C’était le soir, un soir sombre d’automne, je me promenais dans la forêt non loin de chez moi. Les feuilles aux couleurs de feu tombaient des arbres à la lumière du crépuscule. Un spectacle magnifique qui m’enchantait. Mais quelque chose n’allait pas. Je me sentais seul et le chemin soudainement me paraissait inconnu.

Je me rendis compte que je m’étais égaré. Mais, malgré la nuit sombre et oppressante qui s’abattit sur moi, je continuais mon chemin sur ce mystérieux sentier. Soudain je me retrouvai face à un château aux façades macabres et angoissantes. Un étang de couleur noire reflétait un étrange manoir. Le paysage morne et triste qui l’entourait sombrait dans les eaux noires.

Malgré l’aspect angoissant de ce château, la curiosité  prit le dessus sur ma peur, me disant d’aller à la découverte  de cette monstrueuse bâtisse abandonnée. Je me dirigeai vers l’entrée lugubre et  sombre.

Après avoir traversé la cour en forme d’arc de cercle, je fis mes premiers pas dans le château. Une fois à l’intérieur, je regardais les étranges ornements de ce bâtiment immense aussi sombre et terrifiant que son entrée.

Bizarrement, il y avait partout des poupées, plus horribles les unes que les autres. J’entendis alors un bruit terrifiant provenant d’une pièce fermée en haut de l’escalier délabré qui se trouvait en face de moi. Malgré la peur et l’angoisse, je décidais de gravir les marches, qui semblaient céder sous le poids de mes pas.

J’étais à présent devant la fameuse porte d’où provenaient les cris déchirant le silence du manoir abandonné.

Un  autre bruit, qui ressemblait à un cri étouffé, retentit et me glaça le sang. Mais malgré moi, je tournai la poignée rouillée de la vieille porte en bois. Quand je l’ouvris, je fus saisi d’horreur : un mannequin aux membres articulés et dont le visage était blanc, s’avança vers moi en remuant énergiquement ses bras. En le voyant j’eus peur pour ma vie et je voulus m’élancer à l’extérieur. Mais il me cria : « Attendez ! » Et sa voix était si tendre et si triste que je m ‘arrêtai dans mon élan.

Voyant qu’il ne me voulait finalement aucun mal, je le regardai, et, il me dit avec un air angoissé : « S’il vous plait aidez-moi. Je dois vous dire quelque chose de très important. »

Alors je  me dirigeai vers lui  et voyant que le pauvre homme mannequin avait l’air désespéré, je pris le temps d’écouter ce qu’il avait à me dire.

Anthony Fraissinet

4e4.