique, un seul regarde correctement les spectateurs. Ce dernier sort de la ligne, de la chaîne, et refait les mêmes gestes « humains » que le premier Simon. Cependant, ces mouvements sembles plus robotiques et répétés, froids, suivit de la musique devenant stable, qui n'accroît pas. Les autres danseurs, toujours tournés, se recroquevillement sur eux-mêmes encore une fois, cependant, pas tous en même temps. Ils effectuent une roulade représentant « une houle sans reflets roulant le long d'une falaise » comme dit de la ligne vingt-huit à vingt-neuf, sur le côté pour laisser le personnage principal au milieu de la scène seul. Ce dernier va reculer tel un « plateau continental » à la ligne trente pour se mettre sur l'un des côtés d'un danseur encore seul. Un vide se fera au milieu de la scène, un « couloir » (lignes 30-31). Ensuite, la musique va reprendre son cours avec un « rythme régulier d'un organe qui se repose » comme à la ligne trente-deux. Pendant ce temps, les danseurs, tel « un muscle qui lentement se recharge », vont reprendre leur souffle. Mais ce calme planant sur scène sera interrompu par l'écho d'un battement de cœur, de la musique et des mouvements des danseurs répétant leurs gestes. Cependant à la fin, tous les danseurs iront au centre de la scène pour se recroqueviller ensemble, pour que le spectateur pense que les danseurs sont « emballés », comme à la fin de l'incipit. La musique ralentie de plus en plus pour enfin s'éteindre.
En conclusion, il y aurait différents aspects de Simon Limbres qui seraient interprétés par les différents danseurs. Le premier, aventurier, prêt à du changement, à de nouvelles rencontres, humain. Le second, froid, semblable à un robot, inhumain. Et le dernier détendu, heureux, humain.
Tout d’abord si ce texte étais un geste de danse contemporaine je mettrais en place un groupe de danceurs qui ne se quitteraient jamais pour représenter l’anaphore du mot « coeur » puis en musique de fond je mettrais une musique a forte de cadence qui representerais l’accélération décrit dans ce texte. Par la suite ce groupe de danceurs appelé « coeur » se placera au mileu de la scène puis « bondira » L.5 , ils s’écarteront pour « valser » L.6 c’est a dire pour tomber, puis ils tourneront l’air « etourdi » L.7. Le coeur se « ressera » L.14 pour se regrouper entre eux et feront des pas d’avant en arrière qui representeront les « pulsations » L.23 et finiront par tomber par terre en « roulant » L.29 et en « reculant » L.30 les uns des autres (comme pour montrer la dissolution du coeur ) . Quand tout d’un coup le coeur se regroupa tous ensemble lentement mais surement « d’un muscle qui lentement se recharge » L.33 pour fonctionner encore mieux .. ce n’etais qu’une illusion. Cette mise en scène sera accompagnée d’un décor sombre avec quelques petites lumières jaunes ce qui representera « cette nuit la »L.26 et l’espoir des lumieres jaunes.
Pour ce qui est d’une chorégraphie se basant sur ce texte, je suivrai l’idée déjà récurrente d’un danseur représentant le cœur tandis que ses camarades l’entoureraient pour symboliser les divers organes du corps humains, tous dépendant de ce muscle essentiel au bon fonctionnement de la machine humaine. Pour ce qui est des mouvements de danse, l’idéal serait des gestes rythmés et ordonnés qui seront d’abord effectués par « le cœur » pour être répétés par les autres danseurs, petit-à-petit, avec un légers décalage conservant malgré tout l’aspect harmonieux de la chose. Comme soulignés par les différents commentaires au-dessus du miens, le mot naissance est important. Il est donc impératif que les pas de danses ne prennent de l’intensité qu’après un moment plus calme, sensé posé le décor et initier le spectateur à l’idée artistique de la danse (en l’occurrence : reproduire le fonctionnement parfait de l’organisme humain). La fin de cette danse se fera brutalement : « Soudain, tout s’est emballé. » En un instant très court (disons en seulement cinq secondes), la danse deviendra complètement saccadée, chaotique et cessera violement. Cela pourra ajouter un coté tragique à la chose, ce dont on ne se plaint pas.
