le combat de Eudes de Gardefeu

Les deux chevaliers se présentèrent sur le champ de bataille face à face. Ils étaient dans une vaste clairière détrempée par les pluies diluviennes de la veille et entourée par une forêt épaisse.

L’adversaire d’Eudes était le général de l’armée ennemie. Il s’appelait Henri. Eudes le savait car ils s’étaient déjà croisés. A son apparence, on voyait qu’il était jeune et habile même si il avait lourde une armure noire. Il tenait un fléau dans la main droite et un bouclier noir dans la main gauche. Une dague était accrochée à sa ceinture et une longue épée dans son dos. Il était coiffé d’un heaume dont on ne voyait que les yeux dépasser. Son cheval avait une grande armure et il paraissait fougueux. Il avait de gros yeux qui intimidaient le destrier d’Eudes. Rien qu’à les voir, les combattants se vouaient une haine mortelle.

Le combat débuta. D’abord, les destriers commencèrent à galoper. Puis, quand le fléau d’Henri heurta son ennemi, Eudes tomba à terre. Il réussit à se relever presque instantanément. Henri dégaina son épée, sauta de son cheval et s'approcha d’Eudes pour engager le combat de corps-à-corps. Ils foncèrent tête baissée l’un sur l’autre. Eudes se lança sur son ennemi et réussit à fissurer son bouclier qui tomba en morceaux. Henri était armé jusqu’aux dents et semblait ne pas avoir de point faible. Le combat durait et Eudes était en position défensive cherchant comment battre son ennemi apparemment invincible.

Mais Henri était trop lourdement armé ; il s’enfonçait peu à peu dans la boue créée par les pluies de la veille. Eudes ne tarda pas à remarquer le défaut de son adversaire. Et comme Henri essayait de relever comme il pouvait ses solerets enlisés profondément dans la vase, Eudes en profita et lui asséna un puissant  coup d’épée qui le fit glisser puis tomber. Henri ne réussit pas à se relever, entravé par sa lourde armure. Celui-ci se trouvant en position  défavorable demanda grâce à Eudes qui la lui accorda.