11janv.2017
Le bonheur selon Rousseau (travail à faire pour lundi16 janvier)
1 Rousseau Les Confessions, livre VI, 1765-1770
Les confessions est une des premières autobiographies dans laquelle Rousseau interroge son identité et ses valeurs.
Ici commence le court bonheur de ma vie; ici viennent les paisibles mais rapides moments qui m'ont donné le droit de dire que j'ai vécu. Moments précieux et si regrettés! ah! recommencez pour moi votre aimable cours[1]; coulez plus lentement dans mon souvenir, s'il est possible, que vous ne fîtes réellement dans votre fugitive[2] succession. Comment ferai-je pour prolonger à mon gré ce récit si touchant et si simple, pour redire toujours les mêmes choses, et n'ennuyer pas plus mes lecteurs en les répétant, que je ne m'ennuyais moi-même en les recommençant sans cesse? Encore si tout cela consistait en faits, en actions, en paroles, je pourrais le décrire et le rendre en quelque façon[3]; mais comment dire ce qui n'était ni dit ni fait, ni pensé même, mais goûté, mais senti, sans que je puisse énoncer d'autre objet[4] de mon bonheur que ce sentiment même? Je me levais avec le soleil, et j'étais heureux; je me promenais, et j'étais heureux; je voyais maman, et j'étais heureux; je la quittais, et j'étais heureux; je parcourais les bois, les coteaux, j'errais dans les vallons, je lisais, j'étais oisif[5], je travaillais au jardin, je cueillais les fruits, j'aidais au ménage, et le bonheur me suivait partout: il n'était dans aucune chose assignable[6], il était tout en moi-même, il ne pouvait me quitter un seul instant.
Rien de tout ce qui m'est arrivé durant cette époque chérie, rien de ce que j'ai fait, dit et pensé tout le temps qu'elle a duré n'est échappé de ma mémoire. Les temps qui précèdent et qui suivent me reviennent par intervalles; je me les rappelle inégalement et confusément; mais je me rappelle celui-là tout entier comme s'il durait encore. Mon imagination, qui dans ma jeunesse allait toujours en avant, et maintenant rétrograde, compense par ces doux souvenirs l'espoir que j'ai pour jamais perdu. Je ne vois plus rien dans l'avenir qui me tente; les seuls retours du passé peuvent me flatter, et ces retours si vifs et si vrais dans l'époque dont je parle me font souvent vivre heureux malgré mes malheurs.
[1] Cours : déroulement
[2] Fugitive : rapide
[3] Les rendre en quelque façon : en donner une juste représentation
[4] Objet : sujet
[5] Oisif : sans occupation
[6] Assignable : qui peut être déterminé avec précision.
[7] Mondain au XVIIIème désigne quelqu’un qui vit dans son siècle et n’est pas retiré du monde.
Commentaires
11 janvier 2017 | 19:31
Selon Rousseau le bonheur est la vie. Le simple effet d'une promenade ou de voir le soleil lui procure du bonheur comme il dit dans la phrase "Je me levais avec le soleil, et j'étais heureux; je me promenais, et j'étais heureux". En écrivain ce texte il montre le bonheur qu'est la vie et qu'il faut en profiter le plus possible tant que c'est faisable.
12 janvier 2017 | 01:13
@Alexandre Je suis un peu d'accord avec toi sur une partie du texte mais au fur et a mesure qu'il grandit , il commence à connaître la vérité de la vie à l'époque, car on a pas,bien sûr, la mentalité et le cerveau de lors de notre enfance , quand on est adultes .
12 janvier 2017 | 14:05
@Benito Daniel je suis totalement d'accord avec toi sur le fait qu'on ne peux pas se souvenir de son enfance même si on oubli pas forcément tout de son enfance.
