entraînement écrit d'invention Jaccottet.

A partir du texte de Jaccottet sur le langage poétique...

http://www.anniemavrakis.fr/2012/01/26/notes-sur-le-mot-joie-un-texte-de-philippe-jaccottet/

Commentaires

1. Le 09 avril 2015, 12:19 par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91))

Sujet: choisir un mot dans la liste suivante. Donnez-en une définition poétique à la manière de Jaccottet:

Rire

Inquiétude

Rage

Colère

Angoisse

Honte

Mépris

Panique

Détresse

haine

Tristesse

Souffrance

Mélancolie

Jalousie.

2. Le 09 avril 2015, 15:45 par thomas d

Je me souviens qu’un été récent, alors que je marchais une fois de plus près de la mer le mot rire, comme traverse parfois l'océan un requin que l’on n’attendait pas et qui nous appeur, est sorti de mes lèvres. Je crois que d’abord, une rime est venue lui faire écho, le mot pire ; malgré le fait que ces deux mots sont opposés, parce que le requin majestueux, grand et fort comme il l’était, faisait penser au pire, comme la mort, tandis que les poissons toujours invisibles faisaient s’élever des gouttelettes, lumineuses, calmes et hilarantes malgré leur éclat bruyant. Enfin non, pas hilarantes, plutôt risible. Ce fut un moment paisible ; mais la rime avec pire n’était pas légitime pour autant. En effet dans ce calme procuré par le raffraichissement des gouttelettes d'eau, la peur du requin était toujours présente.

3. Le 09 avril 2015, 15:45 par Quentin

Le mot "Rire" :

Je me souviens qu'un triste jour d'automne des gens riaient, ils riaient grâce à une facétie d'un ami. Je me suis alors rappelé du mot rire, ce mot en lui même m'avait surpris, il m'apparaissait comme une grande droite du fait de sa lettre i. Si je me mettait à rêver de ce mot je revoyait aussitôt les doux moments passés l'été à se reposer. Et si le mot rire était l'oxymore de mourir ? J'essayais de me concentrer sur sa prononciation

4. Le 09 avril 2015, 15:45 par Amandine

Je me souviens d'une nuit alors que je n'arrivais pas à dormir, je suis allée sifflé un air de blues sur le bord de la plage et alors que je marchais sur cette grande pelouse de sable, le mot jalousie qui me semble si grand et si angoissant m'a traversé l'esprit comme les belles andalouses qui traverse parfois les grandes rues de Toulouse. Je me souviens de cette fille de mille neuf cent quatre-vingt-douze dont j'étais éperdument amoureux

5. Le 09 avril 2015, 15:45 par Julie-A

Je me souviens d'une soirée hivernal, où mon corps frigorifiée flottait à travers les passants de ces grandes villes, le mot souffrance, comme traverse parfois l'âme d'un malade, m'est alors apparus si lointain et vide de sens, comme un endroit abandonné où l'air oppressant vous serre les poumons jusqu'à en suffoquer. Je crois que d'abord, une rime est venu éclairé ce mot si sombre, le mot espérance; cette atmosphère fraîche qui m'entourait à cet instant m'a désarmée de toute pensée teintés de pessimisme. C'est comme si elle avait purifiée toute ces auras qui assombrissait cette ville

6. Le 09 avril 2015, 15:45 par Erwan

rire

je me souviens d'un été passé, ou le rire était présent comme le soleil. C’est bien connu, le rire est le meilleur des remèdes. Le rire est la plus courte distance entre deux amis. Rire rime avec plaisir car une journée sans rire est une journée perdu. Le rire et le sommeil, chacun en quantité suffisante, sont les meilleurs remèdes du monde. Le mieux reste de rire ensemble des mêmes choses. Et par dessus tout j'aime rire.

7. Le 09 avril 2015, 15:45 par xavvier

Jalousie.

