Réparer les vivants...Dernière page?

"Ce qui m’interpelle d'ailleurs car à la fin de l'ouvrage, Claire reçoit son cœur et... Bah plus rien, plus de nouvelles. Malgré les nombreuses allusions du début à la fin au rythme cardiaque, à cette vie de flux et reflux, etc, c'est là qu'on comprend que, paradoxalement, le personnage principal qui n'en est pas un, c'est le cœur.": c'est ainsi que se termine le commentaire de Juliette pour le billet "Lecture de l'oeuvre intégrale: Réparer les vivants de Maylis de Kérangal".

C'est vrai que cette fin pose question...Qu'en pensez-vous, vous? Trouvez-vous cette fin décevante vous ou non? Pourquoi?

On en reparle en classe bien sûr!

Commentaires

1. Le 09 novembre 2018, 21:57 par Muriel Baudry (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91))

Alors, le coeur se contracte, un tressaillement, puis ce sont des secousses quasi imperceptibles, mais que l'on peut voir si l'on s'approche, ces faibles battements, et l'organe peu à peu recommence à pomper le sang dans le corps, et il reprend sa place, puis ce sont des pulsations régulières, étrangement rapides, qui bientôt forment un rythme et leur frappe évoque celle du coeur d'un embryon, cette saccade que l'on perçoit lors de la première échographie, et c'est bien la frappe initiale qui se fait entendre, la première frappe, celle qui signe l'aube.

 

Claire a-t-elle entendu le chant de Thomas Remige dans ses songes anesthésiques, ce chant de la belle mort ? A-t-elle entendu sa voix dans la nuit de quatre heures du matin alors qu'elle recevait le coeur de Simon Limbres ? Elle est placée sous assistance extracorporelle pendant encore une demi-heure, puis recousue elle aussi, écarteurs à crémaillère relâchant les tissus pour une délicate suture de demoiselle, et demeure au bloc sous surveillance, entourée des écrans noirs où tracent les vagues lumineuses de son coeur, le temps que son corps récupère, le temps que l'on range la pièce en démence, le temps que l'on dénombre les ustensiles et les compresses, et que l'on efface le sang, le temps que l'équipe se disloque, et que chacun ôte ses vêtements de bloc et se rhabille, se passe de l'eau sur la figure et se nettoie les mains, puis quitte l'enceinte de l'hôpital pour aller attraper le premier métro, le temps qu'Alice reprenne des couleurs et risque un sourire tandis qu'Harfang lui glisse à l'oreille, alors, petite Harfanguette, qu'est-ce que tu dis de tout ça ?, le temps que Virgilio relève sa charlotte et abaisse son masque, se décide à lui proposer d'aller prendre une bière du côté de Montparnasse, une assiette de frites, une entrecôte saignante histoire de rester dans l'ambiance, le temps qu'elle revête son manteau blanc et qu'il en caresse le col animal, le temps enfin que le sous-bois s'éclaire, que les mousses bleuissent, que le chardonnet chante et que s'achève le grand surf dans la nuit digitale. Il est cinq heures quarante-neuf.

2. Le 10 novembre 2018, 12:08 par Ju

Après en avoir parlé en classe, je trouve ça normal que nous ne possédions pas plus d'informations sur la manière dont le roman se termine. Déjà dans l'incipit on a l'impression d'attraper l'histoire du cœur "à la volée", alors qu'il exerce déjà depuis 19 ans sa fonction. Et la fin c'est pareil, finalement, Claire reçoit le cœur, et la vie continue ! En fait, ça renforce mon avis sur le fait que le cœur est l'élément (le personnage?) central du roman. On introduit rarement un héro en vous contant sa vie de A à Z, on écourte un peu généralement (on a pas besoin de connaître toute son enfance classique ainsi que sa mort à un âge tout à fait raisonnable). L'histoire se structure sur le passage de sa vie où il va lui arriver la plus grande aventure de tous les temps ! Comme ici, avec l'accident, le cœur est greffé sur quelqu'un d'autre et une fois cette tâche accomplie, le problème est résolu, pas besoin d'aller plus loin.
Après on peut toujours se servir un peu de notre créativité pour imaginer le reste, néanmoins dans ma tête, la vie des personnages n'est plus si palpitante après cette journée. Finalement, le cœur, l'unique élément qui les reliaient tous entre eux, n'est "plus" une source à être convié à son histoire.