12 janvier 2017 | 14:43
Selon Moi, Le bonheur de Rousseau est survenu quasiment tout le temps de ca vie,à chaque activiter faite dans son enfance puis-quil dis "mais comment dire ce qui n'était ni dit ni fait, ni pensé même, mais goûté, mais senti, sans que je puisse énoncer d'autre objet4 de mon bonheur que ce sentiment même? Je me levais avec le soleil, et j'étais heureux; je me promenais, et j'étais heureux; je voyais maman, et j'étais heureux; je la quittais, et j'étais heureux; je parcourais les bois, les coteaux, j'errais dans les vallons, je lisais, j'étais oisif5, je travaillais au jardin, je cueillais les fruits, j'aidais au ménage, et le bonheur me suivait partout"
il dis que le bonheur le suivait partout et que le bonheur etait present à chaque activité qu'il faisait. Cest donc pour cela que je pense que le bonheur de Rousseau etait un bonheur relativement present a chaque instance de sa vie.
12 janvier 2017 | 18:41
@Benito Daniel En ayant lu les commentaire de mes camarades je me suis remarquer que je n'avais pas bien compris le texte. Le bonheur selon Rousseau est toute son existence même les souvenirs de son enfance caché aux plus profond de lui et dont il ne s'en souvient pas. Mais le plus important d'après Rousseau et se que je comprends c'est le moment présent, le moment qu'il est entrant de vivre,les moments qu'il apprécie dans sa vie. Ensuite peut-être que je n'ai toujours compris le texte mais je pense qu'on peut l'interpréter comme on veut et surtout comme on le pense.
12 janvier 2017 | 19:09
Finalement diriez-vous que Rousseau est un homme heureux ou malheureux?
12 janvier 2017 | 20:36
J'ai envie de dire un peu des deux car il est heureux de vivre mais malheureux d'oublier les meilleurs moment de sa vie. Il est malheureux d'oublier son enfance, d'oublier ses premiers pas, d'oublier des moment passé avec sa mère. Mais il est quand même heureux de vivre des nouveaux moment. Ses premiers amour, ses premier écrit. Mais aussi il va connaitre ses premières moments durs tant en amours qu'en professionnel. Mais c'est moment sont dur à classer car on ne sait pas, selon Rousseau, si c'est du bonheur ou du malheur car c'est moment font partie de la vie et pour Rousseau la vie n'est que du bonheur mais c'est aussi du malheur car c'est des moment de la vie qu'on aimerait mieux éviter donc en conclusion je dirai que Rousseau est neutre. Il est ni malheureux ni heureux mais juste content.
12 janvier 2017 | 22:15
Je pense que Rousseau est un homme malheureux car la seule chose qui puisse le rendre heureux est son passé et il pense que sa vie ne sera jamais comme avant je pense qu'il a profité de son passé et que maintenant tout est terminé
12 janvier 2017 | 22:52
pour moi Rousseau est un homme heureux mais comme tout homme il peut parfois passer par des moments sombres. Mais ce souvenir des moment de son enfance l'aide à avencer."ces retours si vifs et si vrais dans l'époque dont je parle me font souvent vivre heureux malgré mes malheurs."
13 janvier 2017 | 00:14
je pense qu'il est malheureux d'oublie se qu'il a vécu mais heureux de vivre se qu'il vie dans l'instant présent. tout le monde a des moment de nostalgie.
13 janvier 2017 | 00:19
@ronan_hebert je suis d'accord avec toi sur le point qu'il ne retrouvera jamais le bonheur qu'il avait quand il était jeune. Il a n'a pas l'air très enthousiaste pour son avenir
13 janvier 2017 | 00:31
Rousseau est un homme malheureux qui supporte sa vie de maintenant grâce à ses souvenirs mais qui aimerait retourner dans le passé pour être heureux comme il l'était avant. " Moments précieux et si regrettés! ah! recommencez pour moi votre aimable cours1; coulez plus lentement dans mon souvenir, s'il est possible, que vous ne fîtes réellement dans votre fugitive2 succession. " "Je ne vois plus rien dans l'avenir qui me tente; les seuls retours du passé peuvent me flatter, et ces retours si vifs et si vrais dans l'époque dont je parle me font souvent vivre heureux malgré mes malheurs. "
13 janvier 2017 | 17:04
@ Ronan Herbert je ne suis pas d'accord avec toi car Rousseau au contraire je trouve qu'il est malheureux d'avoir oublier son passer et de se souvenir uniquement de son présent. Mais je dit pas que les moment qu'il vie en ce moment sont mauvais même au contraire ils sont peut-être bien mais avoir oublier d'autre moment de sa vie la peut-être traumatiser.
