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Jacques Lusseyran (19/09/1924-27/07/1971)

 

 

Avant la guerre

Jacques Lusseyran est né le 19 septembre 1924 à Paris. A 8 ans, il perd définitivement la vue suite à un accident tragique. Ses parents tiennent quand même à ce qu’il poursuive ses études dans une école normale et non pas spécialisée pour son handicap. Il apprendra le braille avec sa mère (c’est une écriture pour les personnes malvoyantes qui la lisent au touché). Il apprend à parler l’allemand ce qui lui sera utile durant la guerre quand il sera confronté aux nazis. En 1938, son père l’emmène rendre visite à un de ses amis qui est menacé par le régime nazis, donc déjà jeune, il est contre ce régime nazie grâce à l’influence de ses parents.

Etant aveugle il avait développé son ouïe, la voix est beaucoup plus révélatrice que l’expression du visage. Malgré qu’il n’ait pas la capacité de voir la forme du corps d’un homme, il perçoit une tache, d’une couleur propre à chaque personne, comme il l’explique dans son livre. Ses amis le qualifiaient « d’aveugle voyant ».

 

Sa position/situation au début de la guerre

A la déclaration de la guerre, il a 15 ans donc est toujours étudiant.

Quant à sa position politique il était pour la république, la démocratie et antinazie.

 

Pourquoi est-il devenu résistant ?

On sait que Jacques Lusseyran a entendu l’appel du 18 juin qui le mobilise a se battre comme il le dit dans son livre : « pas plus léger doute : nous deviendrons des soldats de la France libre ». Il refuse également l’occupation et le régime nazie et est directement touché par le régime de Vichy ce qui le pousse a résister.

On peut d’ailleurs citer deux des phrases qu’il a dit, rapportées par une de ses femme : « la liberté, seuls ceux qui savent l’avoir perdue la possède » ou encore « Nous voulons que la défense de notre nation soit celles de toutes les nations. En défendant la France, nous défendons aussi la personne humaine et sa liberté de choisir et d’oser ».

Jacques Lusseyran et les autres résistants de son mouvement ont toujours vécus durant l’occupation avec le risque de se faire trahir par un membre du mouvement et de se faire arrêter par la gestapo et par la milice du régime de Vichy.

 

Ses actions en tant que résistant

En 1941, âgé de 17 ans, il va résister de façon non-armée avec d’autres étudiants en créant un journal clandestin appelé « le Tigre » et en se nommant lui et les autres étudiants « les volontaires de la liberté ». Ce journal a pour objectif de diffuser des idées de résistance, de vraies nouvelles de la guerre, de redonner espoir à la population et de redresser l’opinion publique. Puis lui et la majorité des autres volontaires de la liberté vont se rallier au mouvement de résistance de la zone nord « défense de la France » qui édite un journal de résistance clandestin, fabrique de faux papiers et devient en 1944, un maquis. Jacques Lusseyran est chargé de dirigé la diffusion du journal, puis il entre au comité directeur et devient l’un des rédacteurs du journal. Parallèlement à son activité de résistance il continue ses études et la préparation au concours d’entrée à l’école normale supérieure de Paris. Cependant il ne peut pas participer à ces dernières épreuves car un décret de Vichy interdit les aveugles de se présenter au concours d’enseignements publiques.

Le 20 juillet 1943, ils sont trahis par un de leur membre et une partie des résistants est arrêtée par la gestapo. Jacques Lusseyran est d’abord conduit au siège de la gestapo à Paris où il sera interrogé plusieurs jours puis il sera incarcéré à Fresne (au sud de Paris) durant 6 mois. En janvier 1944, il est déporté avec plusieurs camarades de défense de la France au camp de Buchenwald (en Allemagne), parmi un groupe d’invalide. Là-bas il est protégé par des russes qui le prennent en affection, grâce à sa connaissance de l’allemand il peut écouter les nouvelles de la guerre en écoutant les hauts parleurs et les transmettre de bloc en bloc. Le camp sera libéré le 11 avril 1945. Après être resté dans ce camp un an et demi, il peut enfin rentrer en France.

Sa vie après la guerre

Après la guerre la loi de Vichy qui interdit l’école normale et l’agrégation pour les aveugles n’est pas abolie. Elle ne le sera que dix ans plus tard. Comme il ne peut enseigner en France, il va enseigner en Grèce. Puis il retourne en France où il enseigne la littérature française dans de grandes écoles françaises comme le Sorbonne par exemple. En 1969, il devient titulaire de la chaire de littérature française contemporaine à Hawaii.

Après la guerre il écrit plusieurs ouvrages autobiographiques ou il s’engage à décrire sa vie de résistant. Particulièrement dans le livre « Et la lumière fut » écrit en 1961.

Il a été marié 3 fois et a eu plusieurs enfants.

Beaucoup de prix lui on était discernés comme la légion d’honneur, médaille de la résistance, croix de guerre 1939-1945.

 

Sources :

-Témoignage d’une de ses femmes (https://youtu.be/dFmNDJvZcpY)

-wikipédia

-Et la lumière fut, Jacques Lusseyran

-museedelaresistanceenligne.org