Un groupe de résistants : le groupe Libération Sud

La formation du groupe « Libération Sud »

Le groupe Libération Sud a été formé à l’automne 1940 dans un café à Clermont-Ferrand par le journaliste Emmanuel d’Astier de la Vigerie.

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Parmi les fondateurs du groupe, on trouve notamment :

  • Jean Cavaillès (philosophe)
  • Lucie Aubrac (historienne)
  • Georges Zérapha (fondateur de la LICRA et engagé contre l’antisémitisme dès les années 1930)

Le groupe compte de nombreux membres et devient un important mouvement de résistance dans la zone sud.

Comment ce groupe a-t-il agit dans le cadre de la résistance et comment s’organisait-il ?

Parmi les actions menées par le groupe « Libération Sud » sont diverses comme on le voit dans le document ci-dessous : 

"-Instruction : l’instruction de sabotage, l’instruction d’armement est faite dans les groupes par eux-mêmes.

-Renseignements : le renseignement est fait par tous à l’échelon régional si possible ; il est étudié avant transmission.

-Groupes francs : dans chaque région, petites actions brutales contre des permanences d’organisation fascistes, des journaux ou des individus adversaires.

-Thèmes généraux de l’action politique

1. Paralysie des organismes politiques : sabotage insaisissable, sabotage brutal, ralentissement du travail ou grève partielle.

2. Manifestations contre les mesures prises dans le gouvernement de Vichy au profit ou sur l’ordre des Allemands :

a. Mouvements de rue : manifestations, cortèges de femmes…

b. Grandes manifestations : 14 juillet ; 11 novembre… en coordination avec les autres mouvements de résistance, et éventuellement le Parti communiste.

c. Protection et mise à l’abri des Juifs menacés : préparation des mesures générales à prendre contre le travail forcé."

Emmanuel d’Astier de la Vigerie, Rapport AX.O3, « Organisation générale des secteurs », 12 octobre 1942

Les résistants de ce groupe mènent à la fois des actions violentes et non violentes, avec la publication de tracts ou encore la réalisation d’un journal clandestin. Ce journal, appelé Libération devient quotidien en Août 1944. Il est tiré à plusieurs milliers d’exemplaires, et diffuse les idées de la Résistance.

La Une de Libération de mars 1943

(Source : Libération n°25, 1er mars 1943 : « La jeunesse de France répond merde [au STO] » (coll. Fondation de la Résistance)

Le mouvement « Libération Sud » est basé dans sept régions dont deux régions importantes, Lyon et Toulouse, qui avaient des chefs en commande. Ce groupe est aussi en lien avec la Résistance extérieure, qui lui fournit un soutien militaire et financier.

Pourquoi nous avons choisi ce sujet ?

Nous avions choisi ce sujet car nous voulions apprendre plus sur les groupes pendant la résistance et comment ils s’organisaient pour résister. La constitution d’un journal nous intéressait car ils utilisaient les mots pour résister.