1ère L: Si le texte de La Boétie était un animal? une couleur?

Comparer le texte extrait de la Servitude volontaire à un animal et à une couleur peut paraître saugrenu au premier abord.

Prêtez-vous au jeu en étayant vos propositions par trois arguments pour l'animal et trois arguments pour la couleur: nous nous en servirons pour démarrer cette lecture analytique.

Commentaires

1. Le 07 septembre 2018, 07:31 par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91))

Lecture analytique : Discours de la servitude volontaire (1549) La Boétie. Extrait du chapitre 4 : « Vous vivez de telle sorte que rien n'est plus à vous ».

Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres1 à votre mal et aveugles à votre bien ! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres ! Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies. Et tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas des ennemis, mais certes bien de l’ennemi, de celui-là même que vous avez fait ce qu’il est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la guerre, et pour la grandeur duquel vous ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la mort. Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas aussi les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron2 qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ? Vous semez vos champs pour qu’il les dévaste, vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries3, vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure4, vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse des soldats dans le meilleur des cas, pour qu’il les mène à la guerre, à la boucherie, qu’il les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances. Vous vous usez à la peine afin qu’il puisse se mignarder5 dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs. Vous vous affaiblissez afin qu’il soit plus fort, et qu’il vous tienne plus rudement la bride plus courte. Et de tant d’indignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient, vous pourriez vous délivrer si vous essayiez, même pas de vous délivrer, seulement de le vouloir.

Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre.

1Obstinées.

2Les complices du voleur.

3Ses pillages.

4Son appétit sexuel.

5Se régaler.

2. Le 07 septembre 2018, 15:41 par Juliette

À mon humble avis, ce discours sur la servitude pourrait se retrouver dans une tique. La tique est un animal bien connu car parasite (il vit grâce à son hôte) et commun. La tique grossit en s'appropriant le sang de son porteur et est dépendante de ce dernier. Est-ce-que ça ne serait pas le cas de ces maîtres infâmes ? Comme expliqué dans le texte, ces "gens misérables" s'affaiblissent afin que leurs ennemis soient plus forts (formulation l.25), tout comme la tique qui grossit à vue d'oeil au détriment de son hôte. Ces sortes d'arachnides acariens tenteront jusqu'à leur mort de vous arracher la moindre goutte, à moins que vous n'essayez quelque chose pour vous en débarrasser. Tout comme dans le texte, ces pauvres asservis doivent "se délivrer" (l.27) du joug de l'oppresseur. J'ai relevé une dernière citation tout à fait valable si jamais l'on transformait les oppresseurs en tique: "et de tant d'indignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient" (l.26-27). Il est vrai que les animaux n'hésitent pas à s'en prendre à la menace, tandis que nous, pauvres humains, sommes craintifs face à un tel élément parasite pouvant apporter des complications en terme de santé.
Après, si je mentionnais une couleur... Je choisirai sûrement un jaune doré. Un doré resplendissant de prime abord, après tout, les esclavagistes de ce texte ne seraient-ils pas les rois des richesses ? Possédant des esclaves, tout de même, en voilà des hommes supérieurs ! Ils possèdent des tonnes de cultures, de meubles, de biens... Mais au final, quand on gratte la surface de ce doré resplendissant, on tombe sur une couche de jaune fade. Un jaune sans âme, un jaune vide. Nommez-le comme vous souhaitez, de toute manière il n'a aucune valeur. Ce jaune doré a été obtenu en grattant d'autres couleurs vives, comme ces hommes se croyant supérieurs. Oh oui, ça ils en ont des cultures, des biens, des meubles... mais ils n'ont fait que les voler, à des gens qui les ont mérité ou hérité.

3. Le 07 septembre 2018, 19:51 par Eline 1ère L

Je pense que ce texte est intéressant puisqu'il nous décrit avec beaucoup de détails une situation bien particulière. En effet, l'auteur évoque un peuple face à son "maître" (comme il l'appelle), qui nous apparaît comme un homme plutôt cruel et méprisable. Il décrit alors des conditions spécifique qui accentuent son point de vue par rapport à la situation actuelle à cette époque. Je crois que l'auteur veut nous faire comprendre que le peuple se comporte un peu comme un troupeau de moutons. C'est pourquoi j'attribue cet animal au texte. Ils se comportent comme tels car ils suivent aveuglement la voix de leur maître et se soumettent à ses moindres désirs sans même réfléchir aux conséquences que celles-ci pourraient avoir. Ce passage est intitulé : "Vous vivez de telle sorte que rien n'est plus à vous". En effet, on comprend que comme des moutons, tout ce qui leur appartenait et tout ce pourquoi ils ont travaillé dur comme par exemple l'éducation de leurs enfants (ligne 21-22) aboutit finalement à les envoyer se faire tuer à la guerre. La guerre qui tient aussi un rôle important de l'histoire est également un élément sensible qui touche le lecteur. Je pense donc à une couleur sombre pour représenter cet élément affreux du texte. Quelque chose dans les tons du rouge, bordeaux, marron, voire même noir. Mais l'auteur veut nous faire passer un message dans lequel il dit vouloir arrêter de soutenir ce maître, ce qui serait, selon moi, une bonne chose. Je garde ainsi en tête la couleur blanche du mouton qui représente tout de même la paix et surtout la liberté.

4. Le 07 septembre 2018, 20:45 par mme baudry

Voilà des commentaires étoffés dès le début! Vous progressez à vue d'oeil.
Vous faites de bonnes citations qui pourraient être encore davantage exploitées par le repérage de procédés à l'intérieur de ces citations.
Donc, continuez ainsi en approfondissant l'analyse de vos citations. C'est ce qui vous manque.

