Jules Vallès

Le débat se fait de plus en plus âpre autour de l'école et des acteurs de l'enfance. On se dira, pour mémoire, que ce débat était aussi celui de l'autre siècle, avec Vallès et Hugo, et d'autres encore.

L'enfant de Jules Vallès s'écrit avec efficacité, l'humour toujours à la plume. L'enfance du narrateur est triste, à force de malentendus et d'incompréhensions, entre une mère qui aime en dévorant, parfois jusqu'à la violence, son enfant, et un père qui fuit cette folcoche attendrissante, pourtant, quelquefois... Et l'école? Elle n'est pas que pourvoyeuse de cothurnes, mais elle renvoie aussi le narrateur à sa pauvreté, et à ce qu'il cherche à fuir, puisqu'elle l'exclut un temps, jusqu'à ce que la littérature l'en délivre... On pourrait dire aussi que c'est l'école qui a ouvert une porte vers ce monde inconnu du narrateur, et qu'à ce titre, elle mérite qu'on se souvienne d'elle et qu'on la traite avec respect.