atelier cinéma rabelais

La semaine dernière, nous avons commencé notre enquête par la fiction. Nous avons vu que Chris Marker, dans La Jetée, avait été capable de réfracter dans son photo-roman d'anticipation l'une des angoisses sur le futur que suscitait  l'actualité politique de son époque : la peur d'une destruction du monde dans une guerre nucléaire.

Abordons cette semaine une autre forme cinématographique, le "documentaire", qui rend compte directement du réel sans passer par le détour de la fiction. Comment ce genre peut-il tenter d'anticiper le monde de demain à partir des interrogations d'aujourd'hui? Intéressons-nous cette semaine à l'une des angoisses sur le futur que suscite notre propre époque : celle d'un désastre écologique dû au réchauffement climatique et, donc, provoqué directement par l'activité humaine (même si le tout nouveau président des Etats-Unis est persuadé qu'il ne s'agit que d'un "canular").

Comment le documentaire tente-t-il de travailler sur cette hantise?

Cette interrogation pourrait-elle se réfracter dans des fictions?

Pour nous donner des éléments de réponse, nous allons regarder quelques séquences de deux documentaires qui ont marqué les consciences à dix années de distance : An Inconvenient Truth de Davis GUGGENHEIM  et Al GORE en 2006 et Demain de Cyril DION et Mélanie LAURENT en 2016.

Commençons par le film de Davis GUGGENHEIM et Al GORE.