La synthèse de Jérémy sur l'entreprise Renault
Par sg le 14 octobre 2010, - Archives 2010/2011 - Lien permanent
Jérémy nous propose ci dessous une très bonne synthèse ...
- ce que j'apprécie particulièrement : les principales articulations apparaissent nettement : je les mets en gras soulignés ; l'introduction (présentation du sujet, plan) et la conclusion (fermeture du sujet / ouverture sur l'avenir) ; l'expression écrite, de qualité.
- un reproche : en histoire, il faut donner des dates, et donc dans l'introduction indiquer la période étudiée et replacer dans un contexte (la 2de industrialisation)
La synthèse de Jérémy :
Les mutations de l'entreprise Renault
D'un petit atelier privé à de grandes usines, Louis Renault a dû faire face à de nombreuses mutations liées à la croissance de son entreprise. D'abord, l'augmentation de la production ; elle implique la superficie des usines, qui doivent s'agrandir, et le nombre de travailleurs, qui doit croître. Ces évolutions sont permises grâce à de gros investissements, Renault devra donc trouver de nouveaux modes de financement. Enfin, cet important développement va bouleverser l'organisation du travail, et par conséquent le moral des travailleurs.
Dans un premier temps, Louis Renault n'était qu'un habile bricoleur, qui travaillait dans son atelié privé à Boulogne Billancourt. En 1899, tout débute, il décide de fonder son entreprise grâce à ses frères qui le financent. Il vend 76 voitures à la fin de la première année, et le succès commence. Ce succès engendre immédiatement l'agrandissement de l'usine, qui doit pouvoir produire plus. L'augmentation de cette production réclame l'arrivée de nouveaux travailleurs. Les employés et les machines se multiplient, tout s'agrandit. La demande quant à elle se diversifie, et Renault fournit désormais des véhicules de transports en commun, des véhicules agricoles, des véhicules de guerres, et même des moteurs d'avions. Cet élargissement de la production permet très vite à Renault de maîtriser tous les domaines, de la forge de pièces basiques à l'assemblage de véhicules complexes.
Mais déjà un nouveau problème se pose. Les ressources familiales (les frères Renault) et les bénéfices générés ne suffisent plus à financer l'extention si rapide de l'entreprise. Renault doit donc trouver de nouveaux modes de financement, et décide pour remédier à ce problème de devenir une société anonyme. Ce nouveau statut lui permet d'avoir recourt à des banques ou à des actionnaires (Citroën en grande partie), pour financer son évolution. Les usines Renault sont désormais immenses, et la fréquence de production ayant largement augmentée, l'entreprise décide de lancer des campagnes de pub attirantes pour vendre au mieux ses produits. Ces derniers, représentés sur des affiches, font l'objet de belles mises en scène qui cherchent à séduire le consommateur. La beauté et le modernisme sont les principaux aspects mis en avant pour attirer les clients.
Malheureusement, cette grande extension des usines Renault n'est pas sans répercussions. Le moral des employés se déteriore, car les techniques de travail se sont métamorphosées. Le taylorisme, travail à la chaîne, a été introduit. Les employés executent les mêmes tâches en boucle toute la journée, tels des robots inaptes à réfléchir. Les usines se déshumanisent et la convivialité d'antant a disparu. Les travailleurs organisent alors des grèves, qui dénoncent le taylorisme et le chronométrage des tâches. L'entreprise a toujours pensé à produire plus, mais à quel prix ? L'aspect humain trop négligé a désormais un coût, puisque Renault se retrouve face à des manifestants.
Louis Renault n'est parti quasiment de rien et a su fonder une grande entreprise et en gérer son extension. Malgré quelques problèmes financiers et surtout sociaux, l'entreprise est parvenu à trouver des solutions et n'a cessé de se développer. Aujourd'hui, Renault est une multi-nationale implantée dans de nombreux pays.
Jérémy