To sidebar

CAMUSLATIN, blog latiniste

Le blog des latinistes du Collège Albert Camus de Bois-Colombes (92)

Mot-clé - histoire

Fil des billets

06 avril 2009

Théâtre d'Arles

  • I Histoire :

                Le théâtre d'Arles fut édifié à l'époque de l'empereur Auguste (vers 55 avant Jésus-Christ ) sur la colline d'Heauture qui est maintenant un quartier d' Arles.

                Ce lieu n'était pas consacré à Dionysos, comme en Grèce, mais à Apollon, divinité mise à l'honneur par Auguste.

                Au Moyen Age, il servit à construire une basilique et donc fut, petit à petit, détruit. Le site disparut sous des maisons et ne fut dégagé et fouillé qu'au XIXe siècle(environ 1828 à 1860).

 

  • II Usage :

                Le théâtre, à la différence de l’amphithéâtre ou du cirque, offrait des spectacles où se produisaient des comédiens. Il s’agissait de tragédies, comédies, mimes et pantomimes romaines (ou traduites en grec) à destination d’un public probablement plus raffiné. Ces pièces de théâtre jouées essentiellement lors de fêtes données en l'honneur des dieux, étaient gratuites afin que tous puissent y assister.

 

  • III Monument :

                Le théâtre est construit sur 3 niveaux .

Aux premier et deuxième niveaux se trouve :

-La cavea, d'un diamètre de 102 mètres,
pouvait accueillir 10 000 spectateurs assis
sur 33 rangées de gradins. Ceux-ci étaient
répartis, suivant la volonté d'Auguste, par
appartenance sociale.

-Au pied des gradins, l'orchestra, pavée de marbres précieux, conserve en son centre la trace du scellement de l'autel aux cygnes, voué à Apollon.

-La scène comportait une plate-forme de bois de 50 mètres de long sur 6 mètres de large, sous laquelle prenait place la machinerie du rideau. Le frons scaenae (mur du fond) était décoré sur trois niveaux d'une centaine de colonnes d'ordre corinthien, dont seules deux ont résisté au temps et sont toujours en place. Le mur, sans doute décoré sur sa façade extérieure, supportait aussi un auvent qui protégeait la scène des intempéries.

-Au centre du premier niveau de colonnes, la porte royale était surmontée d'une niche renfermant la statue monumentale d'Auguste. D'autres niches abritaient une statuaire inspirée de modèles grecs, telles les danseuses et surtout la Vénus d'Arles.

 

  • IV Situation actuelle :

                

Aujourd'hui, le monument se visite. Ce monument est également un lieu de spectacles. Il accueille en particulier entre fin juin et fin août, les Fêtes d'Arles et du costume, les Rencontres Internationales de la Photographie, le Festival des Sud et le Festival du film Peplum.

Pour plus d'informations et d'images sur le théâtre antique d'Arles: http://pagesperso-orange.fr/artgp/theatrearles/index.html

Nanterre et les Parisii

    Le 5 juin 2008 nous nous sommes rendus à Nanterre afin de voir l'exposition sur les Parisii.

 

  

       

     A ce jour, seules quelques zones ont pu être étudiées, livrant néanmoins les traces d'une organisation structurée en quartiers spécialisés, reliés par des rues. Cette ville contemporaine de la Guerre des Gaules (milieu du Ier siècle avant JC) se développait depuis les berges de la Seine (rue Gutemberg) jusqu'au centre-ville ancien (passage de Quignon).

Mais l'essentiel des découvertes a été fait sous l'A86 et à proximité des axes routiers.

-         Tous les Gaulois sont des Celtes, mais tous les Celtes ne sont pas Gaulois.

Les Parisii sont des Gaulois et donc des Celtes. Ils ne disposent certes pas d'un grand territoire, mais comptent toutefois parmi les peuples les plus puissants de Gaule du Nord. Ils tirent leur puissance du commerce fluvial.

Mais cette prospérité apparaît, entre autres,par le monnayage de l'or qu'ils dèveloppent au cours Ier siècle avant notre ère.

-         Les Nécropoles du IIIème siècle avant JC.

Jusqu'à présent, le territoire des Parissii, n'a livré qu'une dizaine de nécropoles du IV et III siècle avant notre ère (Argenteuil, Nanterre, Paris, Saint-Cloud…). Elles donnent l'image de petits groupes communautaires n'excédant pas une trentaine d'individus.

Mais il y a des exceptions, surtout celles de Bobigny (93) avec près de 600 individus retrouvés dans des cimetières. Grâce à la découverte de différents objets (fibules, fourreaux, bracelets…), Nanterre a pu être datée de la première moitié du IIIème siècle avant notre ère.

 

         Les fouilles menées depuis plusieurs années à Nanterre, livrent des éléments caractéristiques, évoquant les grands sites urbains de la fin de l'âge de fer. La division de l'agglomération en quartiers spécialisés et l'aménagement d'un système orthogonal de rues, figurent parmi les indices les plus révélateurs.

Si la pratique artisanale est particulièrement développée, à Nanterre, les traces de la vie quotidienne représententl'essentiel de la documentation des archéologues.

 

-         Le commerce et les échanges.

Au deuxième âge du Fer, les pratiques artisanales sont répandues pour la majorité des habitants :

- Sur les sites de petite taille, on trouvait plusieurs activités telles que le filage, le tissage, la meunerie… Il s'agissait alors de productions strictement destinées à la subsistance et non aux échanges. Parallèlement, se mettent en place, dès le IIème siècle avant notre ère, des villages concentrant de nombreuses pratiques artisanales puis de réels centres urbanisés au siècle suivant, qui intègreront une grande partie de ces activités.

Au sein de ces centres-urbains, que sont les "oppida", sont alors développés des artisanats spécialisés et variés, répondant aux besoins de la population locale, mais aussi aux nécessités du commerce.

L'économie passe alors de la subsistance à la production.

 

         La création et l'exploitation de nombreux axes routiers faciliteront, certes, le commerce mais également la romanisation de la Gaule et la pénétration des troupes de César.

 

Marine et Claire

© CAMUSLATIN, blog latiniste, after the WP Dusk To Dawn theme Propulsé par Dotclear