En premier lieu je pensais trouver cela difficile de voir un mouvement de danse contemporaine dans cet incipit, nonobstant je me suis suprise à imaginer une danseuse dans l'obscurité simplement éclairée par un léger faisceau lumineux. La danseuse est debout, lève son poing et le frappe simplement contre sa poitrine comme les battements d'un coeur dans un silence absolu. Elle tend ensuite son bras face à elle avant de réitérer l'action jusqu'à la fin où les lumières s'éteignent.
La scène noire est simplement la 《 nuit sans étoiles 》 mais elle a son importance car elle représente ce que l'ont le connait pas c'est à dire tout.
Le faisceau lumineux symbolise le peu de choses que l'on sait soit le lieu 《 le pays de Caux 》, bien entendu l'heure/le temps soit la 《nuit》 et le personnage 《 Simon Limbres 》.
Le poing et les battements montrent l'élément important, celui qui est cité tout l'incipit 《 le coeur de Simon Limbres 》.
J'ai imaginé une femme mais imaginer un homme serait bien plus logique.
L'extinction des lumières marque la rupture entre la description du sujet et de la scène.
Suite à la lecture du préambule de "Réparer les vivants", j'ai décidé de mettre en scène 4 danseurs habillés avec des vêtements simple, un pantalon et un t-shirt, tous 2 beige légèrement délavés et pieds nus. J'ai pris la décision de séparer ce texte en 4 parties bien distinctes.
La première partie représenterait le début du préambule où naissance, elle durerait environ 20 minutes. J'imaginerais aisément la dance se dérouler sur une scène semblable à celle de rosas danst rosas. Cette dernière serait plongée dans le noire total, seules les danseurs, répartis au 4 coins de la scènes, serais éclairés par des lumières blanche, de manière à rappeler la pureté d'une naissance. Des enregistrements de battements de cœurs serais projetés par les différents emplis présent dans la pièce et pour ajouter un côté "réel" à la scène, les danseurs seraient couchés sur le sol et, en fonction des battements retentissant dans la salle, relèveraient leurs thorax toniquement. Cette partie durerait environ 10 minutes. Suite à cela, d'autres mouvements seraient présentés par les danseurs. Notamment la mise en place de mouvements transmis à l'aide des mots présents de la ligne 6 à la ligne 7 du texte. Tout d'abord, je verrais parfaitement les danseurs relevé rapidement leurs bustes de manière à entouré leurs ventre de leurs bras, coller leurs cuisses à leurs poitrines et finalement poser leurs tête sur leurs genoux. Cela incarnerait le mot vomir. Concernant le mot grossir, les danseurs remplacerais leurs buste droit, écarteraient légèrement leurs bras et mains (les doigts particulièrement séparés) de leurs estomacs. Leurs permettant ainsi d'imiter le ventre d'une personne en surpoids. Ultérieurement à cela, leurs bustes resterais droit. Néanmoins, les différents danseurs bougerais leurs bras délicatement et lentement, de la même manière que les danseuses classiques. Cela pourrait rappeler le mot valser. Il serait rapidement suivie par le mot plume. En effet, la seule différence serait que le buste des danseurs descendrait lentement de sorte à reprendre une position couché. Suite à cela, ils lâcheraient rapidement l'intégralité de leurs bustes pour ainsi finir totalement couché sur le sol, les bras positionnés en étoiles. Ces différents pas seraient répétés pendant environ 10 minutes.