Je me souviens d'un été passé, rien n'était mieu que de passer du temps avec quelqu'un que l'on aime . soudain un chose sombre me mit dans un état noir, c'était ce sentiment de jalousie. En premier lieux j'ai penser à une maladie. Une maladie qui isole du monde. La jalousie est dangereuse et puissante, peu importe la force que l'on a nous ne sommes rien face à se sentiment. qui me torture au plus profond de mon coeur, la souffrance me faisait penser à un cancer, j'étai de plus en plus mal ne voyant que par le mal je me detruisait à petit feu. lorsqu'on aime on est censer etre heureux ? et bien moi j'étais malheureux et il n'y avait aucune route pour me faire remonter la pente

8. Le 09 avril 2015, 15:45 par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91))

-pas un texte triste ni joyeux pour autant, texte poétique mais peu pertinent

-pas de ponctuation expressive

-l'auteur ne se plaint pas, il n'est pas mécontent

-fin du texte le « froid »n'inspire pas la joie, auteur malheureux ?

-souvenirs

-l'auteur recherche quelque chose, à la fin il ne semble pas l'avoir atteint « insatisfaction »

-le texte ressemble à une succession de questions

-ce n'est pas la raison qui domine ce texte

-joie incomplète / fragments de définition

-l'auteur donne l'impression de partager ces expériences personnelles dans ses fragments de définition du mot « joie »

-peut être que la joie est plus compliquée qu'elle en a l'air

- il cherche a faire des comparaisons, a aborder cette sensation de joie abstraite dans celles ci

- « est-ce qu'à travers cette définition subjective du mot « joie » Jacottet cherche a faire une définition universelle, partageable par tous que tout le monde pourrait comprendre »

9. Le 09 avril 2015, 15:45 par aurelien

Je me souviens d'un été brûlant, alors que je marchais dans l'ombre des arbres pour éviter l'air brûlant de la journée, le mot rage, comme traverse par un rayon solaire comme un insecte que l’on n’attendait pas et que l’on n’identifie pas aussitôt, m’est passé par l’esprit et m’a donné, de la curiosité . Je crois que d’abord, une rime est venue lui faire écho, le mot âge; non pas arbitrairement car le soleil brillait tellement que le ciel était à son âge d'or, où même la Lune se voyait le jour, comme si il y avait deux soleil. Tous était dorée comme si tous l'or du monde contenu dans caverne des 40 voleurs s'était perdu dans le méandre de l'univers

10. Le 09 avril 2015, 15:45 par william

Il y a peu de temps, j'ai entendu un mot qui n'a cessé de raisonner dans ma tête,le mot rire. Un simple son qui nous permet de nous évader. Celui-ci m'a fait penser au mot guérir, cela m'est apparu comme une évidence. Mais cette idée ne me convenait pas assez, le rire semble plus vaste. Se présentant sous différentes formes, ses intonations raisonnent comme une douce symphonie mélangeant les graves et les aigus. Tout un orchestre jouant cette symphonie, au rythme de la vie.

11. Le 09 avril 2015, 15:46 par Nicolas B 1ES2

J'ai le souvenir d'une chaude et sêche soirée d'été, alors que je tenais une vive discutions avec l'un de mes plus proches amis. C'est ici, sur un ponton de bois, que l'un de ces rire éclatant de sincérité traversa le sirocco pour se celer au fond de ma pensée, un rire, qui se lie d'amitié au verbe offrir. C'est offrir la joie au même titre qu'un partage que de pouvoir ressentir en son fort intérieur la puissance d'un rire chaleureux tel une auréoles d'or transperçant les orages menaçant. Ce messager divin... (Pas fini ma phrase)

12. Le 09 avril 2015, 15:46 par Maxime

Oui, je sais c'est la vie, ou chaque jour qui passe alimente ma montagne d'ennui, qui en moi est enfouit sous un tas de soucis. Ces ennuis me mette dans un état de rage, comme celle d'un lion en cage rempli de rage. L'éclat de rire est la dernière ressource de la rage et du désespoir.

13. Le 09 avril 2015, 15:46 par antoine

Rire

Je me souviens que c'était à un repas. Il y avait quelque chose qui se transmettait qui était étrange, intouchable mais qui apportait du bien être, c'était le rire. Un autre mot lui était marié, et lui apporté un visage, le sourie.

