J’étais arrivée sur un étroit chemin boueux. Quand je me suis avancée, je découvris un château très sombre par cette longue nuit d’automne. Aux abords de ce dernier, se trouvait un sinistre étang dans lequel l’ombre des vieux arbres se reflétait. Le manoir était très morne, avec ses hautes tours qui surplombaient ses alentours. Un sentiment de malaise s’installa. La rumeur racontait qu’une femme avait été assassinée en haut de la plus haute tour, mais personne ne connaissait le meurtrier.

J’étais sur le pont qui menait au château quand la porte s’ouvrit en grinçant comme dans les films d’horreur, ce qui me donna la chair de poule. Mon ventre se noua et j’entrais, quand un courant froid me traversa le corps. Le manoir était de marbre avec son sinistre escalier qui menait au premier. Je me tins à la rambarde tant les escaliers étaient raides et endommagés.

Une fois arrivée à l’étage, je découvris un long couloir dont on ne voyait pas le fond. Les murs étaient décorés d’une vieille tapisserie qui s’était délabrée avec le temps.

Soudain mon cœur se glaça. J’avais entendu des sanglots au fond du couloir. Ils menaient à une pièce. La porte était fermée, sur celle-ci on pouvait encore lire un nom qui avait été peint auparavant. Je décidais alors de toquer. N’entendant aucune réponse, j’ouvris la porte et découvris un homme d’une trentaine d’années penché au-dessus de quelqu’un. Je ne savais pas encore qui était couché par terre à côté de lui mais quand je vis le visage du jeune homme, un sentiment de terreur me dévasta. Ses yeux rouges me regardaient avec méfiance et au plus profond de son regard je découvris qu’il cachait un grand secret. Il s’éloigna alors du corps et j’aperçus la forme inerte d’une jeune femme. Je redirigeais mon regard vers l’homme et compris quel était son secret.