Que devait penser ce voyageur face à ce paysage grandiose ?

Les élèves ont découvert ce qu'est le Romantisme, avec ses rêves d'horizon, son éternelle insatisfaction, sa quête d'Idéal...

L'oeuvre qui suit est un tableau de Caspar David Friedrich, Voyageur contemplant une mer de nuages (1818).

File:Caspar David Friedrich - Wanderer above the sea of fog.jpg

Voici les textes des élèves:

Texte d'Enzo S.:

J'étais là sur cette colline avec une vue imprenable sur un paysage magnifique de beauté et de pureté. Le vent soufflait sur mon visage épanoui d'avoir réussi à grimper sur cette colline. L'effort que je fis fut rude et dur physiquement. Mais maintenant que je suis là, je peux contempler les pics rocheux et les nuages qui, comme j'en ai l'impression, me traversent le corps. Je suis comme Dieu tout puissant, comme si j'avais créé ce monde à mon image et que je le contemplais, rempli de joie d'avoir accompli cette tâche. J'étais là, je regardais autour de moi des oiseaux qui passaient en sifflotant un air doux de musique, le soleil qui frappait à moitié mon visage et qui me réchauffait la joue. J'étais seul, avec l'impression que rien ne pouvait m'arrêter, personne. Je me dis qu'il faudrait que je redescende en bas, sur la terre ferme. Peut être est-ce un rêve doux et agréable que je vis en ce moment et dont personne ne voudrait s'éveiller. Ou peut être suis-je mort, je suis au paradis. Je regardais encore une fois ou deux le paysage en tournant la tête d'un côté à un autre et je me dis "je resterai ici à jamais et pour toujours".

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Texte de Théo D. :

Enfin j’ai gravi cette montagne par la seule force de mes bras.

Une rumeur régnait, racontant que en haut de cette montagne un paysage sans égal s’y trouvait .

Effectivement une fois en haut j'éprouve un sentiment de légèreté,

j’ai l’impression que je vais m’envoler d’une seconde à l’autre dans les cieux.

Devant moi se trouve une mer ; une mer de nuages .

une mer de nuages agités s’échouant sur les rochers des montagnes aux alentours,

créant une harmonie parfaite entre la brume et l’eau .

elle s’étend sur l’horizon à perte de vue ,ce paysage me fait oublier tous mes problèmes,

et me fait même penser à une vie meilleure où tout serait parfait;

je ne me pose qu’une question: est-ce que je pourrais rester là éternellement …

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Texte de Charlotte:

Enfin au sommet, au-dessus du vide,

je suis seul face à ce paysage magnifique.

Appuyé contre le rocher, j’admire les nuages. Autour de moi le brouillard

s’épaissit, il fait froid. Le souffle glacial

du vent se glisse dans mes cheveux.

C’est un endroit où je peux penser,

rêver, regretter. L’air est frais, c’est là

où je peux inspirer l’air de l’altitude

et c’est seulement là. Autour de moi

il n’y a aucun bruit, je suis seul

accompagné de mes pensées.

Cet endroit je l’ai conquis fièrement.

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Texte d'Emy :

Du plus haut pic de cette chaîne de montagnes je me sens libre, unique au sommet du monde. Là, je pense au plus vieux rêve de l'humanité, j'aurais aimé m'élancer et voler comme un oiseau au-dessus de cette mer de nuages. Mon enveloppe corporelle immobile, dressée fièrement sur ce rocher, mon esprit libre survolant le monde. Je sens mes cheveux flotter dans le vent, le même ressenti qu'une balade en bord de mer.

Grâce à mon pic à glace, j'ai grimpé avec force et ténacité, pour enfin me trouver au sommet. J'éprouve un sentiment de liberté et de légèreté. Enfin je refléchis et je pense à la chance que j'ai d'être en ce lieu de plénitude. Aussi j'imagine que peu de gens auraient le courage et la volonté d'escalader ce gigantesque massif. Après toutes ces épreuves, je suis fier, ce paysage est magnifique, d'un calme et d'un blanc si pur, il n'a pas de prix, il n'a pas d'égal. Je ne sais pas si c'est un rêve, mais si c'était le cas, je ne voudrais jamais me réveiller. Alors, je décide de m'assoir sur ce rocher qui me paraît être dans les cieux et je laisse voguer mon esprit au gré de cette mer de nuages.