3. Le 10 novembre 2018, 15:39 par Eline

Il est vrai que cette fin laisse de marbre mais je n'en suis pas pour autant déçue car l'auteur nous offre donc l'opportunité d'imaginer le réveil de Claire voire d'entreprendre une possible "extension" à l'histoire, une suite quoi!
M. de Kerangal à dirigée à sa guise notre propre rythme cardiaque ainsi que celui de tout ses lecteurs durant l'intégralité de l'étude et de la lecture de son oeuvre.
Je vois cela comme un "privilège" qu'elle nous offre d'avoir la possibilité de choisir notre rythme cardiaque en fonction de l'histoire personnelle qu'on imagine, chose dont Simon Limbres n'a pas pu bénéficier.
De ce fait, j'ai imaginé ma propre fin et ma propre suite dans laquelle on aurait un chevauchement entre l 'histoire de Maylis de Kerangal et de la mienne.
C'est-à-dire que l'on reprendrait les termes de l'incipit mais dans le sens de Claire.
Cela donnerai : "Ce qu'est le cœur de Simon Limbres ... quand l'alarme d'un bippeur s'est déclenchée, au pieds d'un lit étroit, l'écho d'un sonar inscrivant en en bâtonnets luminescent sur l'écran les lettres : D.O.N.N.E.U.R., et quand soudain, tout s'est emballé".
Suite à cet incipit, l'histoire de Claire commence...
Nous avons là la "vie", si je puis dire, du donneur dans la première partie et celle du receveur dans la seconde.
De plus, des millions de suites sont possibles ce qui accentue l'idée de renaissance soulignée pas l'auteur.
Pour moi cette fin n'est donc ni une joie, ni une déception, mais la fin la plus logique à cette oeuvre unique.

4. Le 11 novembre 2018, 13:19 par Melissa

Après en avoir longuement parler en classe, la fin semble beaucoup plus logique. Le verbe « reparer » est construit avec un COD qui est le groupe nominal « les vivants». Ce verbe« réparer» est habituellement employé pour parler d'un objet. Il y a donc une discordance entre le verbe et son COD. L'expression « réparer les vivants » apparaît alors comme une description prosaique de la médecine et plus précisément de la greffe d'organes. Les médecins remplacent ce qui est défectueux et remettent un corps en état.
La fin du roman ne peut pas être réellement décevante lorsqu’on comprend qu’au final le coeur serait probablement le protagoniste du roman.

5. Le 11 novembre 2018, 14:48 par Cheyenne

Pour ma part je trouve que cette fin est suffisante et non décevante !
En effet Maylis de kerangal à écrit se roman qui se déroule en moins de 24h! L’incipit se clot sur 5h50 et l’excipit se clot a 5h49 ( le roman commence a 5h50 puis se termine a 5h49)! La facon dont l’auteur finalise son roman n’est pas décevante , au contraire même dans les dernieres lignes elle nous surprend. Concernant la nouvelle vie de claire, je pense que M. de Kerangal n’a pas plus détaillé pour la simple bonne raison que le sujet de ce roman est le coeur et qu’il fonctionne très bien dans le corps de Claire donc il n’y a plus rien a dire. Le coeur vit deja depuis 20 ans donc pourquoi en dire plus sur les années ou il vivera dans Claire? Et puisque Claire s’est réveillée c’est que le coeur est en parfaite santé , que claire vit encore et donc on a deja les details de la suite , la vie de claire , en meilleure santé. Je pense que si cette fin était rajouter au roman ce serait moins captivant et plus long . Car nous lecteurs on veut juste savoir si le coeur de simon fonctionne dans le corps de claire!