5. Le 08 septembre 2018, 16:43 par Manuela

Pour ma part, j'ai trouvé que l'ennemi dont parle le texte faisait fortement penser à un parasite, comme par exemple la tique dont parlait Juliette. En effet l'idée d'utiliser un hôte de manière à se nourrir et ainsi survivre rappel la manière horrible avec laquelle les esclaves sont exploités. Cependant je pencherais plus vers la sangsue concernant l'animal, son aspect visqueux et noire lui donne l'allure parfaite d'un petit monstre repoussant tout droit sortie d'un film ou d'un livre horrifique. Une idée persiste malgré tout dans ces deux écornifleurs, celle montrant que la victime fournis à l'insecte les moyens de la détruire (L.12/13) en laissant cette vermine survivre. Elle est donc, d'une certaine manière, la responsable de son état vitale déplorable suite aux maladies engendrés par son bourreaux en échange de ces loyaux "services" mais aussi et surtout de sa souffrance grandissant d'avantage chaques jours si aucunes mesures ne sont prisent pour changer la situation. "Vous vous usez à la peine afin qu'il puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisir" est sans doute la phrase qui m'a le plus rappelé ce fait, s'épuiser à faire toutes les tâches et ordres qu'on nous a assignés pour au final ne recevoir que souffrances et douleurs. Quelle en est l'intérêt ? Il suffit juste de retirer le parasite et il finira par mourir comme dit à la fin de ce texte avec "Vous pourriez vous délivrer si vous essayiez ... Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres" (L.27 et L.29). Cela dit le texte parle également de guerre lors de laquelle les esclaves s'offrent eux même à la mort (L.10). Cette partie me rappelle donc la couleur vert Kaki. Cette dernière est souvent utilisée pour les uniformes militaires eux même, malgré leurs aspects premiers de justicier de la liberté, reliés à la violence, la désolation et la mort. De plus ce vert est la couleur qu'arbore la pourriture ramenant une fois de plus aux tortionnaires présent dans le texte.

6. Le 09 septembre 2018, 13:41 par Arthur

Pour moi je dirai que le texte me fais penser à un chien car c'est un animal qui obéit à son maître comme le font les gens du texte avec leur maître: "Vous vivez de telle sorte que rien n'est plus à vous" ( l.4 ). On pourrais penser aussi au mouton qui est souvent désigné comme un animal qui ne fait qu'obéir à son maître mais je préfère le chien car c'est un animal intelligent qui pourrait être plus approprié pour decrire les personnes du texte.
Pour la couleurs je dirai le vert car c'est la couleur de l'espérance et l'auteur dit: "Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libre." ( l.29 ). Le vert peut être aussi désigné comme la couleur de la chance et en choisissant cette couleur ils pourraient avoir l'espoir et la chance de le renverser ou de ne plus le soutenir comme le dit l'auteur à la ligne 30

7. Le 09 septembre 2018, 14:26 par elorane

Ce discourt sur la servitude volontaire, me fait penser à un lion puisque le "maitre" qui est présent dans ce texte contrôle son peuple comme le lion contrôle sa harde. Les lionnes chassent pour lui, comme le peuple qui va courageusement à la guerre (l.8-9). Les paysans cultivent les champs pour que leur "maitre" les pilles (l.3), le peuple fait tout, il est soumis par la loi du plus fort comme le lion qui vient prendre à ses congénères la viande, qui sont eux même soumis. Pour moi le lion représente très bien ce texte. La couleur qui conviendrai le mieux à ce texte serai le noir car les paysans on une vie misérable et rempli de peur pour leur filles, leur familles et leur biens (l.6 et 20), ce texte est basé sur des idées noires comme nous le montre très bien les lignes 17 et 18. La mort qui est vraiment présente convient également à la couleur noire puisque le "maitre" à droit de vie et de mort sur le peuple.

8. Le 09 septembre 2018, 14:27 par Cheyenne

En lisant le texte « Discours de la servitude volontaire » de La Boétie (1549). Extrait du chapitre 4 « Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus a vous ». J’ai pus tout de suite remarquer l’emploi du mot « vous » une quarantaine de fois en 31 lignes et 19 phrases qui m’a donc servis a comprendre ce discours comme il le fallait. En effet La Boétie semble critiquer la soumission du tiers-états envers leur roi qui parait haïssable, detestable, répugnant, exécrable envers son peuple craintif . Je ne sais pas s’il parlait réellement d’Henri II , qui fut roi au moment du texte mais celui-ci semble vraiment réaliste. Cependant, j’ai tout de suite fait le lien entre un roi et le roi des animaux présumé LE LION. Le Lion dominant est un roi ( par le sang aussi comme les humains) qui dirige une troupe ( son peuple) , composée de plusieurs familles , femelles , jeunes mâles, lionceaux . Il dirige sa troupe comme un roi dirige son peuple. Mais les jeunes mâles ne restent que 2,3 ans dans cette troupe , car ils atteignent leur majorité sexuel . Ils sont violamment chassés par le Lion dominant. Ce qui rappel bien le lexique du malheur , du desespoir , de la souffrance qu’engendre ce peuple du discours de la Boétie comme « voler et dépouiller » « dégâts » « enlever » . Ce qui represente bien une royauté tyrannique. Et puis quand les jeûnes mâles sont chassés , ils forment une coalition (un groupe , rejoind par d’autres mâles aussi chassés de chez eux..) . Ce regroupement tentent de prendre la tête d’une troupe en évinçant les plus vieux mâles résidents, pour avoir une vie meilleure en communauté , c’est leur seule moyen de vivre pour atteindre une forme de respect . Mais cela amène la mort , pour cause les combats sanglants entre Le Roi qui domine cette troupe et le jeûne qui souhaite la rejoindre. Le jeûne s’est fait chassés de « chez lui » de sa famille, par le Lion dominant puis tué par un autre en tentant de rejoindre une nouvelle troupe pour pouvoir survivre. Ce dernier point commun entre le roi des animaux et le tyran des humains est la mort. Ils entrainent tous les 2 des personnes de leur « peuple » à une fin mortel. La Boétie nous le fait bien comprendre avec un lexique de mort , de fatalité et de douleurs «  guerre » « offrir vous-même à la mort » « frapper » « assaillir » « mal » « devaste » « exécuteurs » « vengeances » . Il utilise meme des métaphores comme « les receleurs du larron » ou « les complices du meurtrier qui vous tue et les traitres de vous-memes ? » pour nous montrer a quel point un roi peut être indigne. Cependant La Boétie nous fait part d’un texte assez révolutionnaire , avec des arguments réalistes et poignant. Je reviens sur le mot « vous » qu’il emploi dans toutes ses phrases souvent a l´imperatif comme une forme de leçon , de morale, de texte didactique . Pour ma part j´ai choisis la couleur blanche pour représenter ce texte : c’est la couleur de la royauté, le texte parle principalement d’un roi et son peuple. Le blanc est aussi une des couleurs de la revolution (accompagné du bleu et rouge ) , car La Boétie souhaite vraiment un peuple qui se révolte face au injustice de se tyran. Néanmoins le blanc est aussi une couleur représentant la paix (on hisse le drapeau blanc en symbole de paix) , et je sens réellement que dans ce texte La Boétie souhaite aussi une paix envers ce peuple ravagé, détruit par la soumission du « Maitre » pour que le tiers-états vivent en paix.

