Ma naissance
Par Emma le 17 décembre 2012, 17:53 - La "naissance" dans la Cité - Lien permanent
Mon lieu familier : La salle de bains, ce sont les coquillages, sables fins, et embruns de la mer qui me sont doux, familiers.
L’œuvre d'art : C'est un Van Gogh:"barques sur la plage de saintes Marie de la mer". Cela évoque pour moi le calme et la sérénité, par les bateaux immobiles sur le sable qui ont cessés de tanguer sur la mer et la marée basse avec ses eaux stagnantes.
Ma naissance dans la cité: Lors d'un séjour chez une amie dans sa ferme de Normandie; il m'arriva quelque chose de plus ou moins étrange...
Alors que je m’exerçais attraper les grenouilles d'un petit étang; (car j’attendais impatiemment mon amie; affin d'aller nous aventurer dans les champs voisins), je posais par mégarde, mon pied nu sur une chose dure et massive. En fouillant dans l'eau trouble, je trouvais une boite, grande, couleur d'ébène, et fini avec un loquet en acier poli. De la mousse aquatique avait grimper sur le bois de la petite caisse; ce qui prouvait le temps qu'elle avait passer au milieux des algues et des amphibiens environnent.Je me décidas, et l'emmena dans la maison. Je l'ouvris après hésitations; ce que je trouvais à l’intérieur était inattendu: une sorte de bonnet, et des gens. Je les enfila tout bêtement; et alluma l'ordinateur...
Lorsque je reviens à moi, une odeur d'embruns marine vient me chatouiller les narines (ce qui n'était pas désagréable!).Lentement, j’ouvris les yeux; une lumière blanche -presque aveuglante- emplis mon esprit. Quant celle-ci se dissipa, je pus enfin admirer la salle dans laquelle j'étais: une salle de bain. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, j’étais dans une belle salle bain, dans laquelle était disposer de nombreux vases; de toutes formes et de toute tailles. Chacun d'eux était remplis de sables de couleurs plus ou moins variés. Des étoiles de mer étaient en équilibre sur le rebord du lavabo de pierre grise. Je me levais, et constatais aussi que mes pieds, nus, marchaient sur un sol de galets polis et doux comme de la soie. Je me tournais, retournais, pour scruter cette salle paisible et calme qui m'entourais. Quand soudain, mes yeux se posais sur quelque chose. Quelque chose qui m'était familier, mais aussi très lointain: un tableau. C'était le "barques sur la plage de saintes Marie de la mer", un Van Gogh; plus ou moins connus... Je traversa cette salle qui paraissait sans fins; c’était complétement irréelle! Sans le vouloirs, je buta contre un vieux radiateur (un peu rétro d’ailleurs), sa chaleur été tellement intense, que le la paroi de cet objet me brula.
Le poème:
L’Homme et la mer
Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais a plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets;
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes;
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, O frères implacables!
Charles Baudelaire