Critique littéraire

L’œuvre de Thierry Jonquet, la Bête et la Belle vient s’ajouter à sa longue liste de roman de série noire. Déjà réputé pour dénoncer les défauts des Hommes dans ses œuvres. Dans cet ouvrage, il reste fidèle à lui-même.
Son histoire est celle d’un homme persuadé d’avoir tué sa bien-aimée. Par la suite, celui-ci entrera dans une effroyable démence pour masquer son crime. Avec pour seul témoin son ami Léon.
Avec la Bête et la Belle, Thierry Jonquet nous entraîne dans un nouvel aspect du roman policier qui effraie et intrigue à la fois. A travers une forme de narration particulière basée sur l’analepse. Cette narration se constitue de plusieurs éléments tels que les cassettes du Coupable et des différents points de vue des autres personnages principaux (Léon et le commissaire Gabelou).
La description détaillée de certaines scènes, plus particulièrement les meurtres, constitue à eux seuls le point négatif du livre et révèleront le côté sadique du roman et de son auteur (cependant il est possible que cela plaise à certains lecteurs). La violence de certaines scènes peut dérouter le lecteur.
La chute du livre est sans aucun doute la cerise sur le gâteau. Elle est tellement déconcertante qu’elle pousse le lecteur à se contredire. En effet, l’auteur parvient encore à nous surprendre même à la fin de son récit. Le lecteur, en arrivant à l’avant-dernière page, est obligé de réinterpréter l’intégralité du livre à cause de la révélation finale.
A mettre entre toutes les mains, livre qui plaira aux passionnés de roman policier.
En revanche, déconseillé pour les plus jeunes et les âmes sensibles.

Sephora Jacquelin