9. Le 09 septembre 2018, 15:51 par Hugo

Selon moi, ce texte représente les esclaves de cette période comme une population de personnes soumise à la société et aux plus fortunés. La Boétie prend la défense des esclaves en les encourageants à se révolter face à leur « Maître », puisque l'auteur pense que cette population soumise devrait être considérée comme des Hommes et non pas comme des animaux. Pour encourager les esclaves, qu'ils ne voient pas à quel point ils sont sous-estimés et manipulés par des gens malintentionnés. Les esclaves perdent ce qui peuvent les aider, c'est-à-dire : leur revenu et leurs biens, ce qui contribuent à leur « maltraitance » et torture de leur quotidien puisque leur « Maître », utilise leurs richesses pour gagner des bénéfices. La Boétie leur explique avec une certaine rage et un certain agacement (exprimé en début de texte avec des insultes avant d'expliquer sa thèse), ce qu'il juge être de bonnes actions à partager entre différentes sociétés cohabitants en paix et non entre « Riches » et « choses ».
Pour répondre à la problématique posée. Je pense que ce texte serait en animal un Loup.
Car l’auteur semble parler de personnes encore libres de leurs actions et de leurs mouvements pour ensuite être « domestiquées », être dominées par une population se croyant supérieur d'une façon ou d'une autre.
J'ai choisi cet animal aussi pour la raison que ce texte me rappelle énormément le poème « Le Loup et le Chien » de La Fontaine, dans un sens où deux personnes communiquent entre elles (dans ce cas l'esclavagiste et l'esclave), mais l'une d'elle va rabaisser l'autre (en insultant comme l'a fait La Boétie en début de texte), car elle est différente ou ne possède pas les mêmes caractéristiques (esclave). Mais au final le Loup se fais manipuler de façon malsaine de par des « Maîtres », qui ne sont pas plus que des Loups eux-mêmes.
Et enfin pour le choix de l'animal, pour un point de vue comme une « meute ». Puisqu'un esclave est rarement le seul à être dominé par un esclavagiste, les esclaves s'aide entre eux et se soutiennent bien qu'ils soient gardés en cage d'une certaine manière.
Et pour conclure la problématique, si une couleur m'évoquait le texte, cela serait le Marron Foncé.
Le choix de cette couleur s'explique de pars la couleur de peau des esclaves noirs que j'imagine être foncée.
Elle s'explique notamment de pars un des sens de la couleur Marron qui est la dégradation, la mort.
Et enfin que cette couleur est une représentation de la Terre, de la boue, de la flore, de la saleté, et surtout de la faune puisque les colonisateurs blancs prenaient les personnes de couleur pour des animaux.

En conclusion ce texte m'évoque une liberté perdue d'un individu séparé de son groupe pour se retrouver dominé par des personnes se croyant supérieur à la moyenne, pensant obtenir un meilleur avenir finissant finalement par du travail forcé dans la boue et la saleté.

10. Le 09 septembre 2018, 16:37 par Guillaume

Ce texte est très intéressant à lire et je vais donc suivre l'idée de Juliette avec la tique qui utilise les forces de son hôte pour pouvoir vivre en toute tranquillité et en s'engraissant comme il se doit, laissant ses serviteurs qui détruisent leur santé pour lui même dans un état déplorable en mettant leurs vies en jeu.
"Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire." L15/L16
Pour la couleur je partirais plutôt sur du rouge,
le rouge pour moi évoque la volonté de vouloir se battre , ça évoque la rage ainsi que la révolte que veut libérer le texte , ce texte cherche à faire ouvrir les yeux aux gens et les forcer de se rebeller contre leurs maîtres qui abusent très inhumainement d'eux.
Pour conclure , ce texte dégage un sentiment d'incitation à la haine envers les maîtres , que certaines choses doivent êtres réprimées sans attentes pour une vie dans la paix

11. Le 09 septembre 2018, 17:00 par Noa

J'avais décidé de lire ce discours à haute voix, en y mettant tout mon coeur, la première fois. J'y ai donc mis de la volonté, et naturellement, ce texte a été lu avec une certaine ardeur.

Je lui attribue la couleur rouge grenat, pour moi représentant le courroux et l'exaspération prenants lorsque l'on voit que personne n'agit, au moins pour soi-même, afin de mieux vivre, car tout va bien tant que les vies des proches et de soi ne sont pas en danger.
J'ai aussi choisit cette couleur car elle me semble vivante, aussi vivante que ce discours qui nous regarde avec insistance afin que l'on comprenne que rester passif ne fera pas avancer les choses.
C'est aussi une couleur qui se rapproche du marron, marron que j'associe à la haine, haine que j'ai ressenti en lisant à haute voix ce texte. C'était une haine, un mépris envers les personnes qui se laissent marcher dessus, et dans le même temps je ressentais aussi une compassion qui me pousserait à les mener vers le bon chemin, une compassion qui se rapproche du rouge.
Ce seraient donc haine, mépris et compassion qui composeraient ce discours selon moi.

J'associerai ensuite au discours la physalie simplement pour la manière dont elle se procure ses proies. La physalie est donc le "maître", qui paralyse ses proies afin de s'en emparer, d'avoir un contrôle total sur elles, en faire ce qu'il veut.
J'ai aussi choisi la physalie pour ses échouages en masse durant l'été, me rappelant à quel point le "peuple", si je pouvais appeler ainsi ce "vous" maintes fois prononcé, se laisse faire sans broncher et semble même trouver une satisfaction dans le fait que sa vie est contrôlé (l.4 à 6).
La physalie est la fois le "maître" et le "peuple", la physalie est l'humain contrôlant et l'humain contrôlé, ces deux personnages sont similaires mais ne possèdent pas la même place dans la société, tout comme la physalie paralysant sa proie et la physalie s'échouant misérablement sur les plages du nord sont en fait le même siphonophore.

