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23 octobre 2011

L'architecture moderne et la peinture

Hier on a fait en cours le parallèle entre l'architecture moderne et la peinture : comment Von Doesburg, Rietveld, Mies Van Der Rohe, Le Corbusier, Mallet Stevens etc. ont pu être influencé par la peinture abstraite, et comment tout cela formait un mouvement appelé le mouvement moderne. Je vous donne le lien où vous trouverez de nombreuses images que j'ai utilisé dans mon diaporama ... jusqu'à l'utilisation de Mondrian dans la publicité ! 

http://www.intellego.fr/soutien-scolaire-premiere-professionnelle/aide-scolaire-arts-appliques/pietr-mondrian-et-le-mouvement-de-stijl/3516

16 octobre 2011

L'hôtel de ville de Boulogne : après l'étude en classe, la visite ...

Après l'avoir étudié en classe (http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/26/09/2010/L-h%C3%B4tel-de-ville-de-Boulogne), nous sommes allés visiter l'hôtel de ville vendredi 7 octobre, sous la conduite d'un excellent guide ... voici le compte-rendu d'Odile, illustré par deux schémas, que je complète avec les deux schémas proposés par Oriane ; bravo pour ce très bon travail, qu'Odile a en plus pris la peine de compléter par la liste du vocabulaire que notre guide avait utilisé. La visite s'est poursuivie par le musée des années 30 ... une autre vision des maisons des années 30, en maquette cette fois-ci ...

Nous, Boulonnais passons tous les jours devant cet édifice qui nous paraît commun,  pourtant si nous nous arrêtons,  ne serait-ce que quelques minutes, nous nous apercevrons que ce bâtiment blanc et magistral n’est pas banal. Alors en quoi cette mairie est-elle si différente des autres ? Pour répondre à cette question nous nous intéresserons dans un premier temps à la mise en place du projet de construction de cet hôtel de ville, puis nous décrirons sa façade principale ainsi que sa façade arrière, pour finir nous étudierons  son organisation intérieure.

 La mairie de Boulogne-Billancourt a été construite dans les années 30 sur le choix d’André Morizet qui souhaitait un nouvel hôtel de ville, à équidistance de Boulogne qui était la partie nord et de Billancourt qui elle était la partie sud du Boulogne-Billancourt que nous connaissons aujourd’hui.  La population se faisant plus importante passant de 2500 habitants à 90000 dans les années 1930, il décida de représenter la ville grâce à une nouvelle mairie. C’est Tony Garnier (1969-1948, Grand Prix de Rome),  qui livra le bâtiment à la ville en 1934, mais ce fut Debat-Ponssan (1882-1842) qui dirigea les travaux sur place avec l’aide de Jean Prouvé (1901-1984). Tony Garnier a pensé la cité moderne de Lyon, étant Grand prix de Rome il avait une culture très classique de l’architecture et avait pour idée qu’une ville était constituée en 4 parties : le centre administratif, la zone industrielle, la zone de travail et la zone d’habitation. Ce découpage en parties va se ressentir clairement dans la construction de l’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt. André Morizet était très marqué par les idées du socialisme municipal, il donna la priorité au citoyen et non aux fonctions de représentation. En effet, la mairie de Boulogne-Billancourt n’a pas été construite en un seul bloc, elle est composée de deux bâtiments distincts, l’un devant et l’autre derrière. Chaque partie représentant une fonction précise. La partie de réception est le bâtiment composant la façade donnant sur l’avenue (façade sud), tandis que la partie administrative se trouve en retrait (façade nord).  

Pour différencier les deux parties et donc les deux fonctions de la mairie, l’architecte a pensé à différencier les deux bâtiments par leur couleur et leurs matériaux. On découvre donc une entrée principale avec des murs blancs en pierre de comblanchien donnant un aspect précieux. En revanche la partie administrative se différencie par une couleur sombre (marron-gris) grâce à ses murs en béton bouchardé.

