Politique, dopage et Jeux olympiques

Le 9 février ont eu lieu les Jeux Olympiques d'Hiver 2018 sur le site Pyeong Chang, en Corée du Sud.

De nombreuses suspicions de dopage et des tensions en coulisse  accompagnent  ces jeux. Gros plan sur le contexte politique et extra sportif de ces 23 èmes Jeux Olympiques.

 

Pour commencer cet article nous vous proposons de retracer et de vous expliquer pourquoi,  comme vous le savez peut-être, la Russie n'est pas traitée comme les autres pays pour ces 23 èmes jeux d'hiver.

 

Le 5 décembre 2017, Le CIO (comité international olympique) a annoncé  la suspension de la Russie pour les Jeux Olympiques d' Hiver 2018 en raison de fortes suspicions de dopage.

Tout a commencé en décembre 2014 lorsque la chaîne allemande ARD diffuse un documentaire intitulé :"Comment la Russie produit ses vainqueurs". D'après ce documentaire, la Fédération Russe d'Athlétisme  a mis en place un dopage systématique de ses athlètes. Immédiatement l'Agence mondiale Anti-dopage (AMA) se saisit du dossier soutenu par le CIO.

8 Mois plus tard juste avant les championnats du monde 2015 d' Athlétisme, ARD  sort un nouveau documentaire  qui met en cause de nombreux médaillés olympiques et qui sème le doute  au sujet des  échantillons contrôlés.

Suite au rapport de l'AMA rendu dans la foulée,l"IAFF est suspendu provisoirement la Fédération russe d'Athlétisme, un témoignage vient appuyer cette décision : celui de l'ancien chef du laboratoire moscovite, Grigory Rodchenkov. Il révèle que les Jeux de Sotchi( ville russe) en 2014 ont fait l'objet d'un dopage à grande échelle.  

 Unknown-1.jpeg          Grigory Rodchenkov 

 

La publication  du rapport McLaren confirme ses dires et révèle au monde entier   et  abouti à la sanction finale prononcée par le CIO.

Vladimir Poutine le président de la Russie, quant à lui, a dénoncé une manière malhonnête d'empêcher la Russie  de participer à ces Jeux. 

Unknown-2.jpegVladimir Poutine,le président russe.

 Pourtant lorsque vous avez allumé votre télévision pour profiter du spectacle de ces 23 èmes Jeux d'hiver, vous avez pu voir des athlètes russes (169 plus précisémant).

Comment cela est-il possible, penserez-vous alors ? .Et bien sachez que certains russophones ont en effet été autorisés à participer à ces Jeux car ils n'étaient pas impliqués dans cette affaire de dopage. Cependant La Russie étant absente de ces Jeux, ils ont concourru sous la bannière olympique (neutre ).

Comme vous le savez, ces jeux d'hiver se déroulent en Corée du Sud.  Devinez quel est le pays en guerre depuis 70 ans avec la Corée du Sud (qui a une frontière commune  avec ce pays) qui a participé à ces Jeux d'Hiver ? La Corée du Nord bien sûr !

Laura Flessel notre ministre des sports, avait été la première a exprimer ses craintes. La double championne olympique avait notamment déclaré que si le climat politique coréen s'envenimait, la délégation Française ne se rendrait pas à Pyeong Chang. Les jeux se sont déroulés en effet à seulement 80 km de la frontière nord-coréenne.

Dans ce contexte particulièrement tendu, les deux pays ont donc accueilli avec soulagement la qualification, le 4 octobre dernier de deux patineurs nord-coréens.   

Unknown-3.jpegLes deux patineurs nord-coréens

De plus, l'équipe féminine de Hockey ont joué  ..... en compagnie des joueuses sud-coréennes. Délicat quand on sait que les joueuses parlent effectivement la même langue, mais n'utilisent pas le même vocabulaire sportif. Elles n'ont, en plus, jamais joué ensemble.             

Ces Jeux permettent un certain rapprochement entre la Corée du Sud et la Corée du nord. Les jeux de la Paix donc ? Possible, mais pas sûr ! Une fois les Jeux finis, à nouveau des tensions ? L'avenir nous le dira.

 La formation d'une équipe commune de Hockey ainsi que le défilé commun lors de la cérémonie d'ouverture  restent tout de même des beaux message d'espoir... 

 

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