12. Le 09 septembre 2018, 17:44 par Marie Lou

A la lecture de ce texte, j'ai tout de suite imaginé un animal avec un fort côté dominant, voir odieux. J'ai pensé au lion, à un fauve en général, mais finalement l'idée du gorille m'est apparu, j'ai relié le gorille au fait que ce soit un animal non humain très proche de nous,( L.10) " Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, donc très proche de ce " bourreau " dont parle le texte. Le gorille possède énormément de trait similaire avec l'humain, en particulier si cet animal est le mâle dominant du groupe. Il peut avoir de très nombreuses réactions décrites dans le texte tout comme l'humain, en témoigne la phrase ( L.20) " vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure, vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse des soldats". cette phrase reflète un bel exemple du mode de vie du gorille, en tant que dominant il choisit sa femelle et s’octroie le droit de faire se battre les plus jeunes.
J"ai également choisit le gorille car c'est un animal en voie de disparition, ce comportement décrit dans le texte pourrait être vu comme hyperbolique, excessif ou poussé, et ceci pourrait être dû à une certaine pression comme la disparition d'un habitat naturel, le meurtre d'un semblable, et simplement une menace de plus en plus présente, de plus en plus cruelle, une vie devenant très rude, et l'homme en est la cause, l'homme qui je rappelle possède une grande quantité de comportements et gènes semblables au gorille. Chaque être vivant doué de sensibilité à une personnalité et un comportement unique.
Ce texte est riche en question rhétorique, il a pour but de persuader le lecteur, de lui faire prendre conscience, tout comme il pourrait faire prendre conscience à l'homme qu'il est seul responsable de cette destruction, c'est également pour cela que j'ai choisit la couleur du gris, cela représenterai la cendre du monde détruit, brûlé par l'homme, ainsi qu'une vision terne et triste mais non sans espoir que le noir représenterai, un élément déclencheur pourrait permettre un mouvement libérateur, un mouvement de fin d'oppression, anarchique, un mouvement qui offrirai le début d'une aire de vivre ensemble, de cohésion, comme décrit de la ligne 29 à 31 qui met fin à cet extrait de texte sur une note d'encouragement.

13. Le 09 septembre 2018, 18:20 par Beatriz

Personnelement ce discours de la servitude volontaire (1549) fait plutôt référence à un corbeau (le maître) puisqu’il fait appel à une manipulation et tromperie constante. Je contaste que l’intelligence est une des armes utilisées par le Maître afin de dévaloriser son peuple (les esclaves), mais aussi une action d’escroquerie. Cela lui permet de crambioler leurs valeurs humaines y compris la justice, la paix et surtout la liberté.
La citation « (…) à votre mal et aveugles à votre bien!», déssine l’inquiétude de l’auteur. Le peuple s’avère obscurcit par les codes impliqués du maître, cela les interdit de réaliser leurs vies misérables. Ce texte est polémique mais aussi pathétique puisque l’auteur met en évidence l’explotation esclavagiste des esclaves par le Maître. Leurs conditions de vie sont minables l.1: «Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres (…)», l.18 à 23: « Vous semez vous champs pour qu’il les dévaste (…) pour qu’il (…) les rendre ministres de ses (…) vengeances.». Le maître est un puissant manipulateur qui profite de son pouvoir de manière à extraire aux esclaves tout ce qu’ils ont et indescriptiblement, tout ce qu’ils n’ont pas. Leurs travails et dignité leurs sont arrachés presque comme une sorte d’obligation qu’ils doivent respecter et accepter.
En revanche, l’auteur est lui aussi revolté et encourage les esclaves à participer à ce mouvement pour garantir la liberté de tous, l.27 «vous pourriez vous délivrer si vous essayiez, même pas de vous délivrer, seulement de le vouloir.».
Ce texte est chargé de valeurs négatives comme la peur ressentie par le peuple, l’inconnu, la perte (les champs, la liberté, l’innocence de leurs filles, leurs biens, familles, vies…) le vide et éventuellement la mort. En conséquence de ces valeurs la couleur qui s’adapte mieux dans ce texte est le noir.

14. Le 09 septembre 2018, 19:08 par Floralie

Lors de ma première lecture, j'ai également pensé à la sangsue, mais après réflexion, j'ai réalisé que cette dernière était également utilisée en médecine ce qui veut donc dire qu'elle aide à sauver et est utile contrairement au tyran décrit dans le texte. Puis en voyant l'analyse de Juliette, j'ai pris conscience que le registre des petites bêtes n'était pas une si mauvaises idée étant donné que les hommes les craignent. J'ai alors pensé aux termites. En effet, cet insecte parasite dévore le bois et donc détruit peu à peu le logis et les biens à l'intérieur. Je pense que cette manière de vivre correspond bien au malfaiteur qui passe sa vie à "voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres" (l.3-4), peu importe qu'ils soient précieux ou non, cet homme n'y prête pas attention et prend tout. Mais on peut aussi prendre en compte que les termites, tout comme les fourmis, vivent en colonies organisées avec des rangs différents : Le personnage malfaisant étant décrit peut alors représenter le Roi chez les termites, mais le peuple peut tout aussi bien être associé à ces insectes. On le retrouverait en tant qu'ouvriers, ces derniers étant les plus nombreux et faisant tout le travail de cette organisation "vous semez vos champs pour qu'il les dévaste" (l.18-19). La phrase "vous élevez vos filles afin qu'il puisse assouvir sa luxure" (l.20) représente exactement les nymphes chez ces insectes : des êtres présents uniquement pour se reproduire. Et dans ce petit peuple on trouve aussi bien des soldats, statut parfaitement illustré par "vous nourrissez vos enfants pour qu'il en fasse des soldats" (l.21). Tout en sachant que les humains peuvent se débarrasser aisément de ces êtres importuns, que le roi au sein de cette organisation est pratiquement inutile et qu'ils sont issus du même peuple ("rien de plus que n'a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes" l.11-12) j'estime donc que le termite représente bien ce peuple dirigé par un despote.
Et si je devais choisir une couleur... je pense que le gris serait adéquat. Cette couleur est placée entre le blanc et le noir. Sachant que le blanc serait le symbole de la liberté, cette liberté tant désirée "Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres." (l.29) et le noir celui des ténèbres et du vide, illustration parfaite de l'homme effroyable qui se trouve face au peuple et qui leur prend tout "Vous vivez de telle sorte que rien n'est plus à vous" (l.4). Le gris symboliserait donc ces deux couleurs opposées qui sont pourtant si similaires "Ce maître n'a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps" (l.10-11). Mais cette teinte plutôt pâle et simple représente également la monotonie. Tout cela est devenu un quotidien bien banal pour ce peuple. Et enfin, le gris étant une couleur que l'on retrouve partout, peu importe la nuance, représente bien le "vous" utilisé dans tout le texte et donc la quantité importante de personne à laquelle l'auteur s'adresse.