14. Le 12 avril 2015, 22:34 par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91))

texte 1: j'étais en ce jour triste, banal, plein de mélancolie. Ce mot me faisait penser à une route interminable et sans but, noyé dans un océan d'infini essayant de remonter à la surface ne serait-ce que pour revoir un ancien visage. Mais, ce n'est pas ça, c'est quelque chose de plus agressif, c'est comme si j'étais un coupable nostalgique enfermé dans une prison de désespérance.

Texte 2: je me souviens qu'un triste jour de pluie, alors que je pleurais, le mot jalousie entra en moi comme une évidence. Ce mot, qui avait transpercé mon esprit m'avait alors paru comme une douce batterie jouant sur le tempo de la pluie, de la vie, s'amusant ainsi sur les rythmes cardiaques de mon cœur. Une lueur de sincérité me fit connaître la jalousie, cette douce jalousie qu'un simple mot ne peut décrire, alors qu'un air de jazzi  sur un fond de mélancolie et de haine pourrait séparer le mot jalousie en deux sentiments distincts que seul l'amour d'une personne pourrait...

Texte 3: je me souviens de ce jour, où j'ai ressenti pour la première fois ce qu'on appelle la haine, j'étais comme frappé par la foudre. Il me semble qu'à travers ce mot sonne le mot chaîne, j'étais comme enfermé à l'intérieur de moi-même, impuissant, sans pouvoir rien faire.

Texte 4: je me souviens qu'une nuit de décembre, alors que je marchais sur la chaussée, le mot angoisse m'est passé au-dessus de la tête comme on piétine des vignes. Je crois que tout d'abord une rime est venue lui faire écho, le mot tasse. Une tasse de tisane qui nous apaise, les mains autour d'elle, qui nous réchauffe et nous rassure. La fumée qui s'en échappait m'a rappelé l'éphémérité des  mots, de la joie et du malheur. Je rêvais de tranquilité et d'évasion, d'une vie dans les îles mais le chant des sirènes retentissait constamment dans ma tête.

Texte 5: je me souviens qu'un jour, alors que je courrais dans les bois, le mot mélancolie m'a traversé comme un faucon qui plonge à vive allure pour attraper sa proie. La mélancolie n'était qu'un sentiment abstrait mais il avait une sonorité qui ressemblait à un objet, une ferrari, non pas une marque mais une voiture qui te montre la route, qui reflète cette mélancolie à travers les kilomètres.

Texte 6: j'aime regarder les gens rire. Le rire est en fait la plus belle des musiques, des mélodies...Ne serait-ce que le mot rire est rigolo. Ce mot qui traduit souvent la joie rime avec un mot qui est pourtant toute autre chose: mourir. mourir, cela n'invite pourtant pas à rire. On associe le mot rire à la joie mais le rire traduit-il forcément un état de joie? est-ce pour tout le monde un mot heureux? Un mot qui, dans chacune des têtes, nous ferait penser à une personne riant aux éclats dont la joie s’échapperait de la bouche? ou est-ce pour certain un rire nerveux dont toute l'inquiétude s'échapperait comme lorsque l'on évoque le mot mourir?

Texte 7: le contraire d'une paroisse, calme et silencieuse, le mot angoisse n'a rien de cela: il est comme un poids que l'on transporte en soi. Ce sentiment que l'on ressentirait en haut d'un toit, sur le haut d'une falaise lorsque l'on s'assoit au bord de celle-ci. C'est comme si nous étions dans un endroit où les murs sont étroits comme si tous nos muscles se rétractaient lorsque notre peur s’accroît. Mais surtout ce moment où la joie n'existe pas et laisse notre être froid.

Texte 8: je me souviens d'un hiver récent, alors que je marchais dans la ville à la nuit tombée, le mot panique me vint à l'esprit. tout à coup, ce mot s'était comme lié  presque assemblé avec le mot pique, parce que la panique est presque comme une pique qui vous rentre dans la peau et qui crée chez vous un stress intense. cette piqûre d'adrénaline traverse tout votre corps comme la pluie qui coule sur vous. A ce moment précis, ce fut un moment de doute, j'étais seule dans la pénombre.

