Don d'organe : du roman à la réalité
Par Doclvc le 25 mai 2016, 08:53 - Lien permanent
Anaïs et Toscane étaient élèves de 1ère STLB cette année au lycée de la vallée de Chevreuse. Elles ont pris la plume pour évoquer le projet « Sciences et Humanités » dans le cadre duquel, leur classe s’est interrogée sur un sujet grave mais passionnant : le don d’organes.
« Nous avons étudié, en début d’année, le roman « Réparer les Vivants » de Maylis De Kerangal. Ce livre raconte une transplantation cardiaque depuis la prise en charge à l’hôpital du jeune héros, victime d’un accident de la route, jusqu’à la greffe de son cœur dans le corps d’une jeune femme. Le 17 mars dernier, la classe a organisé une conférence sur le don d’organe qui réunissait des médecins de l’hôpital Necker et Régis Querret, infirmier coordinateur qui a inspiré un personnage central du roman. Cette conférence purement informative a permis aux invités (élèves de BTS et de STL) ainsi qu’au personnel du lycée de poser toutes leurs questions.
Un peu plus tard, Aude, une infirmière de 20 ans greffée du foie à l’âge de 15 ans est venue rencontrer la 1ère STLB. Cet échange en petit comité a permis à la jeune femme d’expliquer le déroulement d’une greffe. En effet, Aude a été diagnostiquée d’un cancer du foie en février 2011 causée par une maladie congénitale. Dans l’attente d’un greffon, l’adolescente s’était renfermée dans une bulle, bouleversée par l’annonce de son médecin que nous citons ici : « Vous avez un cancer, il vous reste 6 mois à vivre... ». Heureusement au bout d’un mois d’attente, le bipper a sonné et tout s’est accéléré. En effet, les greffes d’organes doivent se faire très rapidement car les greffons ne peuvent rester que quelques heures hors du corps. La jeune femme a donc passé 9h30 au bloc opératoire puis trois jours en salle de réveil…
La classe a également pu bénéficier du témoignage d’une de leur professeur qui a été greffée peu après une grossesse et qui a dû affronter la greffe et la séparation d'avec son nouveau-né. Cette histoire très émouvante a souligné l’importance des proches, du moral et du mental dans cette épreuve.
Ce travail interdisciplinaire et ouvert sur le monde extérieur a permis à la classe une prise de conscience et a fait naître, un questionnement sur la nécessité du don d’organe. »