6. Le 12 novembre 2018, 18:33 par Jesse

Personnellement je suis assez mitigée, la fin m'a plu mais c'est vrai que je m'attendais à autre chose, à voir la vie de Claire après la greffe ou ce genre de chose cependant je pense que cette fin correspond bien à l'histoire. Dans l'incipit il est répété deux fois "le coeur de Simon Limbres", pendant tout le récit on nous parle du coeur de Simon pourtant à la fin ce coeur n'est plus celui de Simon mais devient celui de Claire.
Cette fin me semble donc assez en accord avec l'histoire en elle-même c'est pour cela qu'elle ne m'a pas trop déçue finalement.

7. Le 13 novembre 2018, 17:23 par Arthur

C'est fin est en fait plutôt logique après réflexion. C'est normal que l'histoire ce finisse sur le coeur car c'est lui qui commence l'histoire et comme nous l'avons dis en classe c'est aussi un peu le héros de cette histoire. Et puis au moins on sait que l'opération à fini par marcher car le coeur bat et Claire fini par ce réveiller. Raconter ensuite la vie de Claire n'aurai pas eu de sens et aucun intérêt pour l'histoire. Le héros du début jusqu'à la fin c'est le coeur et pas Claire

8. Le 14 novembre 2018, 12:29 par Florian

Je trouve cette fin plutôt bonne, elle conclut bien le roman car le coeur de Simon fonctionne parfaitement dans le corps de Claire. Le roman se finit 1 minute avant 5:50 le moment ou Simon c'est réveillé. Je ne pense pas que nous avons besoin de savoir ce qui arrive a Claire après la greffe car nous imaginons qu'elle est en bonne santé. C'est aussi la fin de l'histoire du coeur de Simon qui va maintenant avoir une vie paisible.

9. Le 14 novembre 2018, 13:15 par Lorédana

Il est vrai que cette fin m'a un peu perturbé sur le coup mais ne m'a absolument pas déçue. Maylis De Kerangal laisse aux lecteurs une possibilité infinie d'imaginer la vie de Claire après la transplantation et pareil pour la famille de Simon Limbres ( Comment Lou va réagir? Est ce que les parents regrettent leur décisions? Se sont-ils relevés de leur deuil? ), et je trouve que de ne pas tout nous révéler colle avec la dimension globale du roman, soit une sorte de climat intrigant plutôt agréable. Je pense également que d'un certain point de vue cette fin évite de nous décevoir, comme par exemple dans certains films, les scénaristes veulent trop en faire et le bouquet final devient un désastre. En somme, la manière de nous abandonner sans nous donner de nouvelles de Claire est plutôt satisfaisant pour ma part.

10. Le 14 novembre 2018, 15:18 par Hugo

Après la lecture de l'extrait et la lecture des commentaires, je reste pour ma part dans le doute.
J'apprécie cette fin car comme la déjà dit Juliette, le cœur est le personnage principal puisque toute l'histoire est basée sur cet organe. Et aussi que l'on parle d'éléments semblant être des analepses. Je m'explique. Sur la fin de l'extrait, donc du roman, nous pouvons voir différents mots nous rappelant la vie de Simon Limbres, « entrecôte saignante », « le col animal », « sous-bois », « mousse », « chardonneret », « le grand surf », « nuit digitale ». L'entrecôte rappel le cadavre de Simon Limbres, « le col animal » rappel – selon moi – le lien avec le défunt et la nature, rejoint pas « sous-bois » et « mousse ». Le « chardonneret », lui, signifie – toujours selon moi – donc son chant dans le texte et peut rappeler sois Thomas qui siffle, sois la nature, sois un chant particulier servant à une cause. « le grand surf » et donc un rappel à la passion du mort et « nuit digitale » doit rappeler une nuit artificielle. Lorsqu'on utilise ses analyses, cela rappel étrangement l'incipit, excepté pour quelques mots comme les mots reliés à la nature, servant plus de décors. Selon moi l'entrecôte représenterai le corps de Simon dormant dans le van, dans une boite. Le chardonneret signifie la sonnerie du téléphone. Et enfin un rappel sur pourquoi Simon se trouve dans un van près de la plage (donc la nature) avec le grand surf et enfin la nuit digitale, Simon voit la lumière de son portable. Cependant, toute ces actions sont donc décris une minute avant le réveil de Simon Limbres. C'est une sorte de parallélisme de construction ou un chiasme hyperbolique. Mais je dois avouer qu'une fin coupée laisse le lecteur sur sa faim, bien que cela lui permette de tourner la page en parlant d'autres choses pour laisser l'imagination du lecteur prendre le dessus et d'interpréter la fin comme bon lui semble. Comme je l'ai fais dans mon commentaire. C'est une fin pour ce qui étais de Simon et de son coeur, c'est le début d'un nouveau chapitre pour chacun des personnages, y compris pour le lecteur.