13 janvier 2017 | 17:11
Je pense que Rousseau est un homme heureux même si j'aurais tendance à dire qu'il ne sait pas encore s'il est heureux ou malheureux.
13 janvier 2017 | 17:58
Moi je pense qu'il est malheureux mais quand il se souvient de quelques moments du passé il devient heureux.
"Je ne vois plus rien dans l'avenir qui me tente; les seuls retours du passé peuvent me flatter, et ces retours si vifs et si vrais dans l'époque dont je parle me font souvent vivre heureux malgré mes malheurs".
14 janvier 2017 | 12:20
@Marion je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il devient heureux quand il se souvient de quelques moment du passée (mémoire épisodiques).
14 janvier 2017 | 13:31
Oui, vous avez bien saisi deux aspects essentiels du bonheur selon Rousseau :
1) le bonheur est intimement lié à la nature.
2) Le bonheur est relégué dans un passé lointain, un âge d'or désormais inaccessible. Ainsi paradoxalement, plus Rousseau nous parle de son bonheur passé, plus il nous montre à quel point il est malheureux aujourd'hui.
Son bonheur passé est-il lié à telle ou telle circonstance ou est-ce un état?
Appuyez-vous sur le texte pour répondre en procédant à l'analyse précise de procédés (structure de la phrase, temps des verbes, pronoms etc.)
Au plaisir de vous lire...
14 janvier 2017 | 15:45
Je pense que son bonheur passé est lié à un état car dans le texte rousseau dit:", et le bonheur me suivait partout: il n'était dans aucune chose assignable6, il était tout en moi-même, il ne pouvait me quitter un seul instant" et il y a également la répétition "j'étais heureux" qui nous montre bien que quelque soit ce qu'il fait, il est heureux donc ce qui prouve que c'est un état.
14 janvier 2017 | 17:21
@aurelie je suis d'accord avec toi car il dit que le bonheur le suivait partout quoi qu'il fasse,il renforce l'idée de son bonheur avec une anaphore «Je me levais avec le soleil, et j'étais heureux; je me promenais, et j'étais heureux; je voyais maman, et j'étais heureux; je la quittais, et j'étais heureux; je parcourais les bois, les coteaux, j'errais dans les vallons, je lisais, j'étais oisif5, je travaillais au jardin, je cueillais les fruits, j'aidais au ménage, et le bonheur me suivait partout» lorsqu'il dit «le bonheur me suivait partout» il donne l'impression que le bonheur est une personne (personnification).Si son bonheur avait été dû à quelque chose en particulier il n'aurait pas été tout le temps content.
14 janvier 2017 | 17:27
Très belle analyse de l'anaphore et de la personnification!
BRAVO
Autre piste à exploiter... structure du texte et temps de verbes.
14 janvier 2017 | 18:40
je suis d'accord avec @Aurelie et @Cassandra pour dire que le bonheur passé de Rousseau est lié à un état. On peut voir que le texte est séparé en deux à partir du moment où il commence a parler de son présent. Cela nous montre bien que son bonheur passé n'était pas seulement dû à un moment précis mais à une grande partie de sa vie.Il nous le prouve également en employant de l'imparfait pour parler de son bonheur,qui peut avoir comme valeur l'imparfait d'habitude, qui s’emploie pour des actions se répétant. Tout ça nous prouve que son bonheur passé est un état qu'il avait tout le temps.
14 janvier 2017 | 20:39
Le premier texte est "hereux" mais la coupure entre le premier et deuxième paragraphe change tout , ce qui fait que le deuxième est plutôt "malheureux . On sait que le premier paragraphe fait partie du passé de Rousseau , avec l'utilisation de l'imparfait "e? Je me levais avec le soleil, et j'étais heureux; je me promenais, et j'étais heureux; je voyais maman, et j'étais heureux; je la quittais, et j'étais heureux; je parcourais les bois, les coteaux, j'errais dans les vallons, je lisais, j'étais oisif5, je travaillais au jardin, je cueillais les fruits, j'aidais au ménage, et le bonheur me suivait partout: il n'était dans aucune chose assignable6, il était tout en moi-même, il ne pouvait me quitter un seul instant " . Plus il se rapproche de son présent plus il utilise le présent de l'indicatif "Mon imagination, qui dans ma jeunesse allait toujours en avant, et maintenant rétrograde, compense par ces doux souvenirs l'espoir que j'ai pour jamais perdu. Je ne vois plus rien dans l'avenir qui me tente; les seuls retours du passé peuvent me flatter, et ces retours si vifs et si vrais dans l'époque dont je parle me font souvent vivre heureux malgré mes malheurs " . Le présent de l'indicatif sert dans le deuxième paragraphe à décrire les causes de la vérité de la vie ( Les causes de la vie présentes : vers la fin du deuxième paragraphe ) .
