En 2012, six classes de Première de deux lycées différents (Prévert à Boulogne et Ionesco à Issy les Moulineaux) ont participé au concours, dans deux catégories, "élément rouge" (les élèves avaient comme contrainte de placer un élément rouge dans la photo) et "concours général". Une même élève, Coline, a remporté les deux concours. 

La photo du concours général

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Coline concours général 2012

Légende : cette photographie a été prise depuis la rive droite de l’Ile Seguin. Elle représente un ancien mur, adjacent à l’ancienne porte d’entrée des Usines Renault. Il s’agit d’un vieux mur de briques rouges traversé par une longue fenêtre, dont le verre est plutôt bien conservé malgré quelques carreaux cassés. A travers cette vitre, en transparence, on discerne le pont Daydé. Au 20ème siècle, ce pont était emprunté tous les jours par les ouvriers pour se rendre au travail. Ce pont et ce mur, sont des vestiges du passé industriel de l’Ile. On remarque que la nature a commencé à reprendre ses droits sur le lieu. Cela nous rappelle que l’Ile a longtemps été laissée en friche. Cependant, sur ce mur et sur la porte, en son centre, on repère de nombreux tags qui contrastent avec l’aspect ancien du paysage. De plus, à gauche de la photographie, on aperçoit des barrières de fer, pas forcément visibles au premier regard. Ces installations provisoires nous permettent de réaliser que l’Ile Seguin est aujourd’hui reprise en main par l’Homme. J’ai saturé et réchauffé les couleurs pour vieillir la photographie et faire comme un arrêt sur image sur ce vestige, peut-être voué à disparaître…

La photo du concours "élément rouge"

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Légende : cette photographie a été prise depuis le pont Daydé, construit en 1928 pour relier les usines Renault, implantées sur l’Ile Seguin au 20ème siècle, à la rive droite de la Seine. A l’époque des usines, les ouvriers traversaient ce pont pour se rendre au travail. Aujourd’hui, il mène vers le côté-est du nouveau quartier du Trapèze. L’espace occupé autrefois par l’industrie Renault est en reconversion. Je me suis positionnée sur le pont, dos à l’Ile Seguin, face aux grues qui se trouvent à l’arrière-plan, comme face au futur. La longueur et la légère courbe du pont ne nous permettent pas de voir les avancées du chantier. Ces grues nous laissent rêveurs, espérant que le quartier une fois fini, sera à la hauteur de nos attentes. J’ai choisi de placer l’élément rouge sur la ligne jaune de la route, comme pour pointer l’inconnu que représente quartier en devenir. J’ai volontairement saturé les couleurs de la photographie initiale et augmenté les contrastes pour appuyer le fait que ces projets d’aménagements sont au cœur de l’actualité de la ville. Ce pont est une trace de la mémoire industrielle de l’Ile, reliant le passé à l’avenir.