1ère L1, lycée Marie Curie, Sceaux

Priorité pigeon

La photographie a été prise sous le pont de Bercy dans le 12ème arrondissement de Paris.

Une femme, au centre de l’image, marche à côté de son vélo : cela illustre les mobilités douces, valorisées et encouragées à l’heure du développement durable. Cette cycliste est surprise en pleine infraction : elle circule à pied sur une piste cyclable, voie réservée à un mode de transport spécifique : cela montre à la fois les limites qui s’opposent à notre mobilité mais également les libertés prises par certains usagers à l’égard de ces contraintes. D’autre part, un pigeon, traverse la piste cyclable, figé au milieu d’une foulée, illustrant également l’idée de déplacement, qui est la première définition de la mobilité.

L’effet de perspective créé par les piliers du pont, et la présence de la cycliste, dos tourné à l’objectif, renforcent l’impression de mouvement, tout comme l’opposition des trajectoires du pigeon, qui traverse la piste et l’image de gauche à droite, et de la cycliste qui en suite le tracé d’arrière en avant.

Enfin, même si la photographie ne le montre pas directement, deux autres types de mobilités peuvent être évoquées : une mobilité collective par le biais du métro aérien, circulant sur le pont et une mobilité automobile, des voitures circulant de part et d’autre, mode de transport polluant que l’on cherche aujourd’hui à limiter, en particulier dans les grandes métropoles à l’image de Paris.

1èreES1, lycée Marie Curie, Sceaux

Immobile sur les rails

La photo que nous avons choisi de présenter au concours a été prise sur les rails de la Petite Ceinture, dans la tranchée du parc Montsouris (XIVème arrondissement de Paris). La promenade à pied de cette jeune fille vue de dos évoque pour nous plusieurs déclinaisons de la mobilité. C’est une mobilité illégale et peu visible, puisque l’accès à ce lieu est interdit et que la voie, souterraine dans le tunnel approchant, cache aux yeux des passants ceux qui l’empruntent. La photo symbolise ainsi l’envie des jeunes de franchir les limites imposées par la société. C’est aussi une mobilité du passé car cette ligne de chemin de fer est désaffectée. Entourant Paris sur 32 km, la petite ceinture a été utilisée pour le transport de marchandises de 1852 aux années 1990 et par des voyageurs entre la fin du XIXème siècle et 1934. Sur la photo, on voit bien que la nature y a repris ses droits. Ce sont enfin des mobilités d’avenir que nous avons représentées. L’immobilité suggère que le temps est suspendu à des décisions d’aménagements futurs. Le projet d’utiliser à nouveau ce réseau ferroviaire avec un tram-train ou un tramway pour renforcer la mobilité des Parisiens et des habitants de la proche banlieue semble avoir été abandonné depuis la création des nouvelles lignes de tram, plus éloignées de Paris. Ce tronçon deviendra-t-il une coulée verte comme dans le XVème arrondissement ? Une ligne touristique de vélo-rail ? Comportera-t-il des logements, des jardins partagés ou encore des zones de loisirs adaptées au skate-board ? Ce dernier, rouge, au centre de l’image où la couleur verte domine, est une façon pour nous de mettre en avant les mobilités douces. Le réaménagement de ce lieu, quel qu’il soit, devra prendre en compte les attentes des usagers actuels et des riverains, pour lesquels les loisirs ont beaucoup d’importance et qui souhaitent que soient conciliés déplacements et environnement. Il ressort de la photo un calme qui détonne beaucoup avec l’idée qu’on peut se faire des transports, souvent rapides et bruyants.

Petite Ceinture, Tranchée Montsouris, 75014 Paris

1ère ES3, lycée Marie Curie, Sceaux

A la croisée des chemins

Cette photo a été prise dans la rue Houdan à Sceaux (92) rue parallèle à celle du lycée Marie Curie et encadrée par la Coulée verte du Sud parisien, territoire dédié aux mobilités douces.

Le cliché laisse apparaître différents types de mobilités spatiales : mobilité routière à travers les deux bus et mobilité piétonne illustrée par l’individu prêt à traverser. Les bus représentent une forme de mobilité collective, permettant des déplacements relativement courts, d’une commune à une autre du Sud des Hauts-de-Seine mais également de rejoindre les gares desservies par le RER B pour effectuer des déplacements plus longs et sont ainsi l’un des vecteurs des mobilités pendulaires.

Au premier plan à droite, un panneau, récemment installé, indique la vitesse à laquelle roulent les conducteurs. Ce territoire de mobilités plurielles témoigne ainsi également des règles pouvant contraindre les mobilités : régime de priorité, vitesse limitée … sont autant de limites à la liberté de mouvement des usagers dans le but d’assurer leur sécurité.