15. Le 09 septembre 2018, 19:35 par mme baudry

Encore une fois commentaires très impressionnants, qui montrent la maîtrise de l'explication de texte par beaucoup d'entre vous.
Trois axes semblent se dégager:
1) la double critique de La Boétie: envers un maître "parasite" comme vous le dites très bien, une sangsue ou une tique sournoise qui vit aux dépens de son peuple, manipulateur, et envers un peuple "mouton", très soumis, qui obéit.
2) une tension entre la mort, la désolation représentée par les couleurs sombres que vous évoquez opposée à l'espoir de la fin du texte.
3) la rage et l'agacement de La Boétie: son discours est vivant, violent, c'est le rouge qui le représente le mieux.

16. Le 09 septembre 2018, 19:37 par mme baudry

Comment pourrait-on compléter ces réflexions? quelles autres couleurs ou autres animaux pourraient nous permettre d'approfondir ces pistes ou de les nuancer?

17. Le 10 septembre 2018, 19:02 par Margot

Après avoir lu plusieurs fois le texte, je l'ai trouvé très éloquent, il m'a transportée. Alors j'ai beaucoup réfléchi et pour moi "Discours de la servitude volontaire" ne serait pas un insecte, comme pour beaucoup, mais un oiseau. En lisant le texte, je me suis imaginé un animal intelligent, puissant et surtout libre. Pour moi la liberté est représentée par les oiseaux en vol comme les colombes. Ce texte montre la puissance d'éloquence de quelqu'un et de convaincre, c'est difficile d'appliquer cela à un animal mais on peut relier cela à l'intelligence. Alors j'ai relié cela à un corbeau, un oiseau très intelligent, pourtant mal représenté par La Fontaine. Mais l'animal qui reste le plus encré dans ma mémoire quand je lis ce texte c'est la colombe, elle vole au-dessus de nous, humain et nos problèmes, comme le fait le narrateur.
D'ailleurs le blanc de la colombe et le noir du corbeau sont les couleurs du texte. Je ne pense pas que le texte peut s'attacher à une seule couleur, car il est évolutif. Donc, j'ai trouvé en premier lieu que le texte était sombre, le narrateur nous plongeait dans la noirceur de la vie des gens. Au fur et à mesure, le texte d'éclairci, pour devenir blanc, même lumineux, le narrateur nous donne de l'espoir et cela redonne de la couleur à ce texte déjà coloré d'indignation pour la société de 1549.

18. Le 10 septembre 2018, 19:21 par Florian

Ce discours sur la servitude volontaire me fait penser au lion(le maître), le lion est un animal qui a le contrôle sur toute la savanne (son peuple)comme le maitre dans ce texte qui lui comme un lion ne fait rien mais a tout mais sans peuple a diriger il n'est rien. Son peuple se soumet uniquement a lui car il est le plus fort.Et comme un lion il prends ce que les lionnes ont chasser pour lui sans rien leur donner en retour.
Pour la couleur ce texte me fait penser au rouge. Une couleur violente comme la critique derrière ce texte mais qui peut nous faire penser a la domination que le peuple subit.Ce texte me fait aussi penser a la couleur grise car elle représente le vide,le désespoir ou encore la mort.Le vide des habitants du village car on leur a tout pris,leur désespoir face a cet situation et la mort car si ils n'obéissent pas ils se feront tuer ou punir au moins.
Je pense quand même que le rouge reste plus approprié pour ce texte.

19. Le 10 septembre 2018, 19:34 par Melissa

Selon mon point de vue, lors de ma première lecture j’ai pensé à un Lion comme animal mais après réflexion je me suis demandé s’il fallait se mettre à la place « du peuple » ou alors de celui qui le domine, qui aurait donc le pouvoir, ce qui m’a tout de suite fait pensé au Lion qui est en quelque sorte l’animal le plus dangereux de la savane. Mais en me mettant à la place du peuple, de cette pauvreté à laquelle ils font fasse et à quel point ils sont exploités j’ai immédiatement pensé aux abeilles ouvrières qui travaillent pour la reine des abeilles et pour l’intérêt de la ruche.
La couleur qui colle parfaitement au texte selon moi, serait le rouge étant une couleur vive qui ne représente pas seulement l’amour mais aussi la colère, la rage, ce besoin de vivre et de se maintenir en vie mais aussi le besoin de travailler. Ce texte dénonce l’horreur que vit le peuple et démontre que c’est en quelque sorte sa faute du fait qu’ils choisissent de se plier au règles et donc de s’y soumettre. Il dénonce cette mélancolie qui habitent chaque personne du peuple de manière générale car rien ne leurs appartient à proprement parler, on peut voir l’irritation qui émane de ce texte et dont voltaire souhaite nous transmettre à travers ces mots qui sont assez violent.
Ce qui amène à de l’engouement pour Voltaire qui explique parfaitement la situation qui se produit encore aujourd’hui car la société de nos jours, d’une certaines façons nous sommes encore exploités, car nous travaillons pour payer des impôts qui sont ensuite reversé à l'état.
La monarchie est donc remplacée par la démocratie.Ces dernières phrases amène à la recherche d’une Liberté, ce qui signifie de plus avoir la nécessité de se soumettre aux ordres donnés pour parvenir à cette indépendance, avoir ce droit de choisir, ce libre arbitre. Ce texte suscite le peuple à la réflexion profonde mais également à se révolter.

20. Le 10 septembre 2018, 20:22 par Lorédana

Dès ma première lecture, j'ai directement pensé à un peuple ouvrier, qui se plie à chaques exigences et qui fait tourner une économie sans même en profiter, alors tout d'abord j'ai pensé aux fourmis ou encore aux abeilles qui dès leurs naissance, travaillent pour leur reine que l'on associe au "maître" l.10.

