Mes débuts dans La Cité

Je vagabondais dans mon appartement à la recherche d'une quelconque activité intéressante à réaliser. Je me souvins alors qu'il y avais déjà quelques jours, j'avais acheté un jeu qu'on disais formidable. Ce jeu se nommait "La Cité". Au début, il ne me disais rien, mais tout bien réfléchi, acheter un jeu à un prix pareil était totalement stupide si on n'y jouais pas. Ce comportement ressemblait à celui d'un enfant gâté et ça ne me plaisais pas du tout! Je prit alors le boitier noir et le branchais à mon ordinateur. Je n'avais pas suivis les séances tutoriels mais je m'en fichais car j'ai beau débuter, je suis quelqu'un d'autonome, tout de même! Je pris donc le casque et les gants, les enfilaient et alluma l'ordinateur. Une vive lumière blanche apparut et m'aveugla.

Je me trouvais dans un corridor lorsque je parvins à ouvrir les yeux. Je le connaissais, ce couloir! C'était celui de chez mes grands-parents! Incroyable! Je n'était pas déçu: Tout était formé avec la plus grande précision! A croire que j'étais réellement chez mes grands-parents. Je fus choqué lorsque je touchas un mur: Il était palpable, avec la même texture et les mêmes défauts! Pris d'euphorie, je sortit en courant dehors et fus éberlué par le réalisme de ce jeu! Cette rue donne sur un marché aux puces, plein d'antiquités. Je reconnais immédiatement un tableau du peintre Millet, "Les grainetières". Comme il n'y a personne dans les environs, je prend sans hésiter le tableau et part avec ce tableau sous le bras.

Pour passer le temps, je me met à réciter un poème que j'appréhendais particulièrement:

Naissance à l'orage 

Toute la face ronde
au coin sombre du ciel
L'épée
la mappemonde
sous les rideau de l'air

Des paupières plus longues
dans la chambre à l'envers
Un nuage s'effondre

La nuit sort d'un éclair

Pierre Reverdy

Soudainement, un éclair déchire le ciel et je le vois s'abattre dans la rue, juste là où je regardais! Quelle surprise! Je devine alors que, si j'en croyais mes yeux, avec un tel pouvoir, je serais promu à un grand destin. Peut-être même serais-je le maître de la cité! Je vois déjà les habitants de cette ville, avec leurs pouvoirs insignifiants, se prosterner devant moi!