C’est l’histoire d’une société qui a banni les livres. Le personnage principal est un pompier dont la fonction est de brûler les livres.

Cette société est remplie d’individualistes et d’ignorants. Ceci est le portrait exact de Mildred, la femme de Montag, qui est l’opposé de la jeune Clarisse, qui, elle, est curieuse, aime réfléchir sur des sujets directs et qui va amener Montag à voir les choses autrement.

L’élément déclencheur, est quand Montag et ses collègues sont intervenus car une dame âgée possédait des livres ; cet événement a marqué Montag car cette personne a voulu brûler avec ses livres. A cette occasion, Montag dérobe un livre qu’il ramène et cache chez lui : sa curiosité revient petit à petit , il devient un hors-la-loi puis un fugitif : dénoncé par sa femme, il est démasqué par son supérieur et fuit poursuivi par les robots chiens ; aidé par un ancien professeur d’anglais, il rejoint des intellectuels marginaux qui ont appris des livres par cœur pour en conserver la mémoire.

Cette société bannit les livres car elle a peur qu’ils créent des troubles ; d’après eux, les livres sont une perte de temps et subversifs car ils amènent les lecteurs à se poser des questions, à réfléchir, alors que la société leur propose une vie «  idéale » confortable intellectuellement où ils acceptent tout sans rien remettre en question. Les livres empêchent ce bonheur facile, ce confort.

Ils font disparaître les livres par le feu mais surtout ils ont réussi à faire disparaître l’envie de lire en réduisant la curiosité des habitants en les abrutissant devant des programmes télévisés idiots, des programmes de télé-réalité qui leur permettent de vivre une vie virtuelle dans laquelle ils n’ont jamais d’engagement à prendre ; les écrans géants envahissent leurs maisons et leur tête au point qu’ils sont incapables de véritables échanges humains : Mildred préfère sa famille virtuelle, ne veut pas d’enfants. Le confort matériel a endormi leur conscience. Avec cette méthode, l’esprit est diverti, les satisfactions sont immédiates alors que la lecture nécessite du temps, de la réflexion et sollicite l’imagination. D’ailleurs, Montag, ayant perdu l’habitude de lire, a du mal à comprendre le livre qu’il a dérobé.

Ce roman est un éloge de la lecture : une société sans culture littéraire devient une société effrayante et ignorante. Les personnages qui acceptent ceci dans le roman sont fascinés par la consommation des nouvelles technologies, leur vie est contrôlée comme leur esprit ; les relations humaines ont changé : personne ne fait plus attention à personne, ils ont peur des émotions mais le roman montre l’aspect illusoire de ce soit disant bonheur : Mildred multiplie les tentatives de suicide qu ‘elle banalise.

A l’opposé, les personnages cultivés sont valorisés dans le roman ; Clarisse est ouverte sur le monde et sur les autres, elle ose poser des questions, Granger l’homme-livre est humaniste, il a le culte de la transmission.

Ce roman est une bonne manière de se demander «  à quoi bon lire ? » et de réfléchir sur notre société actuelle.