11. Le 14 novembre 2018, 15:19 par Manuela

Personnellement je ne sais pas trop quoi penser de la fin, comme exprimé précédemment, elle n'est ni décevante, ni réellement palpitante. Je la trouve simplement normale et banale pour l'histoire. L'auteur place une dernière fois les "projecteurs" sur le cœur, rappelant ainsi l'incipit. C'est cependant dans le corps de Claire que ce dernier s'exprime et continue de battre. Les toutes dernières lignes sont réservés à l'équipe médicale ayant transplanté l'organe et à leur retour chez eux. Ce qui paraît normal étant donné qu'ils sont les "sauveurs" de ce cœur partagé.

12. Le 14 novembre 2018, 18:10 par Nolwenn

Je n'ai pas trouvé la fin décevante, même si la fin est aussi flou que l'incipit. Nous finissons sûr une heure donné comme l'incipit. Il il y a beaucoup de similitudes entre la fin du roman et l'incipit, il y a cette sensation de rouleaux, de vague cependant l'incipit commence sur Simon et son cœur et la fin du roman se termine sur Claire et le cœur de Simon. Nonobstant la fin du roman parle plus de la fin de l'opération qu'on vécu les personnages que de la fin de l'opération de Claire.

13. Le 14 novembre 2018, 18:11 par Floralie

Après y avoir réfléchi durant plusieurs jours, je n'arrive toujours pas à avoir un avis concret. Certes, le roman ne raconte pas la vie de Claire, mais comme certains l'ont dit, ce n'est pas une mauvaise chose étant donné que l'histoire tourne principalement autour du coeur de Simon et non vraiment autour de quoi que ce soit d'autre. J'ai cependant du mal à comprendre pourquoi alors, une fois l'opération terminée, le narrateur nous conte-t-il les actions de chaque personnage ? L'auteure aurait pu tout aussi bien s'arrêter après les battements du coeur comme il en a été question dans l'incipit. En effet, au début du roman, il n'y a aucune autre réelle indication sur l'univers alentour, alors pourquoi à la fin oui ? C'est une chose que je n'arrive malheureusement pas à comprendre et qui me frustre.

14. Le 14 novembre 2018, 19:25 par Lucas

En ce qui me concerne, j'ai particulièrement apprécier la fin de cette oeuvre simplement avec la satisfaction de la boucle bouclée avec notamment l'intrigue qui dure seulement le temps d'une journée ce qui rend l'histoire nette avec une fin d'une précision chirurgicale.Et contrairement à plusieurs élèves de la classe, le fait qu'on ai pas plus d'information sur la suite me plaît fortement, en effet, la fin de Réparer les vivants me fait penser au film Inception dans le quel on a pas d'information sur la suite ce qui engendre la possibilité de crée sa propre ouverture.