La façade sud est simple à première vue, on peut dire qu’elle est épurée. Elle étonne par sa monumentalité dû aux fenêtres en hauteur, qui décompose la façade en un rythme particulier (1-5 répété 3 fois). Ces fenêtres annonces les salles intérieures, en effet la forme épouse la fonction. L’auvent semi-circulaire ou la marquise qui surplombe l’entrée principale et la corniche tout en haut qui fait le lien entre les deux bâtiments rappelant le palais Farnese à Rome, sont les deux seuls éléments en relief de la façade sud. L’escalier imposant donne un effet de profondeur et permet au bâtiment d’être mis en avant car il est exaucé de son environnement. On notera la présence d’un rythme ternaire (corniche en trois épaisseurs) ou impair (nombre de fenêtres).

Schéma de l'extérieur de l'hôtel de ville proposé par Oriane : 

La façade nord pour sa part est en béton apparent. Elle est plus petite, fonctionnelle. L’escalier est à l’intérieur. Contrairement à la façade sud, elle possède plus de vitres pour  donner une plus grande luminosité aux bureaux. Pour ce faire les trumeaux sont réduits au minimum d’épaisseur. Entre deux trumeaux de fenêtres se trouve la travée.  On peut comparer cette technique à l’architecture des usines, on appelle cela l’esthétique industriel. On compte 4 étages de fenêtres les attiques (fenêtres les plus hautes) reposant sur un allège. Enfin le rythme ternaire est encore présent au niveau de la séparation entre les  vitres et les trumeaux en 3 couches.

En entrant par le bâtiment de réception, nous empruntons le grand escalier conduisant à la salle des mariages. Cet escalier est sobre, ses volumes amples sont soulignés par la lumière du lanterneau et des vastes verrières. Cet escalier  composé d’un palier entre les deux étages donne sur un vestibule. Il est aujourd’hui surplombé par une toile abstraite d’Olivier Debré, datant des années 80. Elle a remplacé une toile plus classique des Gobelins pour faire un pas symbolique vers la modernité. Cette toile aux couleurs chaudes  (jaune dominant) contraste avec le vestibule blanc et fonctionnel.

La salle des mariages offre un contraste important avec le vestibule. Les murs sont en majorité recouverts de feuilles dorées et le bas du mur est en noir. Les colonnes se fondent dans le décor grâce aux feuilles d’or et aux bas noir mais également à leur forme oblongue. Les proportions de couleurs du plafond sont inversée, il y a plus de noir que doré. Il a été réalisé par Georges Matthieu sur la demande de Georges Gorse. Le mobilier est lui à l’inverse du reste de la salle plus dénudé, ainsi les bancs de René Herbst (1881-1982) en fer sont d’une esthétique épurée.

Dans la deuxième partie de l'édifice, le bâtiment admnistratif, l'atmosphère est très différente : les bruits ne sont plus feutrés, la lumière plus vive. C'est un espace clair et organisé pour le citoyen. André Morizet souhaitait une grande lisibilité de l’espace. En effet, la salle est dotée d’un éclairage zénithal et de nombreuses baies vitrés. Les bureaux sont traversés par de nombreuses fenêtres. La lumière se reflète également dans le métal des balustrades en fer qui donnent un effet de transparence. Les éléments métalliques qui ferment les bureaux, et qui composent le guichet ont été pensés par Jean Prouvé. Enfin le rythme impair est on ne peut plus présent dans cet espace puisque les balustrades sont composées de trois barres de métal, les encorbellements sont aux nombres de trois (3 étages) sur toute la longueur de la salle et les corbeaux ou consoles sont en trois couches.

Ainsi la mairie de Boulogne-Billancourt est par son organisation simplifiée et son but architectural original, se différencie des autres hôtels de ville de son époque tel que la mairie de Paris avec ses nombreux ornements et motifs décoratifs. L’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt a été classé monument historique en 1975.

Oriane propose un schéma récapitulatif de l'intérieur du bâtiment administratif

·         Vocabulaire :

 ü  Pierre de Comblanchien : calcaire très dur souvent utilisé en architecture de couleur beige, beige clair à rosé ayant un  aspect compacte à grains très fins.

 

ü  Béton bouchardé : Le béton bouchardé vise à obtenir un aspect proche de la roche originelle.

 

ü  Marquise : Auvent protégeant une porte, un perron ou une fenêtre.

  

ü  Corniche : Couronnement de construction, en saillie, ligne continue horizontale ou en pente.

 

ü  Trumeau : Mur, cloison, compris entre deux fenêtres.

