Dribbler avec M.Malesieux et M.Meyer
Par Shérine le 3 avr. 2023, 9:08 - Vie du collège - Lien permanent
Connaissez-vous l'AS basket du collège Maréchal Leclerc ? Aimez-vous le basket ?
Pour en savoir plus nous avons décidé d'interviewer les deux enseignants en charge de l'AS, Mr Malésieux et Mr Meyer.
Puis nous avons aussi recueilli le témoignage d'un des élèves qui fait partie de l'AS, Arnesh.
Shérine : qui a eu l’idée de faire l’AS basket dans le collège ?
M.Malesieux : l’AS basket a été lancée il y a bien longtemps par Silvain Lebros. C’est un prof d’EPS qui a quitté le collège il y a 4 ans maintenant. J’ai travaillé avec lui sur cette AS quand je suis arrivé en 2013 au collège Maréchal Leclerc. Il faut être deux parce qu’on a beaucoup de matchs et d’équipes engagées. On est en match quasiment toutes les semaines. J’étais avec une prof qui a remplacé M.Fageol et puis monsieur Meyer a commencé l’AS handball. Très vite, il est venu me rejoindre depuis maintenant deux ans.
Shérine : est-ce que tous les collèges des Hauts-de-Seine ont une AS basket ?
M. Meyer : non, pas forcément, mais elle est très représentée dans le département : c’est une activité qui plaît à beaucoup de collégiens, ancrée culturellement dans le 92, avec des clubs : Nanterre basket, les métropolitaines de Levallois ou même Boulogne basket, ce qui fait que beaucoup d’AS proposent basket mais ce n’est pas à titre obligatoire.
M. Malesieux : il faut savoir qu’il y a 92 collèges dans le département et il me semble qu’il y a 60 AS basket donc ça fait un bon paquet d’équipes !
Moira : est-ce que cela vous est déjà arrivé d’aller au-delà du 92 pour faire un match ?
M. Meyer : l’année dernière, M.Malesieux a emmené notre équipe de minimes garçons au championnat académique. Il y avait un collège de l'Oise, un collège des Yvelines un collège de l'Essonne et nous qui représentons le 92.
M. Malesieux : on est dans le département des Hauts-de-Seine et on a été champions des Hauts-de-Seine. L'étape d’après est de devenir champion académique si on veut accéder au championnat régional. Nos minimes garçons et filles sont en arrivés en finale du championnat académique.
M. Meyer : un petit regret on avait l’opportunité de faire un tournoi pour se faire qualifier pour les championnats de France et on a perdu de justesse. L'équipe adverse a fini 3ème au championnat de France donc on peut quand même se dire qu’on a été "à deux doigts" d’éliminer l'équipe classée troisième au championnat de France donc c’est pas rien.
Shérine : est-ce que vous choisissez les élèves de l’AS basket par rapport à des critères ?
M. Meyer : il faut rendre le dossier à la bonne date : l’élève fournit plusieurs documents, un chèque ou un réglement Pass ,une autorisation parentale. Ensuite on tient compte du comportement des élèves et surtout de leur investissement les années précédentes. Les places sont limitées, pas plus de 90 élèves. Priorité aux élèves déjà inscrits l'année d'avant pour qu’on puisse continuer de faire progresser les élèves. Dés la rentrée, on leur demande s'ils veulent continuer puis on prend d'autres élèves en fonction des places restantes.
Moïra : ça veut dire que quand un élève de l’année dernière veut se ré-inscrire mais qu’il a eu un mauvais comportement durant l'année, vous pouvez le refuser ?
M. Malesieux : oui exactement, c’est déjà arrivé pour trois élèves qui se sont mal comportés malgré un travail éducatif avec les parents etc.... L’AS ce n’est pas de droit, c’est comme une option donc ça ce mérite aussi.
Shérine : est-ce que on peut s’inscrire dès la sixième ?