En un instant, je ne sais à quel moment, j'ai cligné des yeux sans pouvoir les ouvrir à nouveau. Seul, je suis resté figé devant cette immensité cotonneuse que m'offrait cette merveille de la nature et maintenant je peux mourir heureux.

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Texte de Laura:

Juste un moment je m'arrête et contemple ce paysage extraordinaire ! debout sur ce rocher je n'arrête pas de penser, mon coeur est si déchaîné, mes pensées si tourmentées. mes yeux sont absorbés par ce magnifique paysage .

Cette brise si légère qui me caresse la joue, le silence qui me berce, mes yeux qui se ferment. Ces pics rocheux qui sortaient de nulle part dont la couleur était noir charbon, ces nuages fluides qui me faisaient penser à du coton, ce ciel d un bleu azur et un soleil transperce les nuages.

Je me croyais au paradis, ou bien dans un monde juste parfait Peut-être que ce monde ne vient que de mon imagination .

Suis-je en train de rêver ? Peut-être , mais si c'est le cas je ne veux plus jamais me réveiller.... Je n'arrive pas souvent à rêver car mes pensées sont agitées et que mon monde est douloureux. Mon coeur a été brisé et mes larmes ont trop coulé, alors pour tout oublier je viens ici juste pour rêver .

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Texte de Ricardo:

Seul face à ce paysage majestueux, je suis enfin tranquille et peux exprimer mes sentiments librement. Je peux enfin laisser paraître mes larmes au grand jour. Pourquoi m’as-tu abandonné ma chère Christine ? Pourquoi est-ce que du jour au lendemain du disparaît sans rien dire ? Je ne sais pas où tu te trouves, si tu vas bien. Je ne sais même pas si tu es vivante ! C’est ici, sur la roche sur laquelle je me trouve maintenant que nous nous sommes embrassés pour la première fois. Je ne peux pas passer une petite seconde sans penser à ton splendide visage. J’aimerais juste savoir pourquoi m’as laissé Christine. Je ne plus vivre sans toi à mes côtés. Je vais me donner la mort. Cette magnifique montagne devant moi sera sûrement la dernière chose que je verrai. Au revoir Christine, cette fois pour toujours.

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Texte de Chloé:

Je suis parti tôt l’après-midi en ce début d’hiver. Puis j’ai posé mon pied sur la dernière roche et me voilà au dessus de tous, devant cette nature unique. De multitudes nuances de gris dans le ciel, me donnaient une impression de fin du monde. Je n’entendais aucun bruit, comme si tous les animaux avaient fui présageant une catastrophe. Mais ce silence, si doux, m’apportait sérénité et apaisement.

Une brise légère accentuait ce sentiment de plénitude. Je me sentais si bien, presque soulagé de cette fin envisagée. Je dominais du haut de ce rocher, un paysage immobile, à perte de vue, que rien se semblait déranger. J’éprouvais de la fatigue, due à ce périple que m’avait infligé cette montée, mais ce panorama m’apportait la plus grande satisfaction.  Ce paysage absorbait tout mon être, je ne faisais qu’un avec lui. Toute volonté m’était enlevée, plus aucune pensée. Un cadeau que la nature, seule, peut offrir.

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Texte de Jules:

L'HOMME DE BELLE NATURE

Au moment où j'allais escalader le dernier pics

rocheux, je ne pus m'empêcher de rester figé sur moi-même en voyant ce beau paysage à l'horizon où il y  avait la montagne SAÏ PONG FONG qui complétait ce chef d'oeuvre. Il y avait un vent qui soufflait  légèrement et qui donc réveilla ma sensibilité à fleur de peau. Je ressentis alors, quelque chose que je n'avais  encore jamais encore ressenti ;cependant, pendant quelque instants, je me sentis comme le seul être  existant, tout ce qui était derrière moi était inexistant. Je me croyais aussi, l'homme de la nature.

