Le petit Sapin avec du sucre sur le nez,
La route toute poudrée,
Et le ciel enfariné
Rêvait aux beaux étés !
"Dis–moi, quand reviendra l’été ?"
Demande-t-il à la bourrasque tournoyante.
Mais le vent sans jamais parler
S’enfuit dans la tourment.
Il ne reverra plus jamais, plus jamais l’été.
Le petit Sapin se met alors à pleurer
Il ne verra plus la beauté de l’été
Car le petit Sapin s’est fait couper le pied.
Le petit Sapin d’hiver ne regrette plus sa clairière
Car on l’a paré de bougies
Et saupoudré de neige argentée, il se dresse comme un I
Tout vêtu d’or et de lumière.
ALLAN