Instagram pèse-t-il sur l’estime de soi des jeunes ? Après les
révélations de la presse américaine sur des études internes à Facebook,
le groupe a suspendu fin septembre le développement de son projet
« Instagram Kids » et vient de créer une fonctionnalité pour inciter les
adolescents à faire des pauses dans leur consultation de l’application.
Dans tous les cas, voilà qui relance les débats sur la place
croissante des écrans dans la vie quotidienne, d’autant que les périodes
de confinement ont brouillé les frontières entre usages éducatifs et
usages récréatifs, comme le rappellent Kathryn Maccallum et Cheryl Brown
(University of Canterbury). Convaincues que les outils ne sont ni bons
ni mauvais en soi mais que tout l’enjeu est de réfléchir aux finalités
qu’on veut leur donner, les chercheuses incitent les éducateurs à
initier avec les jeunes le dialogue sur leurs activités en ligne. Marie
Danet (Université de Lille) nous explique comment se développent des
références numériques communes, tandis qu’Élodie Gentina (Iéseg School
of management) revient sur la créativité possible sur des plates-formes
comme YouTube.
Enfin, alors que les images trop parfaites - et irréalistes - qui
circulent à la vitesse grand V sur les réseaux sociaux peuvent générer
des troubles, comme le montrent les recherches de Valentin Flaudias
(Université Clermont-Auvergne), Gemma Sharp (Monash University) et ses
collègues présentent quelques points de repère pour aider les
adolescents à prendre du recul.
https://theconversation.com/dossier-les-ados-face-aux-ecrans-171232