 

ü  Travée : Espace entre deux poutres, entre deux colonnes.

 

ü  Attique : Petit étage placé au sommet d'un édifice au-dessus d'une frise.

 

ü  Allège : Partie maçonnée basse sur laquelle s'appuie une fenêtre, minceur sur un mur épais.

 

ü  Oblongue : De forme allongée.

 

ü  Balustrade : Elle constitue une barrière installée à hauteur d'appui souvent ajourée, faisant fonction de garde-corps, comme la balustrade d'un balcon.

 

ü  Encorbellement : construction en surplomb du plan du mur.

  

ü  Corbeau : Élément saillant du mur soutenant une poutre ou une corniche.

 

ü  Consoles : partie saillante dans un bâtiment destiné à supporter un balcon, une partie externe.

 

Qu'est-ce que l'art déco en architecture ?

Marie m'a posé cette question par mail : "Au sujet du concours photo, peut-on considérer la piscine Molitor comme étant de style art-déco ?"

La question est intéressante, comme celle de Pierre (cf http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/10/10/2011/Qu-est-ce-que-l-avant-garde-en-architecture). En effet,

- j'avais déjà eu cette discussion l'année dernière avec des architectes du CAUE qui étaient intervenues dans la classe ; pour elles, l'architecture "art déco" n'existe pas ... c'est une des caractéristiques de l'histoire de l'art, d'essayer de créer des catégories, des styles, pour pouvoir faciliter le "rangement" ... donc on a créé une "boite" architecture déco ... c'est une boite qui est pratique, mais tout le monde n'est pas d'accord avec ce système de rangement. C'est pareil pour l'avant-garde, on peut comprendre ce terme au sens large, ça désignerait d'une manière tout ce qui est en avance sur son temps, précurseur, ou Avant-garde avec une majuscule, ça désigne un mouvement particulier, restreint dans le temps ...

- on peut considérer que la piscine Molitor est art déco ... à condition de le démontrer : qu'entend-on par architecture "art déco", et comment la piscine correspond à ces critères, s'en éloigne ... une simple recherche sur Wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Piscine_Molitor) permet déjà d'apporter quelques arguments ... : si donc Marie choisit cette architecture comme emblématique de l'art déco pour le concours photo, elle doit être capable d'indiquer sur la photo ce qui selon elle permet de ranger cette architecture dans cette "catégorie" ...

 

12 octobre 2011

Le code Lyoko et l'île Seguin

Pour les 1ères ES qui travaillent sur l'île Seguin, voici l'île Seguin vu par code Lyoko ... 

On arrive sur l'île par le souterrain (qui passe sous la Seine ...). On reconnait le pont Daydé ...

Voici l'usine Renault et la pointe de l'île Seguin :

et le plan de l'usine, proposé par le site http://www.codelyoko.fr/lieux/usine.cl

La maison sur le toit

On en parlait en classe ... vous devez absolument consulter ce site (http://culturevisuelle.org/blog/8358) au sujet de la "maison à l'envers" dont je vous parlais et que j'avais découvert dans le journal "métro" en septembre ... ça doit être la mode, puisque semble-t-il Direct Matin en avait également publiée une en mars ... L'auteur montre que cette maison, montrée dans le journal pour son aspect insolite, véhicule en réalité tout un imaginaire de la catastrophe, des maisons renversées par les tempêtes et les tsunamis ... publiée en mars, la photo faisait écho aux maisons renversées par le tsunami au Japon ...

Direct Matin, lundi 28 mars 2011 ; photo issue du blog culture visuelle.org http://culturevisuelle.org/blog/8358

que l'auteur du blog met en relation avec cette autre photo : 

Une maison à l'envers à Ofunato dans la préfecture d'Iwate, le 15 mars 2011. Photo extraite du même blog (http://culturevisuelle.org/blog/8358) j'espère que l'auteur me pardonnera cet emprunt ...

J'en profite pour vous indiquer un lien vers un autre site dont m'a parlé Félix : les fermes verticales ..http://energie.lexpansion.com/prospective/fermes-verticales-utopie-ou-revolution-_a-34-5327.html Ce sont des fermes installées dans le milieu urbain ... ça nous rappelle les projets que je vous avais montré pour le Grand Paris ...

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