M. Malesieux : alors, les 90 places c'est sans les sixièmes. On prend tous les 6e qui le souhaitent mais ils ne font pas de compétitions. Cette année, il y en a 30 dont six filles. Avec eux, on développe des bases techniques avec des entraînements qui ont lieu au collège un midi de la semaine. Cette année, c’est le vendredi . S'il y en a un ou deux qui sortent" du lot" , qui ont vraiment déjà un bon niveau, on peut être amené à les appeler pour faire des compétitions ; dans ces cas-là, ils rejoignent l’équipe de cinquième et s’entraînent avec eux. C’est le cas de deux élèves cette année : un garçon et une fille.
M. Meyer : on essaye toujours de permettre aux filles de créer une équipe donc de s’engager dans une compétition. Cela nous tient vraiment à cœur que des filles représentent l’AS surtout qu’en général ce sont nos benjamines qui nous rapportent souvent les meilleurs résultats. Elles grandissent plus vite alors, dans ce sport c’est plutôt intéressant. Certaines ont une facilité à comprendre le jeu et des prédispositions aussi.
M. Malesieux : un de nos objectifs principaux c’est d’avoir des effectifs le plus équilibrés possibles entre les filles et les garçons. Malheureusement sur le département, il y a moins de 25% de licenciées filles. Nous, on est au-delà des 30, donc c’est une de nos fiertés. On va beaucoup recruter dans nos classes des filles performantes, motivées et qui ont l’esprit sportif. C'est souvent nous qui les sollicitons. Cette année, le mercredi après-midi il y a 32 filles regroupées benjamines et minimes.
Moïra : qu’attendez-vous des élèves qui font l’AS ?
M. Malesieux : plusieurs objectifs : faire de la compétition pour les élèves, bien entendu ; pour d’autres élèves qui veulent assumer des responsabilités, il y a des jeunes officiels avec des certificats à la clé donc ça peut être des arbitres ou des coachs ou des élèves qui nous suivent pour tenir les tables de marque pendant les matchs. L’AS, c’est être performant mais c'est aussi se mettre au service d’un collectif, assumer des responsabilités Puis, il y a des élèves qui prennent plaisir à être avec leur amis qui ne sont pas forcément dans leur classe. On attend d’eux qu'ils s’investissent.
M. Meyer : on va parler de l’AS sur AS reporter, sur les réseaux sociaux sur Instagram. On va essayer de se mettre en relation avec le blog du collège pour créer des articles de façon mensuelle, une sorte de newsletter. On a créé une sorte de petite équipe pour prendre des photos, des vidéos, retranscrire les résultats des élèves des équipes engagées etc...
Shérine : vous avez dit que pour s’inscrire à l’AS il fallait un chèque, c’est donc payant ?
M. Meyer : 25 euros, la cotisation pour l’année : on peut payer soit en chèque soit avec le pass 92, une somme allouée par le département aux familles à hauteur de 80 euros. Et ensuite s'il y a des fratries ça nous permet d’avoir un système dégressif, deux élèves de la même famille, c’est 40 euros ; trois élèves c’est 50 euros, pour toucher tous les publics et faire en sorte qu’aucun élève ne soit privé de l’AS pour des raisons économiques. Sachant que ce tarif est voté chaque année en assemblée générale juste avant les vacances de la Toussaint : des élèves sont convoqués et votent des propositions faites par le bureau. La présidente du bureau, c’est la principale ; les autres membres du bureau : des secrétaires, des trésoriers, ce sont des profs d’EPS qui ont des adjoints, les élèves. La présidente adjointe, cette année, c'est Myriam Batista. Ce sont des membres qui sont élus lors de l’assemblée générale. C'est aussi à ce moment-là que sont votés les tarifs, les idées de sortie pour la fin d’année...
Moïra : c’est quoi la différence entre un cours d’EPS normal et l’AS ?