Viens la seconde partie, j'ai décidé de la nommer, l'amour, comme présenté dans le préambule. Premièrement, une musique douce, presque romantique se placerait en fond avec, comme instrument dominant, un piano accompagné par un violon jouant un rôle de fond. Les 4 danseurs se seraient scindés en 2 couples répartis à droite et à gauche de la scène. Des lumières jaunâtres légèrement tamisées seraient placées sur les 2 différents couples qui, tournoyaient ensemble l'un a côté de l'autre, s'effleurants délicatement les mains tout en se fixant. La synchronisation n'est pas nécessaire pour cette partie qui durera 5 minutes environ. Toutefois, lors de ma lecture du texte, j'ai ressenti comme une légère panique de l'auteur lors de l'écriture de la ligne 15 à la ligne 21. J'ai donc eu l'envie de l'intégrer à la dance. C'est pourquoi, la musique s'accélérerais de plus en plus en fonction du temps, une batterie serais ajoutée (principalement grosse caisse), le violon inverseras sa place avec le piano. Ils seront tous 2 plus rapides, essayant d'imiter ainsi les bruits d'électrocardiogrammes. Les 2 couples seraient à présent totalement désynchronisés et danserais dans les lignes de lumière qui seraient maintenant placés à l'avant et à l'arrière de la scène, permettant de rappeler le "ligne-là" présent à la ligne 21 du préambule. Les 4 danseurs feraient des mouvements doux et délicats, des tours sur eux mêmes, ils auraient également un sourire sur le visage, comme pour nous montrer qu'ils sont heureux, comme s'ils ressentaient une "joie qui dilate". Malheureusement, ils tomberaient rapidement à genoux, empoignants fortement leurs t-shirt au niveau de leurs torax, une expression de souffrance exposé sur leurs visages. Rappelant la "tristesse qui resserre". C'est mouvements de plus en plus étatiques et déstructurés seraient répétés pendant plus de 20 minutes de manière à ce que le spectateur se perde dans les mouvements et réussisse à ressentir le fais que ces mouvements son reproduit "cent mille fois par jour" et la "dépense de l'effort" lors de leurs mises en place.
À la suite de cela, les danseurs se placeraient les un à côté des autres, alignés, une ligne de lumière grise les illuminants. La scène paraîtrait beaucoup plus sombre, comme pour rappeler les nuits noires lors desquelles aucunes étoiles n'est visibles. Malgré ça, un léger jeux de lumières nous offrirait la possibilité de voir des espèces de rayures géologiques autours des danseurs. La musique serait joué à partir de sons émis par des machines (clapets, vannes), il y aurais également un bruit de vent fort, provoquer lors des tempêtes de neige. Les danseurs poseraient leurs mains sur leurs poitrines, à l'emplacement de leurs cœurs et glisseraient lentement sur l'intégralité de leurs thorax. Ce qui soulignerais l'aspect d'un "organe qui se repose" et de "muscle qui lentement se recharge". À la suite de ces 2 mouvements, les danseurs feraient 2 relevés de thorax lent, en série de 3, ce qui rappelleras le "pouls probablement inférieur à cinquante battements par minute". C'est différents pas seraient fais pendant 10 minutes.
Et pour finir, la scène final. La musique se stoppe, plus aucune lumière n'est présente sur la scène. Tout est noire et silencieux. Un gigantesque "05:50" apparaîtrait sur le mûr du fond. Lentement, les danseurs se retourneraient de manière à fixer cet horaire. Leurs respirations essoufflées et erratiques seraient facilement audible.
J'avais également eu une idée de suite. À la fin du texte on peut lire "quand soudain tout s'est emballé". Cette phrase nous permet d'imaginer qu'une musique forte, violente et totalement mélangée et paniquée serait joué. Les danseurs accenturaient cet effet de panique en courant sur l'intégralité de la scène, accompagné par un jeux de lumières proche de celui présent dans les boîtes de nuits, nous empêchant ainsi de comprendre ce qu'il ce passe. Lors de ma première lecture de ce préambule j'avais décidé de distinguer Simon Limbes à l'aide d'un jeune danseur. Néanmoins, je suis rapidement arrivé à la conclusion que Limbes pouvait être n'importe qui. C'est pourquoi, je préfère ne pas donner de genre au danseurs car tous le monde peux avoir un rôle à part entière dans cette chorégraphie.
Si cet incipit devait être un mouvement de danse contemporaine, il serait pour moi un saut. Représentatif premièrement des battements du cœur mais également de cette naissance citée l.3 : partir du sol et s’élever. Je trouve très bonne cette idée d’un danseur symbolisant le cœur et plusieurs autres représentants les différents autres organes. Je me représente des danseurs en costume blanc mais le danseur représentant le coeur, lui, en noir ; cela montrerait le problème qu’il possède. Je pense tout d’abord à une musique calme et plutôt relaxante puis à un soudain changement de rythme tant dans la musique que dans les gestes, ce qui instaurerait une ambiance assez tendue, puis pour finalement revenir à une atmosphère tranquille et apaisante. Je pense qu’un balancement pourrait être intéressant : passer d’un climat lourd avec un rythme rapide à un climat plus serein avec cette fois un rythme lent.