Alors je posai un pied à terre, mes mains sur mes hanches. Mais tout à coup, l'horizon s'assombrit et je me mis à désespérer, conscient de ne jamais revoir un spectacle comme celui-ci...

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Texte de Léa :

Mes problèmes, mes malaises, ma tristesse, m’ont poussé à sortir me changer les idées.

Devant moi, une montagne immense, je monte très haut, encore plus haut, toujours plus haut. Quand j’arrive au sommet, je suis stupéfait de ce magnifique paysage reflétant tellement mon humeur mélancolique. Une mer de nuages, déchaînée comme mes pensées si mouvementées.

Pourtant ici tout paraît calme, éteint comme une pause dans le temps. Un sentiment de supériorité m’envahit, je semble dominer le monde. Cette légère brise me donne la force de continuer à me battre.

Je suis paisible, calme et fort.

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Texte d'Emma:

Je domine les falaises. Je suis face à la nature. Seul, seul au monde. Ces nuages qui me traversent l’esprit, ressemblent à la mer douce, mais agitée. Pour arriver jusqu’ici j’ai dû avoir du courage, de la force. Seule la nature me comprend. Elle est seule comme moi. Les Hommes ne font pas attention. Mais un jour, ils seront à ma place. Ils se dépasseront, se forceront… Ils seront seuls. J’ai abandonné ma vie pour toi Nature. Je ne le regrette pas…

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Texte d'Armand:

« Victoire ! » m’écriai-je avec un large sourire. « Mes efforts ne furent pas vains, ces longues semaines passées à escalader la montagne sont enfin récompensées par ce paysage divin. » Toutes mes douleurs disparurent quand je vis ce fabuleux spectacle. « Splendide, magnifique, somptueux », tels étaient les mots aptes à décrire ce paysage qui s’étendait autour de moi comme un Océan immobile, recouvert d’une écume mousseuse. Dans mon for intérieur, je me dis alors : « Je suis le roi du monde ! »

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Texte de Tanguy:

Me voilà devant un décor que je qualifie incroyable, je contemple une mer de nuages. Après ces heures d’effort, je savoure le réconfort. Je me suis en allé de ce pays d’en bas pour visiter ce pays d’en haut qui est d’ailleurs bien plus beau. Mes ennuis quotidiens ne seraient plus rien dans ce monde inhumain.

Je me sens comme sur la proue d’un bateau, le vent balayant mes cheveux. Ces grands rochers s’évadant de cette mer, me font penser à des icebergs.

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Texte d'Antonin:

Mer de nuages

Au détour d’un chemin, je découvre une immensité éblouissante et fascinante qui me paraît infinie et dont la puissance me coupe le souffle. Je vois la terre rejoindre le ciel tel l’estuaire engendré par le fleuve se jetant dans la mer.

Cette mer de nuages barrant l’horizon me comble de bonheur car elle me procure exactement ce pour quoi je suis ici : la solitude ; celle qui ne peut avoir lieu dans le monde urbain où la pollution sonore ruine toute idée de plénitude et de calme.

Ici, l’air est pur et je peux réfléchir comme bon me semble. Au loin, je peux distinguer la silhouette de quelques arbres remuant leurs feuilles grâce au souffle du vent.

Je regarde une dernière fois ce paysage sublime puis je fais demi- tour pour retrouver mon quotidien qui m’insupporte et laisser derrière moi l’un de mes plus beaux souvenirs.

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Texte de Clara:

J’arrive en haut de cette montagne immense. Je devrais être fatigué mais non, je me sens bien, fier et dominant le monde et cette mer de nuages qui s’étend à mes pieds.

Loin de la ville et du bruit, je suis seul et je me dis que mon bonheur serait peut-être plus grand ailleurs, de l’autre côté de ces plaines qui s’étendent devant moi.