Texte 9: je me souviens d'une fin d'après-midi hivernal où je marchais tant bien que mal à travers une rue déserte. c'est alors qu'un mot m'a traversé l'esprit! l' mot rage. Tel un écho de mon être, il a surgi et est entré en moi. Tout d'abord, une rime est venue: le mot cage car la rage est une cage qui engloutit et qui attire tout sur son passage. Elle est dévastatrice et seule tout comme le son d'un adagio qui se perd dans les vibrations de l'air. ce mot s'est haché dans ma bouche d'où en sont sorties deux syllabes tout comme le mot crainte.

Texte 10: quand le ciel est gris, sombre, que le soleil est parti, mes pensées laissent place à la mélancolie. J'ai remarqué la présence du mot colis dans ce sentiment. Comme si les bons moments nous quittent nous laissant un colis, piégé. Ce colis est leurré par la vie, sorte de montagne russe infernale. Chaque montée au septième ciel étant suivi d'une descente aux enfers, et alors vient la mélancolie.

15. Le 12 avril 2015, 22:38 par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91))

Consigne de travail:

après avoir relu le texte de Jaccottet et les textes de vos camarades en repérant les points forts et les points faibles de chacun, corrigez ou complétez votre propre texte de manière à ce qu'il présente une définition poétique complète du mot choisi.

Vous posterez ensuite un lien vers un poème de votre choix (d'un poète connu) qui illustre le mieux selon vous la façon poétique dont Jaccottet utilise le langage. Vous justifierez votre choix en deux phrases.

16. Le 16 avril 2015, 15:43 par manon

le contraire d'une paroisse, calme et silencieuse, le mot angoisse n'a rien de cela: il est comme une tonne de plumes que l'on transporte en soi. Ce sentiment que l'on ressentirait sur le haut d'une falaise lorsque l'on s'assoit au bord de celle-ci. C'est comme si nous étions dans un endroit où les murs sont étroits comme si tous nos muscles se rétractaient lorsque notre peur s’accroît mais surtout ce moment où la joie n'existe pas et laisse notre être froid. , nous sommes frêle face a cette émotion si fragile et pourtant si lourd comme un poids au milieu d’une source d’eau douce, comme une brindille dans la brise d’automne. La solitude est aussi angoissante que le vide au bord de cette même falaise, la grandeur de l’univers également, le fait de n’être qu’une infime partie de la galaxie, d’être un Homme comme un autre, d’être comme tout le monde, de n’être rien, une goutte d’eau au milieu d’un océan de vide .

17. Le 16 avril 2015, 15:44 par Alexis g

J'étais en ce jour triste, banal, plein de mélancolie.
Ce mot me faisait penser à une route interminable, noyé dans un océan d'infini essayant de remonté à la surface ne serait-ce que pour revoir un ancien visage adouci.
Mais, ce n'est pas cela, c'est quelque chose de plus agressif, c'est comme si j'étais un coupable nostalgique enfermé dans une prison de désespérance.
C’est comme ci je m’étais ensevelis dans un étang d’ennuis, une marre remplit de soucis, ne voyant que le bleu d’un océan non franchit.

18. Le 16 avril 2015, 15:44 par Agathe

Je me souviens, un soir d’hiver, lorsque je marchais dans la rue, j’observais ces sans abris couchant à même le sol. Tout d’un coup, le mot souffrance me vient à l’esprit. Une rime vient lui faire écho, le mot : ignorance. Cette ignorance que pouvait subir toutes ces personnes seules par terre, comme si celle-ci n’existait pas. Quand je prononçais le mot souffrance, le r était comme agressif.

19. Le 16 avril 2015, 15:44 par Aymeric V.D.R.

Les nuits de grands froids, douloureuse et malheureuse, ces nuits que l'on ne peut ni repousser ni aimer, celle qui ne sont éclairés à la seule lumière sombre,et inquiétante mais pourtant apaisante de la Lune. Particulièrement les nuits de pleine Lune, lorsqu'elle est à sa plénitude, le vent devient glacial et menaçant. Tout cela nous effraie, ce qui est menaçant est inquiétant. La pleine Lune m'évoque ces légendes de créatures tel que le loup-garou se transformant seulement lors des ces nuits qui ont tout d'inquiétantes.
Lorsque nous nous retrouvons seul face a nous mêmes, la solitude qui nous enveloppe nous conduit jusque l'inquiétude qui ne cesse de croître, et pourtant nous sentons qu'une chose nous guette, une ombre. L'ombre de cette créature légendaires .....................................

