OTC1. L'histoire et les mémoires du génocide des Juifs et des Tsiganes.

Introduction

 

Activité 1. Présentation synthétique du processus génocidaire des Juifs et des Tsiganes (1933-1945) et  de l’histoire de la mémoire du génocide

Le processus génocidaire n’étant pas étudié en tant que tel dans ce thème vous devrez vous reporter à votre cours d’histoire en tronc commun (thème 1, chapitre 3).

Le schéma ci-dessous vise à présenter de manière synthétique le processus génocidaire des Juifs et des Tsiganes.

Pour l’histoire de la mémoire vous devez lire le cours d manuel p. 218-221

 

La découverte du génocide

            Au sortir de la guerre la découverte des rescapés des camps – et de leur existence – est un choc. Les témoignages du génocide des juifs ne sont pourtant pas très écoutés malgré des initiatives pour les récolter, il s’agit alors plutôt de célébrer l’action des combattants et des résistants de la Seconde guerre mondiale. Le génocide des Tsiganes n’est quant à lui pas connu. L’historienne A. Wieviorka parle alors de « grand silence » concernant les génocides.

Une lente prise de conscience

            Dans les années 1950 la littérature et le cinéma contribuent à diffuser le souvenir de l’extermination des juifs et des lieux de mémoires sont créés (Mémorial du Martyr juif, Paris, 1956, Yad Vashem, Jérusalem, 1953). En Allemagne dans les années 1950, la RFA commence un processus de réparations pour les victimes juives. Néanmoins les criminels nazis échappent à la justice.

Le réveil de la mémoire juive

            Dans les années 1960 les témoignages deviennent plus nombreux et écoutés ; le procès d’Eichmann à Jérusalem connaît un très grand retentissement mondial. En Allemagne des procès sont menés contre des anciens responsables SS d’Auschwitz. La mémoire et le souvenir du génocide se modifient : la mémoire devient constitutive de l’identité juive et les nouvelles générations portent un regard différent sur la Seconde guerre mondiale en accordant davantage d’intérêt à la particularité du génocide des juifs au sein des crimes commis pendant le conflit.

La reconnaissance universelle du génocide juif

            Des années 1970 à 1990 les mémoires sur le génocide sont de plus en plus écoutées, étudiées, documentées et transmises. Des films (Shoah de C. Lanzmann, 1985), des gestes politiques (la reconnaissance du rôle de l’Etat français par J. Chirac, 1995), des mémoriaux permettent de connaître et de transmettre le souvenir du génocide. Les travaux historiques se multiplient également. Des procès ont lieu, des réparations sont mises en place. Ainsi le génocide acquiert une dimension universelle dans le temps et dans l’espace : le souvenir de l’Holocauste doit servir de leçon historique à l’Humanité et le négationnisme doit être combattu par l’enseignement de l’histoire et du devoir de mémoire. Le génocide des Tsiganes commence quant lui a être connu et reconnu.

Le génocide des juifs et des Tsiganes au XXIe s.

            La transmission du souvenir du génocide est au XXIe s. toujours très importante, en témoignent les nombreux lieux de mémoire qui connaissent une forte fréquentation (2 millions de visiteurs par an à Auschwitz). Les nations font parfois acte de repentance ; en France l’histoire de la collaboration du régime de Vichy permet de mettre en lumière la responsabilité de l’Etat français dans le génocide des Juifs et aussi des Tsiganes. Néanmoins la transmission du souvenir de la Shoah n’a empêché ni la résurgence de l’antisémitisme qui se confond parfois avec l’antisionisme, ni les nouveaux crimes de masse dès les années 90 (Rwanda, ex-Yougoslavie).

 

Activité 2. Travail de recherche sur les lieux de mémoire (jalon 1) et sur le génocide dans la littérature et le cinéma (jalon 2)

Par groupe de 2 élèves vous devez faire des recherches sur :

1. Un lieu de mémoire du génocide

A placer sur une carte collaborative

Titre = Nom précis du lieu de mémoire

Espace de source externe = site web du lieu de mémoire

Espace de texte =

* Histoire de la création du lieu (dates importantes / personnage importants…)

* Quelle(s) fonction(s) du lieu de mémoire à propos du génocide

2. Une œuvre littéraire ou cinématographique traitant du génocide

A placer sur une chronologie collaborative

Titre = Titre de l’oeuvre

Espace de source externe = Extrait du film, affiche, couverture du livre, interview de l’auteur, 4e de couverture,…

Espace de texte =

* Auteur de l’œuvre, année de réalisation, résumé de l’oeuvre

* Quelle(s) fonction(s) de l’œuvre (témoignage, documentaire, fiction… = quelles sont les intentions de l’auteur à propos du génocide ?)

Préparez pour chaque publication une intervention orale de  2 mn sans notes dans le cadre des tables rondes.