Je me rends compte de la beauté de la nature, que je ne vois jamais en ville ni au travail. J’ai envie de m’évader, de partir en voyage en solitaire, de ne jamais m’arrêter, d’aller jusqu’au bout de mes forces et peut-être qu’un jour, je m’arrêterai, là où mon bonheur sera complet.

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Texte de Maud:

Je me tiens là, devant cette plaine innocente, envahie de nuages. Je regarde l’horizon, dont on ne peut apercevoir la fin. Cet endroit est calme, serein. On pourrait dire que cette plaine est à l’abandon, un peu comme mon cœur. On pourrait aussi penser que je garde une terre qui est mienne, que je surveille avec vigilance. De là où je suis, je vois tout. Le froid, glacial, me heurte le visage et me fait pleurer. Le vent me pousse, me bouscule mais je lui tourne le dos, je reste de marbre.

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Texte d'Ariane:

Je m’imagine pouvoir dompter peut-être un jour cette immense mer de nuages. Ici est l’endroit où tous les voyageurs rêveurs s’en vont. J’aimerais sauter mais nul ne sait si je pourrais remonter. Je pourrais m’évader, ouvrir cette porte qui donne accès au monde idéal. Si je fais cela, je risquerais de mourir mais si je revenais sur mes pas, je devrais retourner dans le monde réel, partir affronter tous ses dangers. Si seulement le maître de ces lieux pouvait me donner la clé pour pouvoir rapporter ce calme si étrange. Seul lui pourrait me pousser à repartir. S’il me parlait, ce calme, je l’écouterais car lui seul dit la vérité et non des bêtises comme on peut en entendre à la ville. Si mère nature, maîtresse de ces lieux, pouvait me parler, j’aimerais qu’elle me donne la raison et le courage pour que j’ai la force de repartir dans ma petite ville. Seule cette chose pourrait supprimer ma mélancolie qui m’envahit jour et nuit.

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Texte d'Ilona:

Je me trouve devant un paysage éblouissant, un paysage à la fois sombre et clair. J’observe tout autour de moi une mer de nuage dangereuse. Devant moi, des rochers immenses luttant pour ne pas se faire recouvrir par les nuages. Debout sur mon rocher, j’ai l’impression sur une proue guidant mes camarades afin d’éviter ces récifs. La solitude me permet d’oublier tous les moments malheureux de ma vie. Je me surprends moi-même de ne point être fatigué après ce chemin difficile.

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Texte de Julien:

Epuisé, tenaillé par la faim et la soif, je parvins au sommet. Le spectacle que je vis alors me stupéfia : un océan nuageux, masse brumeuse vivante, s’étendait au loin. Triomphant de la montagne, plus haut que quiconque, j’aurais dû m’enivrer de mon succès. Mais je ne pouvais m’empêcher d’éprouver un sentiment d’humilité envers la nature.

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Texte de Mathias:

Enfin j’y suis arrivé, j’ai trouvé mon idéal. Perdu dans cette mer de nuage je me sens seul et c’est ce besoin de solitude qui m’a poussé à venir ici.

Je n’en pouvais plus, l’homme était trop imparfait, alors j’ai décidé de faire un long pèlerinage jusqu'à un endroit où je pourrais être seul, en paix. Cet endroit je l’ai trouvé. Une île presque inaccessible au milieu de la nature, une île calme au milieu d’une mer en furie, où enfin je pourrai être seul, unique. Mon idéal.

Ce que j’ai abandonné, je l’ai abandonné sans regret car rien ne pourra égaler la perfection de ce lieu.

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Texte d'Héloïse:

Je m’approchais du bord de la falaise, aspirant à grandes bouffées le vent glacial qui me fouettait. Face à moi, une étendue de nuages semblables à du coton semblait envahir les collines et les rochers. Je pensais alors à mon monde qui paraissait si différent de celui qui s’offrait à moi en ce moment précis. C’est pour cela que je voulais le quitter, préférant à cette vie bruyante et imprévisible une vie calme et sereine. Devant moi se trouvait la liberté, la vie que tout le monde rêve sûrement de connaître. Je longeais la falaise, avec l’envie de ne jamais quitter ce monde qui était désormais le mien.