La critique de Claire

 

City Hall, c’est d’abord une idée, l’idée folle de faire un manga français ! En effet, City Hall est l’œuvre de Rémi Guérin (Pinkerton) côté scénario et Guillaume Lapeyre (Les Chroniques de Magon) côté dessins, deux auteurs français qui se sont associés pour le plus grand plaisir des fans de mangas.

 

L’histoire met en scène Jules Verne et Sir Arthur Conan Doyle. Eh oui ! Deux romanciers ayant vraiment existé, pour une histoire plus que fictive qui se déroule dans un Londres du 19ème siècle bien plus avancé technologiquement que celui dont parlent les livres d’histoire.

 

 

Les feuilles, cahiers, journaux, et tous les types de supports utilisant du papier ont disparu ainsi que les stylo-plumes crayons ou autres qui les accompagnaient. La raison ? L’homme a abandonné ces outils d’écritures jugés trop obsolètes, au profit de tablettes ou d’ordinateurs. La VRAIE raison ? Tout ce qu’un individu écrit sur du papier prend vie ! Ainsi lorsque le ministre des finances est retrouvé mort avec une feuille sur lui, le maire Malcom Little décide de faire appel à nos deux héros. Jules Verne étant réquisitionné pour ces talents d’écrivain, il se voit confier la tâche d’arrêter ce criminel à l’aide d’un simple cahier ! Objet redoutable que Jules maniera avec beaucoup d’adresse malgré sa complexité. Arthur est quant à lui mandaté pour assister Jules, son esprit de déduction étant plus qu’indispensable sur le terrain.

Les deux amis vont donc tenter par tous les moyens d’intercepter l’assassin. Mais qui est-il ? Portant un masque de corbeau il se fait appeler Lord Black Fowl et souhaite utiliser le papier pour rétablir la vérité. Mais celle-ci n’est pas toujours bonne à entendre et peut parfois être bien pire qu’on aurait pu l’imaginer. Jules et Arthur ne tarderont pas à en faire les frais.

 

 

Entremêlé de citations d’auteurs ou d’informations complémentaires sur les personnages entre chaque chapitre, ce Global manga vous permettra de faire connaissance avec d’autres personnages historiques comme Harry Houdini ou encore Amelia Earhart.

 

Proposée par Ankama, l’aventure ne devait contenir que trois tomes, mais face à l’engouement général, City Hall continue son histoire et propose désormais un deuxième cycle déjà commencé avec le tome 4, et dans un futur proche le tome 5 (prévu le 23 mai 2014) et 6. Pour les plus inquiets, qu’ils se rassurent les trois premiers tomes peuvent être lus sans la suite, mais la fin se termine d’une telle manière que les lecteurs auront sûrement envie de continuer l’aventure. Plusieurs coffrets ont également été mis en vente, incluant divers objets ou tomes. De même qu’un note book dans lequel vous trouverez des indices si vous n’avez pas encore lu les trois premiers tomes.

 

 

City Hall a également été récompensé par le Prix du meilleur manga 2012 D-Lire Canal BD et par celui de la Meilleure BD au style manga 2012 par les lecteurs d’Animeland. Preuves de sa réussite.

 

Mon avis personnel :

 

J’ai vraiment aimé ce manga. Les dessins sont de la même qualité que pour un manga japonais, voire mieux avec un petit reste de BD franco-belge dans le style. Personnellement je me suis tout de suite attachée aux personnages, le fait que ces derniers soient des personnages historiques et non pas des créations m’a particulièrement touchée et j’ai tout de suite accroché avec l’histoire. L’idée même que ce soit un manga français m’a poussée à m’y intéresser. De plus, à la fin de chaque tome, il y a des bonus. Seul bémol, le temps d’attente entre chaque sortie de tome, il est de six mois contre trois mois pour un manga japonais, autre trace laissée par la BD, mais il faut parfois être patient pour avoir des choses de qualité et City Hall n’en manque pas.

 

Ainsi, je vous invite à lire les trois premiers tomes désormais disponibles au CDI ainsi que d’autres mangas français tels que Dreamland et Radiant et bien sûr la suite de City Hall.

 

Critique réalisée par Claire