Des plaisirs et des jours

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Visite de Jouars-Ponchartrain par Madame de Sévigné (Clément)

                                                                    À Madame de Grignan
                                                                    À Jouars-Pontchartrain, le 16 janvier 2015 
         À vous, ma très chère fille,

      Nous devons vous raconter notre petite visite de la ville de Jouars-Pontchartrain. Comme je vous l'ai dit dans mes précédentes lettres, nous sommes partis de notre petite demeure pour aller à un bal organisé par le roi en personne.

      Sur le chemin, nous avons dû faire une halte dans une contrée non loin du château de Versailles. Nous sommes arrivés tôt, le matin vers 9 heures. Nous avions prévu d'y rester une journée afin de faire quelques emplettes. J'ai fait seule, une promenade autour de la ville, jusqu'au moment où je suis restée bouche bée devant une sorte de cour remplie d'enfants agressifs qui gesticulaient, criaient des mots incompréhensibles. Certains accrochés aux grillages ressemblaient à des bêtes sauvages. Cette scène me choqua énormément. J'ai tenté de trouver une réponse rationnelle à ce qui n'était pour moi qu'un champ de bataille où chacun tentait de survivre comme au front. Quand, soudain, un bruit strident a retenti. Ils se sont alors tous mis en rang. Je préférais ne pas imaginer leur triste sort, à un âge aussi innocent. Intriguée j'ai donc mené mon enquête pour éclaircir cette situation quelque peu gênante. J'ai donc pris la décision de les suivre jusqu'à un endroit qui ressemblait à un camp d'entrainement dirigé par un commandant un dénommé "Georges". Ces pauvres enfants pratiquaient une multitude d'exercices physiques. C'était sans doute une préparation militaire pour une prochaine confrontation avec l'ennemi. Cette école appartiendrait à un certain Jacques Prévert dont je n'ai jamais entendu parler. Je vais interroger le roi sur ce dénommé Jacques Prévert qui n'est pas très clair. J'espère pouvoir vous en dire plus dans une prochaine lettre.

                                             Voilà, ma très chère, ma dernière grande aventure,

                                                                                 Madame de Sévigné