Une journée d'Ivan Denissovitch est un livre de d'Alexandre Soljenitsyne, qui date de 1962. C’est un témoignage de l’expérience de l’auteur au Goulag. Cette oeuvre est la première à poser des mots sur cette sombre expérience. Sans surprise, le livre sera censuré.

Le titre l’annonce, l’action des déroule sur une journée entière.  L’auteur nous explique la journée ordinaire d’un déporté au goulag dans les années 50. Ce qui m’a particulière interpellé, c’est que Soljenistsyne fasse passer des moments horribles pour des moments tout simplement normaux. Il met en exergue le fait que le prisonnier atteint un certain stade psychologique qui lui permet de supporter les situations les plus horribles sans broncher.

Ce livre m’a beaucoup fait penser à Si c’est un homme de Primo Levi. Les deux auteurs parlent de leurs expériences dans les camps. Le camp de concentration allemand est génocidaire, contrairement aux camps staliniens qui ne sont pas issus d’un programme  d’extermination initial ; mais les deux systèmes reposent sur une déshumanisation des victimes. 

Ce livre aussi révèle la misère de l’homme d’une autre façon puisque dans son récit Soljenitsyne souligne le fait que l’Homme soit arrivé à un point tel qu’il ne puisse plus ressentir d’émotion.

Néanmoins l’écriture de l’auteur m’a permis de m’imaginer cette partie sombre de sa vie.  Ce livre m’a permis d’accéder à un point de vue plus précis sur cette période, à travers l’histoire d’un cas précis, une journée d’Ivan Denissovitch au goulag.   

Si la seconde guerre mondiale vous intéresse, je pense que ce livre est un incontournable. Hormis cette valeur historique, ce livre peut nous amener à faire une réflexion sur nous-mêmes et les conditions de notre liberté.

On peut rapprocher ce livre de nombreuses œuvres d’arts qui traitent de la déportation, comme par exemple le film La vie est belle de Roberto Benigni, ou La liste de Schindler de Thomas Keneally. 

Justine