Je ne suis pas certaine de réellement pouvoir ajouter quelque chose aux commentaires précédents qui sont déjà bien développés autour de l'idée que je me faisais :
D'abord, plusieurs danseurs de sexes différents (selon Juliette). Ils pourraient éventuellement porter des tenues plutôt basiques comme de simples t-shirt noirs puisque l'auteur évoque une "boîte noire" (l.10) illustrant le coeur empli des souvenirs de toute une vie, et de larges pantalon de coton blanc représentant "la naissance" (l.3) et par extension la pureté et l'innocence.
Ensuite, un décor très épuré et une faible lumière (Lorédana et Eline) projetée en plusieurs rayons lumineux blancs dirigés vers les danseurs, et qui s'éteindraient progressivement, pour se rallumer soudainement en fin de scène car "soudain tout s'est emballé" (l.38-39).
Nous pouvons enfin nous consacrer à la chorégraphie. Reprenons alors certaines des idées précédentes : Juliette propose un 'chef de troupe' et Cheyenne illustre chaque verbe d'action avec un mouvement différent, ce qui est très intéressant car cela garderait vraiment l'idée de base de cet incipit : centré sur le coeur, développé autour de son histoire et de ses souvenirs.
Et pour terminer la scène, une danse quelque peu étrange et s'arrêtant violemment (comme l'a suggéré Dimitri) serait tout à fait approprié si on prend de nouveau en compte que "soudain tout s'est emballé" (l.38-39) qui symboliserait complètement cet effet de surprise, d'inattendu .
Pour commencer cette première page me fait penser a un mouvement simple et aussi répétitif comme les battements d'un cœur. Les costumes serait de couleur blanche représentant la naissance (l.3) qui fait penser au commencement, a la lumière. Sur scène seulement 2 danseurs sont présents un représente les battements lents et répétitifs, l'autre lui effectue des mouvements brusques et violents qui fait penser aux lignes 38 et 39 "soudain tout s'est emballé".
Tout d'abord pour cette danse contemporaine les lumières seraient vives. Puis j'imagine quatre danseurs en position fœtal puisque juste après s'en suis "la naissance" ou trois danseurs feront le même gestes de naissance et naîtront en revanche le danseur représentant Simon Limbres dansera différemment que les trois autres danseurs. Aux énumérations du texte par exemple ça danse sera beaucoup plus rapide "bondir, vomir, grossir, valser" ligne 6 "donner un récit, en profiler la vie, vie de flux de reflux, vie de vannes et de clapets, vie de pulsations" l 21/23 où plus mécanique "filtré, enregistré, archivé" l.10.
En revanche les autres danseurs ce seront retirés à partir de "échappe au machine" car leur cœur en bonne santé n'a plus rien avoir avec ces mots. Cependant Simons au fil des mots calme sa danse vive et petit a petit danse plus doucement, ces mouvements deviennent beaucoup plus lent du à son cœur qui bat de plus en plus lentement. Les lumières au fil de sa danse se sont assombri jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'iI n'en reste quasiment plus. Puis à la fin il revient alors dans sa position de départ, sa position fœtal afin de refléter la fragilité de son cœur et d'essayer de le protéger.
Pour moi si l'incipit de Réparer les vivants était un mouvement de dance contemporaine il y aurait 8 danseuses , en flèche 4 par 4 du côté gauche il y aurait des filles au sol et replier sur elle-même représentant «une pierre» et du côté droite, 4 autres filles debout qui tourne sur elle-même comme «une plume» ( ligne 6) légère qui flotte. Les deux filles de devant sont les mouvements et celle de derrière sont comme « un écho » ( ligne 13 ) elles font le même mouvement que celle de devant mais à deux secondes d'intervalle chacune. Les costumes seront pour certaines bleu comme « la tristesse » ( ligne 14 ) et d'autres en jaune ou orange représentant une « émotion précipite » ( ligne 17 - 18 ) de « l'énergie » ( ligne 18) et de « la joie » ( ligne 13) )