M. Malesieux : l'AS est beaucoup moins scolaire. Comme on la dit précédemment c’est une activité qui n’est pas obligatoire, donc on estime que les personnes qui s’inscrivent ont envie de venir ce qui nous facilite l’enseignement. Et ensuite, on recherche l’autonomie. Ce sont des contenus plus spécifiques plus orientés sur l’activité basket alors qu'en classe on est plus sur un principe d’efficacité générale. A l'AS, on est plus attentif aux détails alors qu'en cours d'EPS on donne plutôt des contenus plus globaux.
Il y a aussi le rapport à l’élève, on partage des émotions fortes avec nos élèves de l’AS : on les emmène en compétition ; on fait partie de la même équipe. Il y a aussi des choses qu'on ne fera pas forcement en cours : dans la culture basket, il y a un peu la culture du check : comme vous avez pu voir au début de chaque séance les élèves le font mais pas en EPS. Les élèves- c’est important qu’ils fassent la différence et en général, il le font très bien. Ils ont bien compris qu'on avait pas la même attitude, la même proximité avec eux.
Moïra : quels sont les différents stades dans les compétition ?
M. Malesieux : en général, on commence à la Toussaint la compétition en district. Un district, c’est encore plus petit que le département : ce sont les communes voisines, ce qui fait que les matchs ne demandent que des petits déplacements. Il n'y a pas besoin de louer des cars ça coûterait trop cher. Donc, jusqu’aux vacances de Noël, on affronte des équipes de Rueil, de Nanterre, de Puteaux et de Suresnes. Ensuite les deux premiers de ce championnat-là, ce district se qualifient pour les inter-districts. Si on est qualifié il y a trois tours et on va rencontrer les équipes qui sont de plus en plus loin géographiquement. On termine par les finales départementales qui ont lieu au mois de Mars généralement. Si on se qualifie, on rencontre des équipes d’autres académies au mois d’avril. Pour les minimes, on ne s'est jamais qualifiés pour les championnats de France mais c’est notre objectif pour leur année de troisième. On espère l’année prochaine disputer les championnats de France.
Moïra : est-ce que vous avez déjà joué contre des lycées ?
M. Malesieux : non, ce n'est pas possible : c’est par catégorie d’age. Il y a les benjamins et benjamines : les élèves de 6ème et 5ème. Les 4ème / 3ème sont les minimes. Les lycéens font partie de la catégorie cadet : les minimes ne peuvent pas affronter les cadets. Rien ne nous empêche d’organiser des matchs amicaux pour les entraîner à jouer contre une équipe plus forte : il y a une AS basket notamment au lycée Agora avec pas mal d'anciens élèves à nous. C’est quelque chose qu’on va être amené à faire l’année prochaine quand notre équipe sera en 3eme.
Moïra et Shérine : nous vous remercions d’avoir répondu à nos questions.
Qu'en pense Arnesh, élève de 4ème qui fait partie de l'AS basket ?
Shérine : qu'est-ce qui t'a amené à faire l'AS basket ?
Arnesh: j'aime beaucoup le basket et tous mes amis y été inscrits alors je me suis dit, pourquoi pas moi ?
Shérine : comment as-tu entendu parler de l'AS basket?
Arnesh: ce sont les professeurs qui m'en ont parlé.
Shérine: comment trouves-tu l'ambiance dans ce groupe ?
Arnesh : je trouve qu'on est tous soudés parce qu'on pratique tous le même sport, un sport d'équipe.
Si vous entrez en sixième et que vous êtes passionnés de basket , n'hésitez pas à vous inscrire et à vous renseigner auprès des professeurs de sport !
Commentaires
C'est trop bien le basket !
Pourquoi on propose que basket et pas du foot ?
Cet article est très intéressant, et j'ai appris des choses sur l'AS basket, mais du coup vous auriez pu parler des autres AS du genre badminton ou step.
"J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres ".
Paul Eluard