C'est Héphaïstos qui façonna son corps avec de l'argile. Les dieux la dotèrent de tous les dons et l'appelèrent Pandore - Celle qui a reçu tous les cadeaux. Athéna lui insuffla la vie, Aphrodite lui donna la séduction, Hermès la ruse et la fourberie. Car bien que très belle, Pandore n'était pas la femme parfaite !

Zeus ne la donna pas à Prométhée, qui aurait flairé le piège et aurait refusé ce cadeau suspect. Il la donna à son frère, qui s'appelait Épiméthée - Celui qui pense après coup. Un vrai tête en l'air, en somme... Prométhée l'avait pourtant prévenu : "N'accepte aucun cadeau venant de Zeus" ; quand Épiméthée vit la belle Pandore, il n'y pensa plus, l'accueillit avec joie et l'épousa. Pandore apportait avec elle une jarre, qui devait rester fermée.

Un jour, Pandore ouvrit un jour la jarre (par curiosité ? méchanceté ? maladresse ?). Celle-ci contenait en fait tous les malheurs et les maladies que les hommes avaient ignorés jusque-là. Les maux sortirent de la jarre et s'abattirent sur les hommes. Pandore eut juste le temps de refermer le couvercle ; il restait dans la jarre une unique chose : l'Espoir, consolation des hommes.

Bien plus tard dans l'Antiquité, la jarre devint une boîte et on parle aujourd'hui de la "boîte de Pandore".

Pandore est la figure de la femme créée pour le malheur des hommes. Elle peut nous faire penser à Ève. Elles seraient toutes les deux les preuves qu'il faut se méfier des femmes. (Notez que j'emploie le conditionnel ;-) )

L'expression française "ouvrir la boîte de Pandore" signifie soulever un problème, une question qui fâche, dont il aurait mieux fallu ne pas parler.

                                   SOURCE : Hésiode, Les Travaux et les Jours (VIIe s. av.-J.-C.)