C'est dans un contexte d'obscurantisme et de "Dieu" tout puissant que Carole Martinez nous pond son nouveau livre, Du Domaine des Murmures. Un début sympathique qui s'essouffle dès qu'Esclarmonde, le personnage principal, s'emmure dans une chapelle pour, avouons-le, avoir son billet pour le "paradis". Quand est-ce que quelqu'un assumera totalement ses actes ? Ceci nous donne une personne à la fois engagée, elle refuse son mariage, mais aussi lâche, elle s'enferme pour se protéger. Et je ne sais pas si c'est moi mais, quand une personne se fait violer et que neuf mois plus tard MIRACLE, elle accouche, même si l'action se passe au Moyen-Age, il y a une limite à la naïveté.

Je ne parlerai pas du pseudo "époux" d'Esclarmonde qui passe de guerrier à rampant totalement soumis qui tente de devenir cultivé pour reconquérir sa promise. En résumé, il passa de méchant à gentil. Est-il possible d'avoir encore plus de niaiseries et de clichés ? Malheureusement la réponse est oui. Car en plus de perdre une oreille dans un accident impliquant un couteau et sa main, Esclarmonde se rend compte qu'être enfermée, ce n'est pas la montagne d'amusement attendu.

Heureusement que l'histoire est rythmée par les croisades, notamment avec le siège de Jérusalem. Un siège réaliste où les deux camps sont au  fond, physiquement et moralement, comme moi après avoir lu ce livre. On prend conscience qu'il n'y aura aucun vainqueur. Cet élément sauve ce livre  du bûcher que je prépare habituellement après chacune de mes lectures, mais cela ne m'empêche pas l'utiliser pour caler un meuble.

Du Domaines des murmures, nouvel outil de torture du XXIe siècle vous fera connaître la sensation de mort cérébrale. Une intrigue inexistante, des personnages clichés, une naïveté choquante. Je vais demander à la sécurité sociale de me rembourser les heures de vie perdues à lire un tel livre. Mais j'attends avec impatience Du domaine des Murmures 2 où l'auteur devra s'expliquer devant Dieu aux portes du paradis.