15. Le 14 novembre 2018, 20:05 par Jade

Je trouve que même si l'on peut penser que la fin nous laisse justement sur notre faim (le jeu de mot est involontaire) je pense qu'il est intéréssant pour le lecteur de ne pas connaître la suite de l'histoire pour que celui ci puisse se forger sa propre suite si il le souhaite. De plus je ne trouve pas que la fin soit si frustrante que ça étant donné que l'on sait tout de même que tout le monde repart, tout comme le cœur de Simon qui redémarre

16. Le 14 novembre 2018, 20:18 par Margot

Comme Floralie, je n'arrive pas à avoir un avis concret sur cette fin. J'ai vraiment l'impression que Claire est presque oubliée dans cette dernière page, ce qui me donne un sentiment assez perturbant. Je reste un peu sur ma faim, mais j'aime beaucoup l'idée que Simon est toujours présent dans cette fin, il est toujours vivant à travers Claire. On sent dans l'écriture que la vague du livre se finit, elle se casse à 5h49 et cette vague est aussi une boucle temporelle qui dure 23h59, ce qui alimente mon sentiment de déroutement face à cette fin.

17. Le 14 novembre 2018, 20:32 par mme baudry

Attention à lire précisément cette page: vos commentaires (à part celui de Hugo peut-être) me paraissent assez flous finalement.

18. Le 14 novembre 2018, 20:47 par Marie

Personnellement, je ne saurais dire si cette fin me plaît ou justement me frustre...
D'un coté, c'est une fin à laquelle je m'attendais plus ou moins. Mais d'un autre, j'avais une certaine envie que l'histoire continue. Peut être qu'au fond je souhaitais avoir encore quelques petites informations au sujet de Simon . Il y en n'a certes, au sujet de Claire mais je ne saurais dire exactement ce qui me dérange. J'ai comme l'impression qu'il s'agisse d'un tout, d'un ensemble. Cette fin, est comme la sortie de la vague dans laquelle nous étions rentrés dès l'incipit. D'ailleurs, l'avant dernière phrase y fait plus ou moins allusion: «que s'achève le grand surf dans la nuit digitale.». ... Cela me laisse perplexe... D'après moi, la dernière phrase est très significative: «Il est cinq heures quarante-neuf». Il y a une certaine allusion au tout début de ce roman. On se voient être transportés au point de départ même à la fin du livre... Peut être serait ce en lien avec le fait que le cœur ne s’arrête pas? Qu'il s'agisse une nouvelle fois d'un début? Malgré le fait que cette fin me laisse perplexe, elle reste à mes yeux relativement importante et attendue.

19. Le 22 novembre 2018, 21:14 par mme baudry

L'épilogue de Réparer les vivants.

Texte 1:
Ce siège des passions, ce siège de la vie. Ce coeur est devenu sien, la fait sentir plus vivante qu'elle ne l'a jamais été. Il la fait parcourir le son qui enlace doucement ses souvenirs.
Sa voix pure, elle résonne avec ce nouvel organe qui dirige son corps comme un chef d'orchestre. Claire pose ses yeux émus sur Coline à la voix d'or. Ses notes font bondir cet électrocardiogramme poétique incapable de réciter autre chose que le bonheur qu'elle ressent à cet instant précis.

Texte 2:
Ce qu'est le coeur de Claire Méjean, depuis que les pulsations ont retenti à nouveau et que la vie a repris son cours là où elle s'était arrêtée: le bruit de la brise valsant entre les feuilles, l'odeur des digitales, la rosée perlant au rebord des fenêtres.

Texte 3:
Claire se perdait entre les paragraphes de textes qui n'attendaient que d'être retranscrits à travers une nouvelle facette de l'étendue des langages humains. Une symphonie sylvestre s'élevait d'entre les feuillages sombres de la forêt et se mêlait au silence de ce sanctuaire qu'elle avait dû quitter lorsque la silhouette de la mort se profilait. Désormais, seuls les accords de la vie résonnaient, emportant avec eux la splendide sérénité. Un sourire se dessina sur son visage.

Texte 4:
Toute la famille de Claire est réunie. Ils sont dehors, les lampadaires émettent la même lumière que le bloc opératoire dans lequel elle était, il y a quelques mois de cela. Les pierres luisaient, la nature était verdoyante, fleurissante. Quelques gouttes tombaient. Le ciel n'était pas trop couvert. Tout le monde entouraient Claire. 12:51, les funérailles sont terminées.