Me voilà sur un nuage

Je me présente,  je m’appelle Moussa, j’ai 32 ans et je fais partie d’une des vagues d’immigration africaine. Mon pays d’origine est la Sierra Léone, j’ai décidé de le fuir suite à la guerre civile et aux problèmes géopolitiques. J’ai tout de même oublié de préciser ma motivation la plus importante : mon rêve était d’un jour, de pouvoir aller et observer dans les moindres détails Paris, cette métropole, cette ville-monde qui m’a toujours tant fasciné. Aujourd’hui mon rêve se réalisait enfin. J’ai fait un long voyage, en passant par le HUB Roissy Charles de Gaulle, cette plateforme multimodale d’une taille démesurée ; cet aéroport me fit penser à une ville, une ville qui ne dormait jamais.                                                                                                                           

Enfin, je me trouvais à la place où j’avais toujours voulu être : au dernier étage de la Tour Eiffel. Par chance, le ciel était d’un bleu époustouflant, aucun nuage n’était présent. Je me suis donc assis et j’ai enfin pu contempler cette capitale, si différente de la mienne et de mon pays ; des forêts d’immeubles s’élevaient devant moi. Je regardais les personnes, un tas de personne à travers ce décor urbain si dynamique, s’agitant comme une fourmilière. Tous ces axes de communications qui structuraient la ville et ses alentours, ils formaient comme une sorte de toile d’araignée s’étalant à perte de vue. A proximité j’ai pu observer le quartier de Belleville dans le 19ème, ayant connu le récent phénomène de gentrification. Un peu plus au loin, en périphérie, formant comme une ceinture entourant Paris je distinguais les banlieues limitrophes, c'est-à-dire la petite couronne, enfin, derrière un halot de pollution je pouvais déceler vaguement la grande couronne. Evidemment, cette ville, ce territoire si spectaculaire devait avant tout faire face à la concurrence étrangère dans le cadre de la mondialisation elle était donc éternellement en compétitivité, dans le besoin de s’urbaniser. Cela me fascinait, cette ville périurbanisée, je la contemplais avec des yeux ébahis,  cet aspect à la fois fantastique et mêlant réél et imaginaire me laissa sans mot, de peur de les perdre c’est alors pourquoi j’ai décidé d’écrire dans mon journal mes impressions le plus vraisemblablement possible.