20. Le 16 avril 2015, 15:44 par Maël

Quand la haine sonne le glas , pour un rien on peut sortir le glaive . La haine se leurre , l'homme surpris s'alarme . puis s'alerte . La haine est en perpétuellement avancement comme la science humaine , on as peur d'elle comme le canon scié, la haine s'avance en silence . Elle est importante dans notre mal être , elle apparaît dans notre paraître . La haine est une flamme , ou une femme perfide , malgré elle , la haine se perd vite . Elle nous oppresse , nous blesse comme un couteau , la haine nous consume ,. il ne faut pas qu'on l'écoute , sinon ça peut être coûteux. Elle Coule dans nos veines depuis nos aïeux. Elle se pose sous notre oreiller , nous empêche d’être les lauréats .La haine ne se repose pas sous ses lauriers. Elle m’horrifie , je pense à tout ce que j’aurais fait si la haine aurait été mon conseiller

21. Le 16 avril 2015, 15:44 par Gladys

Je me souviens d'un soir d'été, le soleil venait à peine de se coucher, j'étais plongé dans mes pensée lorsque le mot mélancolie m'a traversé comme un faucon qui plonge à vive allure pour attraper sa proie. La mélancolie avais une sonorité qui ressemblé à un cri effroi, ce sentiment d'incapacité, traduit à travers une absence de gout, qui nous conduisait à un long chemin interminable qui reflète cette mélancolie à travers les kilomètres.

22. Le 16 avril 2015, 15:44 par AlexisM

Quand le ciel est gris, sombre, que le soleil est parti, mes pensées laissent place à la mélancolie. J'ai remarqué la présence du mot colis dans ce sentiment. Comme si les bons moments nous quittent nous laissant un colis, piégé. Ce colis est livré par la vie, grande montagne russe infernale. La mélancolie, c’est cette nostalgie qui frappe sans que l’on s’y attende telle la foudre. Electrique, elle me glace pourtant le sang et me réchauffe le cœur.

Le mot en lui-même semble se séparer en deux lorsqu’on le prononce. Ce sentiment qui nous isole, qui nous enferme dans un Labyrinthe dont le seul Minotaure est la mort. La mélancolie, c’est notre seul allié dans la solitude.

23. Le 16 avril 2015, 15:44 par charlotte

Je me souviens d'une fin d'après-midi hivernal où je marchais tant bien que mal à travers une rue déserte. C'est alors qu'un mot m'a traversé l'esprit, le mot rage. Tel un écho de mon être, il a surgi et est entré en moi. Tout d'abord, une rime est venue: le mot cage car la rage est une cage qui engloutit et qui attire tout sur son passage. Elle est dévastatrice et seule tout comme le son d'un adagio qui se perd dans les vibrations de l'air et qui de son tempo lent et frappant ravagerait. Ce mot s'est haché dans ma bouche d'où en sont sorties trois syllabes antiques : Charybde.
Cette créature mythologique qui engloutit tout ce qui est à sa porter me fait penser à un tourbillon qui absorberait tout dans un cercle infini. Le mot rage est un cercle. Il emprisonne tout avec lui tel une prison, une musique, un mythe. Mais il lui manque quelque chose, ce n’est pas encore cela. Oui, le mot rage est aussi une pensée, car tout comme un spectre elle ère jusqu’à ce quelle trouve un être à qui s’accrocher.

24. Le 16 avril 2015, 15:45 par Léa

Alors qu’un soir, bohème, cette souffrance enfouie en moi me fît penser à une lance piquante qui transpercerait mon cœur et en laisserait couler une tristesse lâchement cachée. Ce mot venue dont ne sait où était tel un échappatoire, comme une grotte tout en haut d’une montagne sur un îlot où j’étais seul caché pour laisser se désemplir mon cœur de cette souffrance. Le ciel gris, pluvieux et orageux qui m’entourait était tout aussi agressif que cette lance qui viendrait perforer mon âme.
Ce mot qui, sortant de ma bouche, semblait arrivé comme lentement vers nos oreilles en les traversant elles aussi. Ma souffrance m’amenait à imaginer une métamorphose de cette lance qui venait s’abattre aussitôt sur mon torse pareil a un troupeau de taureaux à toute allure. Je revoyais les montagnes de mon enfance que j’avais exploré jour et nuit ; c’était peu à peu comme ci je me laissais emporté par la mort et que lentement ma souffrance s’estompait… Cette rime lance qui m’était parvenu sans savoir pourquoi était au final peut être un remède à ma souffrance.