Mais en relisant plusieurs fois le texte, les fourmis me paraissaient trop innocente pour le rôle du "maître" malsaint, antipathique, sadique ou qui encore "assouvit sa luxure" comme une bête sans âme.
Non il fallait un animal au plus proche du monstre, qui se nourrit du sang de sa victime, juste un être effroyable, et donc comme la plupart des personnes de la classe j'ai songé à un parasite, qui s'approprie la labeur de ses esclaves, qui même pourrait prendre leur âme si il le pouvait.
Après être passée par le tique comme pour Juliette, et par la sangsue comme Manuela, je me suis rendue compte qu'aucun animal ne pouvait réduire un de ses semblables comme l'être humain l'a fait, traiter aussi misérablement une personne de la sorte est barbare et c'est pour cela que pour ma part, le seul animal capable de choses pareils c'est bien l'humain.

Après plusieurs lectures, afin de trouver la couleur que m'évoque le texte, je ne pouvais pas m'imaginer une couleur vive ou qui ai un message d'un quelconque espoir, justement cette époques est à mes yeux la pire qu'ai vécut l'humanité, rien de mieux que le noir pour décrire la détresse et le désespoir, juste un grand vide ou encore un grand silence qui représente à mes yeux la dénonciation du mutisme des états de siècle.

21. Le 10 septembre 2018, 20:34 par mme baudry

Attention au commentaire 19: il s'agit de La Boétie et non de Voltaire. Cependant, les deux auteurs peuvent être mis en relation bien sûr car ils sont engagés tous les deux.
D'autre part, attention aux anachronismes: dire que l'exploitation du peuple est comparable aujourd'hui aux impôts que l'on reverse à l'Etat ne me semble pas juste. Les impôts aujourd'hui servent à financer des actions en faveur du peuple! (fonction publique: école, hôpitaux, tribunaux, etc).

22. Le 10 septembre 2018, 20:55 par Yasmine

Quand on finit de lire le texte de La Boétie on peut très vite comprendre que c'est une critique de la société (du peuple) envers son dirigeant, pas plus différents qu'eux, qu'ils écoutent et suivent sans broncher pendant que celui-ci profite d'eux et les traîtres comme des animaux, les animaux qui d'ailleurs ne supporteraient pas d'être traiter ainsi (ligne 26) ce qui est d'ailleurs assez paradoxal quand on sait que l'on doit comparer le peuple a un animal. Tout cela pour dire que je comperais le peuple a un troupeau de moutons. En effet ils suivent leur berger (leur maître, leur dirigeant) sans broncher et si celui-ci leur demanderais de sauter dans le vide ils le feraient. Ils sacrifient tout : leur vies, leur biens, leurs enfants...( L 17 à 21). Telles un troupeau ils ne se rebelles pas et se soumettrent aux règles injuste a leur égard ce qui nous en tant que lecteurs nous rebellent qu'ils le fassent d'une façon si aveugle et n'ouvres pas les yeux fasse à leur situation. Le fait de penser qu'ils ne sont pas libres accentue cette vie de troupeau, qu'ils ne soient pas libre de penser telle qu'ils le souhaitent, le fait d'être obliger d'obéir a leur maître m'attriste et ne fait que renforcer ce sentiment de comparaison à un troupeau de moutons. Quant à la couleur je serais sur du gris, un mélange de noir et de blanc. Noir fasse a la noirceur, à la tristesse de cette vie qui me rebelle. A la guerre, la vie de misère et l'aveuglement dont ils font preuves qui rendent cette vie sombre. Mais également le Blanc car après tout une parole libérer peut en libérer d'autres qui elles mêmes en libererons beaucoup encore. Ce dire que malgré tout ils peuvent s'en sortir et en parler comme dans la Boétie est aussi après tout un symbole de liberté qui peut en amener d'autres et peut-être pourons-ils retrouver une vie libre, pure et heureuse.

23. Le 10 septembre 2018, 21:21 par Léa

Selon moi, si ce texte devait être une couleur il serait le rouge sans aucune hésitation. Le discours de La Boétie est très vivant, de par son ton animé et accusateur, ses exclamations nombreuses, ses questions rhétoriques et son accumulation de termes dépréciatifs. Le rouge est une couleur qui a du tempérament et qui représente la colère, la force et la détermination, tout comme l'exprime cet extrait. Vous (le peuple) est apostrophé et répété en anaphore comme pour pointer du doigt le destinataire du message. La Boétie tente de heurter le peuple auquel il s'adresse, pour faire naître un sentiment de révolte mais également de culpabilité puisqu'il s'en prend plus à lui qu'au tyran. S'il devait également être un animal, il serait pour moi un cheval. Le cheval représente à mes yeux la fougue et l'envie sauvage de liberté, ce qui se fait très bien ressentir dans cet extrait. Le cheval peut être représenté de différentes manières : il peut nous apparaître comme l'animal sauvage et puissant comme l'est le discours de La Boétie ; comme l'animal ailé qui serait alors signe de liberté, sujet principal du texte, ou encore comme la bête domestiquée et captive qui serait alors à l'image du peuple. Il reflète la puissance et est pour moi un symbole de la liberté d'expression.

24. Le 10 septembre 2018, 21:32 par Nesrine

En lisant l'extrait du texte de la Boetie j'ai d'abord associé "le maître" à un parasite comme il a été dit dans les précédents commentaires. Mais après réflexion j'ai trouver que ce rôle convenait tout aussi bien à un aigle royal. Car comme son nom l'indique il est "royal' comme, je pense, le tyran de ce texte. D'une part aux lignes 10-11 "deux yeux, deux mains, un corps" c'est une description qui représente assez bien l'aigle mis a part le fait que lui a des serres et non des mains. Mais qui sont en revanche autant voir plus puissantes que celles d'humain ( il peut attraper de grands mammifères tel que les renards ou de jeunes bouquetins et chèvres de montagne). D'autres part il représente la liberté et la supériorité par rapport au peuple dû au fait qu'il soit en altitude et qu'il puisse régner sur un territoire de plus de 150 kilomètres carrés ce qui m’amène aux ligne 11-12 "du nombre infini de nos villes". Pour conclure, aux lignes 13 à 18 l'énumération de questions rhétorique indique que l'auteur essaie de provoquer un certain esprit de rébellion chez le peuple ce que je joins à la couleur rouge.

