Le 5 juin 2008 nous nous sommes rendus à Nanterre afin de voir l'exposition sur les Parisii.

 

  

       

     A ce jour, seules quelques zones ont pu être étudiées, livrant néanmoins les traces d'une organisation structurée en quartiers spécialisés, reliés par des rues. Cette ville contemporaine de la Guerre des Gaules (milieu du Ier siècle avant JC) se développait depuis les berges de la Seine (rue Gutemberg) jusqu'au centre-ville ancien (passage de Quignon).

Mais l'essentiel des découvertes a été fait sous l'A86 et à proximité des axes routiers.

-         Tous les Gaulois sont des Celtes, mais tous les Celtes ne sont pas Gaulois.

Les Parisii sont des Gaulois et donc des Celtes. Ils ne disposent certes pas d'un grand territoire, mais comptent toutefois parmi les peuples les plus puissants de Gaule du Nord. Ils tirent leur puissance du commerce fluvial.

Mais cette prospérité apparaît, entre autres,par le monnayage de l'or qu'ils dèveloppent au cours Ier siècle avant notre ère.

-         Les Nécropoles du IIIème siècle avant JC.

Jusqu'à présent, le territoire des Parissii, n'a livré qu'une dizaine de nécropoles du IV et III siècle avant notre ère (Argenteuil, Nanterre, Paris, Saint-Cloud…). Elles donnent l'image de petits groupes communautaires n'excédant pas une trentaine d'individus.

Mais il y a des exceptions, surtout celles de Bobigny (93) avec près de 600 individus retrouvés dans des cimetières. Grâce à la découverte de différents objets (fibules, fourreaux, bracelets…), Nanterre a pu être datée de la première moitié du IIIème siècle avant notre ère.

 

         Les fouilles menées depuis plusieurs années à Nanterre, livrent des éléments caractéristiques, évoquant les grands sites urbains de la fin de l'âge de fer. La division de l'agglomération en quartiers spécialisés et l'aménagement d'un système orthogonal de rues, figurent parmi les indices les plus révélateurs.

Si la pratique artisanale est particulièrement développée, à Nanterre, les traces de la vie quotidienne représententl'essentiel de la documentation des archéologues.

 

-         Le commerce et les échanges.

Au deuxième âge du Fer, les pratiques artisanales sont répandues pour la majorité des habitants :

- Sur les sites de petite taille, on trouvait plusieurs activités telles que le filage, le tissage, la meunerie… Il s'agissait alors de productions strictement destinées à la subsistance et non aux échanges. Parallèlement, se mettent en place, dès le IIème siècle avant notre ère, des villages concentrant de nombreuses pratiques artisanales puis de réels centres urbanisés au siècle suivant, qui intègreront une grande partie de ces activités.

Au sein de ces centres-urbains, que sont les "oppida", sont alors développés des artisanats spécialisés et variés, répondant aux besoins de la population locale, mais aussi aux nécessités du commerce.

L'économie passe alors de la subsistance à la production.

 

         La création et l'exploitation de nombreux axes routiers faciliteront, certes, le commerce mais également la romanisation de la Gaule et la pénétration des troupes de César.

 

Marine et Claire