25. Le 16 avril 2015, 15:45 par Martin

Je me souviens qu'une nuit de décembre, alors que je marchais sur la chaussée, le mot angoisse m'est passé au-dessus de la tête comme on piétine des vignes. Je crois que tout d'abord une rime est venue lui faire écho, le mot tasse. Une tasse de tisane qui nous apaise, les mains autour d'elle, qui nous réchauffe et nous rassure. La fumée qui s'en échappait m'a rappelé l'éphémérité des mots, de la joie et du malheur. La noirceur de cette nuit d’hiver me fascinait mais m’effrayait alors j’ai cru un instant que la lumière m’attirait. Les lampadaires de cette ville que je n’avais connu m’agressaient les yeux et en les fixant de plus près, je me rendais compte que je n’y voyais pas plus clair que dans l’obscurité. Je me retrouvais dans une sombre incertitude. Je rêvais de tranquillité et d'évasion, d'une vie dans les îles mais le chant des sirènes retentissait constamment dans ma tête…

26. Le 16 avril 2015, 15:45 par Allan

Je me souviens qu'un triste jour de pluie, alors que je pleurais, le mot jalousie entra en moi comme une évidence. Ce mot, qui avait transpercé mon esprit m'avait alors paru comme une douce batterie jouant sur le tempo de la pluie, de la vie, s'amusant ainsi sur les rythmes cardiaques de mon cœur. Une lueur de sincérité me fit connaître la jalousie, cette douce jalousie qu'un simple mot ne peut décrire, un simple air de jazz paraissant mélancolique emplit d’acrimonie pourrait séparer le mot jalousie en deux sentiments distincts que seul l'amour d'une personne pourrait définir,
Comme le souffle du vent transportant une odeur froide digne d’un plat espagnol, cette idée que seul le souffre de la mer morte laisse paraître ,une marque de bonté laissé a l’abandon sur mes papilles semble appartenir au passé,
Cette jalousie qu’un paysan na jamais connu avant de laisser son champ aux orties, finalement cette partie d’amour que seul les Judas ne peuvent éprouvé est restreint a errée dans les catacombes d’un malheur éternel et incorruptible.
Tout comme un bâton d’encens cette jalousie se consume et s’estompe avec le temps.

27. Le 16 avril 2015, 22:28 par Thomas K.

J'étais en ce jour triste, banal, plein de mélancolie.
Mélancolie, se mot est un écho de fruit, ce fruit que l'on croque lors de belle journée d'été, ce fruit juteux qui laisserait couler le jus d'un sentiment passé, le gout de se fruit, serrait au premier abord un parfum d'une extrême douceur mais petit à petit cette saveur ne laisse qu'un sentiment d'amertume. Ce mot me faisait penser à une route interminable et sans but, noyé dans un océan d'infini essayant de remonter à la surface ne serait-ce que pour revoir un ancien visage.
Mais, ce n'est pas ça, c'est quelque chose de plus agressif, c'est comme si j'étais un coupable nostalgique enfermé dans une prison de désespérance.

28. Le 17 avril 2015, 10:42 par mme baudry

Texte H. Nabet.
Je me souviens de ce jour, où j'ai ressenti pour la première fois ce qu'on appelle la haine, j'étais comme frappé par la foudre un beau matin d'été. J'étais surpris. Il me semble qu'à travers ce mot sonne le mot chaîne, j'étais comme enfermé à l'intérieur de moi-même, je me noyais en moi voulant remonter à la surface, en vain. J'étais impuissant.
Le mot haine en lui-même, j'ai tenté de le prononcer mais aucun son ne sortait de ma bouche. Il me paraissait un h aspiré: ce mot était imprononçable peut-être car il n'avait aucun sens. Il était comme le venin d'un serpent, imperceptible à l'oeil nu, mais existant cependant.