25. Le 10 septembre 2018, 21:39 par Dimitri

On pourrait comparer cet état de servitude naturel à celui d’un chien domestique envers son maitre. Le rapport hiérarchique liant la bête au maitre est en effet semblable à celui liant le serf au roi, et la naïveté aveugle donnant naissance à l’obéissance totale décrite dans le texte est également comparable à celle d’un chien faisant suite à son maitre. Le dernier point comparatif pourrait être la facilité avec laquelle le renversement du roi serait quelque chose d’aussi envisageable qu’un chien puisse tuer son maitre (des mains permettant l’écriture, la peinture, la poterie ou même la sculpture ne sont d’aucunes utilités face à des crocs et des griffes) «vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre. » (Paragraphe final).
Pour ce qui est de la couleur, je dirais le rouge. Premièrement parce que le texte présente des scènes plutôt sanglantes (« Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies» (lignes 7 et 8) ; «la guerre» (ligne 12); «vous ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la mort» (lignes 12 et 13); «tant de mains pour vous frapper» (ligne 18); «meurtrier qui vous tue» (ligne 24); «pour qu’il les mène à la guerre, à la boucherie»(lignes 26 et 27 )) et deuxièmement parce que ce texte portant un propos révolutionnaire. Le comparer au rouge est cohérent dans le sens qu’il s’agit de la couleur emblématique du communisme, idéologie prônant la domination de la plus petite caste de la société (dictature du prolétariat) sur la caste dominante (la bourgeoise tout comme la noblesse) et ce après une révolution violente (violence que le retrouve évidemment dans le texte).
Le dernier point permettant de faire le parallèle entre le rouge et la Boétie est la référence au mode de vie décadent des « maitres » (« vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure » (lignes 26 et 27) ; « afin qu’il puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs » (lignes 31 et 32)), ce que le rouge peut très bien illustrer car il symbolise autant la violence, le sang que la luxure ou la concupiscence.

26. Le 10 septembre 2018, 21:40 par Jesse

J'associerais le texte de la Servitude Volontaire à un Cobra Royal et à la couleur verte forêt. La première raison est que le Cobra est un serpent qui est associé à l'interdit, le mauvais, le danger. Il est aussi considéré comme l'un des symboles de la manipulation (exemple celui qui dans le Jardin d'Eden tente Ève pour qu'elle goûte au fruit défendu) ici le manipulateur est le maître qui réduit en esclavage des hommes de même nature que lui. J'insiste sur le fait que je ne choisis pas juste "un serpent" mais un Cobra Royal tout simplement car il s'agit d'une espèce à tendance cannibale et qui me fait penser au rapport maître/esclave. Le maître finir toujours par posséder l'esclave entièrement et dans tous les domaines, il possède ses biens, sa vie et même ses enfants. Le Royal du cobra est aussi intéressant car il montre une certaine "noblesse" qui peut définir l'esclavagiste tout puissant. Pour la couleur le vert peut symboliser le besoin d'indépendance de tous les hommes les esclaves ont besoin de liberté, ils sont cependant conditionnés pour servir toute leur vie. Le vert forêt est aussi un rappel à la nature qui elle vit infiniment, son cycle de vie est bien un cycle est non un segment comme une vie humaine. La nature naît au printemps, vit en été meurt en automne est en hiver pour renaître de nouveau au printemps. La vie humaine est bien autre chose elle commence, est vécue puis se termine sans possibilité de recommencement. Le vert est aussi symbole d'espoir et ce discours m'a immédiatement fait penser à un manifeste contre la servitude volontaire qui apporte une étincelle d'espoir aux populations esclavagisés car il les pousse à prendre leur indépendance, à devenir le Loup de la fable "Le Loup et le Chien" et à renoncer aux chaines.

27. Le 10 septembre 2018, 21:48 par Yasmine

Quand on finit de lire le texte de La Boétie on peut très vite comprendre que c'est une critique de la société (du peuple) envers son dirigeant, pas plus différents qu'eux, qu'ils écoutent et suivent sans broncher pendant que celui-ci profite d'eux et les traîtres comme des animaux, les animaux qui d'ailleurs ne supporteraient pas d'être traiter ainsi (ligne 26) ce qui est d'ailleurs assez paradoxal quand on sait que l'on doit comparer le peuple a un animal. Tout cela pour dire que je comparais le peuple a un troupeau de moutons. En effet ils suivent leur berger (leur maître, leur dirigeant) sans broncher et si celui-ci leur demanderais de sauter dans le vide ils le feraient. Ils sacrifient tout : leur vies, leur biens, leurs enfants...( L 17 à 21). Telles un troupeau ils ne se rebelle pas et se soumettrent aux règles injuste a leur égard ce qui nous en tant que lecteurs nous rebellent qu'ils le fassent d'une façon si aveugle et n'ouvre pas les yeux fasse à leur situation. Le fait de penser qu'ils ne sont pas libres accentue cette vie de troupeau et qu'ils ne soient pas libre de penser telle qu'ils le souhaitent et le fait d'être obliger d'obéir a leur maître m'attriste et ne fait que renforcer ce sentiment de comparaison à un troupeau de moutons. Quant à la couleur je seras sur du gris, un mélange de noir et de blanc. Noir fasse a la noirceur, à la tristesse de cette vie qui me rebelle. A la guerre, la vie de misère et l'aveuglement dont ils font preuves qui rendent cette vie sombre. Mais également le Blanc car après tout une parole libérer peut en libérer d'autres qui elles mêmes en libererons beaucoup encore. Ce dire que malgré tout ils peuvent s'en sortir et en parler comme dans la Boétie est aussi après tout un symbole de liberté qui peut en amener d'autres et peut-être peuvent-ils retrouver une vie libre, pure et heureuse.

28. Le 10 septembre 2018, 21:48 par eva

Ce texte Ce texte ne me fait pas penser à un animal en particulier la une catégorie, il me fait penser aux animaux de cirque qui d’après moi représente l’esclavagisme et la cruauté de ce texte. Les animaux de cirque servent en quelque sorte à the Vestit r ce texte ne me fait pas penser à un animal en particulier à une catégorie, il me fait penser aux animaux de cirque qui d’après moi représente l’esclavagisme et la cruauté de ce texte. Les animaux de cirque servent en quelque sorte à divertir Le roi qui en échange ne va faire que les maltraiter et lors offrir une vie misérable. Le champ lexicale de ce texte est assez cruel comme par exemple le mot « traître », « dévaste », « malheur » etc.. ce texte ne me fait ressentir aucun sentiment de bonheur mais plus du chagrin et du désespoir. C’est pour cela que j’ai choisi les animaux de cirque pour représenter sept heures car pour moi ils illustrent l’action de donner sans recevoir en retour Comme cela est exprimé dans ce texte. Pour moi une couleur sombre pourrait faire l’image de ce texte car il est très pessimiste

29. Le 10 septembre 2018, 21:57 par Jessica

Personnellement je pense que l'animal qui correspond au mieux au discours de la servitude volontaire de la Boétie serait une pie car en effet cet oiseau a une fâcheuse tendance à dérober toutes sortes d'objets brillants tel que des bijoux clés etc... ce qui nous renvoie à l'idée du vol de biens mentionnés dans les lignes 3 et 4.
De plus la pie amène les objets en questions à son nid donc à son unique profit puis les collectionne sans jamais être satisfaite , elle en désire toujours plus et ce dans l'unique but de décorer son petit foyer avec des biens qui ne lui appartient pas et qui pourraient servir à d'autres personnes d'une bien meilleure manière comme dans le cas de ce tyran.

En ce qui concerne la couleur, je choisirait sans hésiter le rouge écarlate, cela fait penser un grand feu qui ravagerait tout sur son chemin: les terres, les maisons, l'espoir, la liberté, les vies...
Cette couleur fait également allusion à toute la violence présente dans les lignes 8 à 10 autour du meurtre et de la guerre elle rappelle le sang et la souffrance.
De surcroît le rouge est représentatif de l'interdiction ce qui va avec l'oppression et le désir de liberté du peuple qui n'a néanmoins pas le courage de mener une révolte.

30. Le 10 septembre 2018, 22:09 par Lucas

Cet extrait ma fait penser à la couleur rouge, voire même un rouge pourpre sûrement dû au lexique de la mort et de la guerre bien encré dans ce texte («pour vous détruire » l-14 « vous offrir vous-mêmes la mort » l-10) qui entraîne une image sanglante et brutale dans ce texte, c’est aussi dû à l’aggresivité volontaire de l´auteur dans cet extrait qui les rabaisse pour que le message s´impregne mieux dans ce texte (« Pauvres gens misérables,peuples insensé » l-1) l’auteur n’hésite pas à les traiter de peuple moins digne que les bêtes (« Et de tant d’indignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient l-26/27)) mais malgrès celà on voit que à la fin eu texte une enfin de revolte où les 3 derniers vers insite le peuple a ne plus combattre au front pour stopper la guerre et on passe d’un rouge pourpre tâché de sang à un rouge vif d’espoir et plein de vie

31. Le 10 septembre 2018, 23:14 par Esteban

Ce personnage appelé maître me fait de suite pensé (comme Lorédana) a l’humain , Le texte me semble être une description parfaite de l’Homme et de comment il se comporte avec le monde animal en général , comment il utilise chaque espèce à son propre but pour en tirer profit comme le fait si bien le maître’ dans le texte . Dans plusieurs des phrases on peut y associer un animal et sentir cette domination et servitude que peuvent avoir les animaux envers l’Homme.
Au niveau de la couleur , le gris m’est venus directement à l’esprit il représente selon moi le désespoir et le fait qu’il n’y est plus aucune échappatoire pour ce peuple , le gris faisant penser aussi brouillard ce qui représente plutôt bien le maître dont l’identité et de quoi il s’agit reste vague et flou.

32. Le 10 septembre 2018, 23:48 par Graz

Ce discours sur la servitude volontaire datant de 1549 me fait penser à la couleur verte qui est la couleur de l'espoir : "Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l'ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre." (l. 29 - 31). Il me fait également penser aux fourmis, pour la simple et bonne raison qu'elles vivent pour leur Reine et pour la colonie. Cependant, lorsque leur Reine ne leur plaise plus, certaines fourmis décident de manger la Reine et d'en élire une autre, ce qui fait référence à l'espoir et donc à la couleur verte.

33. Le 11 septembre 2018, 02:53 par Oceane Fiano

Dans ce texte, on peut apercevoir deux personnages. Tous d'abord, on peut constater l'un d'eux qui laisse paraître être la victime selon moi. Celui-ci subit la vengeance de son « ennemi ».
Certains éléments de ce texte m'ont fait penser au renard. Car celui-ci est souvent caractérisé par son talent à être rusé et sournois, de plus il est doté d'une discrétion inouïe. N'avez vous jamais entendu l'expression « rusé comme un renard » ? En effet, c'est de cette façon que je perçois ce personnage. Il détient un coté dominateur. On peut le constater grâce à la ligne 11 ''Ce maître n'a pourtant que de yeux, deux mains, deux corps ..". Ce personnage reste inconnu aux yeux du lecteur, nous n'avons qu'une description de ses actes de celui ci durant le texte. (l.20 à 25)

« enlever sous vos yeux » : cela signifie que l'animal s'accapare des biens de ses proies sans qu'elles ne le constatent, de façon discrète
"voler et dépouiller vos maisons ": les renards sont réputés pour voler
La description de ce même personnage me fait également penser à la couleur verte foncé, (comme le camouflage), permettant d'accomplir des actes en toute discrétion. De plus j'ai l'impression que ce personnage à sur la victime des informations qu'elle aurait détenu comme un épieur « tous ces yeux qui vous épient », Cependant la victime donnerai à ce personnage sans s'en rendre compte des informations permettant a celui de les utiliser contre lui.

34. Le 24 septembre 2018, 15:53 par mme baudry

Copie de Léa:
Si La Boétie avait prononcé son discours, je me le représenterais ainsi: se tenant derrière un pupitre, avec une posture fière, devant une assemblée toute ouïe face à lui. Je le vois faisant de grands gestes, ayant un regard accusateur. Il tient des propos virulents, pleins de mépris pour le peuple et la monarchie. Il dénonce la soumission sous laquelle reste le peuple. il leur reproche leur manque de courage: il les trouve coupable de leur sort. Il en est révolté, même scandalisé. Son discours est très polémique.

35. Le 04 octobre 2018, 09:43 par Muriel Baudry (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91))

Dans cet extrait, La Boétie cherche à persuader le lecteur. Il argumente et développe sa thèse autour de questions rhétoriques pour amener le lecteur à se révolter. Ses affirmations prennent donc à la fois une dimension politique car il souhaite renverser l'oppresseur, mais également une dimension personnelle étant donné qu'il s'adresse directement aux familles avec "vos enfants" l. 4 en parlant de leurs biens "vos maisons" l. 3. L'auteur veut donc persuader l'auditoire en faisant appel à leurs émotions, leur rage et leur désespoir.