15 janvier 2017 | 11:03
D'après moi son bonheur était lié à plusieurs circonstances, ces petits moments insignifiants de plaisir comme il le cite dans le texte: "Je me levais avec le soleil, et j'étais heureux; je me promenais, et j'étais heureux; je voyais maman, et j'étais heureux; je la quittais, et j'étais heureux; je parcourais les bois, les coteaux, j'errais dans les vallons, je lisais, j'étais oisif, je travaillais au jardin, je cueillais les fruits, j'aidais au ménage, et le bonheur me suivait partout: il n'était dans aucune chose assignable". Ses instants simples constituaient sont état général et le rendait heureux. Rousseau montre que les moments les plus banals de la vie lui procuraient du bonheur. Dans la deuxième partie de son récit il se rappelle ses moments precis pour compenser sont malheur de sa solitude.
15 janvier 2017 | 15:55
Je pense que Rousseau est un homme heureux car dans ce texte il nous explique clairement des passages heureux de son enfance " Je me levais avec le soleil , et j'étais heureux ; Je me promenais , et j'étais heureux ; Je voyais maman , et j'étais heureux ; je la quittais , et j'étais heureux ; Je parcourais les bois , les coteaux , J'errais dans les vallons , Je lisais ,J'étais oisif , Je travaillais au jardin , Je cueillais les fruits , J'aidais au ménage , et le bonheur me suivait partout ...
15 janvier 2017 | 16:38
Je pense que dans le passé il etait tres heureux et que plus tard cela la rendu triste de repensé a ses moment de bohneur durant son passé
15 janvier 2017 | 17:35
quand Rousseau a écrie ce texte il devait être malheureux et il se remémorais les période ou un rien le rendais heureux.
15 janvier 2017 | 17:47
Quelle question littéraire Rousseau se pose-t-il au début du texte?
Quelle solution trouve-t-il?
15 janvier 2017 | 19:14
Rousseau se demande comment il pourrait nous faire parvenir, nous transmettre ses souvenirs que l'on n'a pas vécu en tant que lecteur, et cela sans nous ennuyer.
Il ne trouve alors pas d'autres moyens que d'exprimer son bonheur...
15 janvier 2017 | 19:21
D'accord mais quelle solution d'écriture trouve-t-il pour nous parler de ce qui n'est pas exprimable?
15 janvier 2017 | 19:23
Rousseau a était un homme heureux durant une grande partie de sa vie mais je pense qu'il ne c'est pas se qui est réellement le bonheur
15 janvier 2017 | 19:23
Au niveau de la structure on peut déjà remarqué que son autobiographie est divisé en deux paragraphes bien distinct et qui ont un sujet en commun celui du souvenir.Dans le premier paragraphe il exprime ses souvenir d'enfance,et ses émotions.Dans un deuxième temps il compare les sentiments de sa jeunesse et ceux de sa vie actuelle lorsqu'il écrit cette autobiographie (l 5 et 6)" Mon imagination, qui dans ma jeunesse allait toujours en avant, et maintenant rétrograde, compense par ces doux souvenirs l'espoir que j'ai pour jamais perdu".
15 janvier 2017 | 19:56
Il me semble que la question que se pose Rousseau en début de texte est celle de comment décrire le court bonheur qu'il a vécut. A cette époque, il semblait ne se soucier de rien et profiter du moment présent."Comment ferai-je pour prolonger à mon gré ce récit si touchant et si simple, pour redire toujours les mêmes choses, et n'ennuyer pas plus mes lecteurs en les répétant, que je ne m'ennuyais moi-même en les recommençant sans cesse?" c'est à ce moment qu'il nous montre qu'il est las de se répéter et c'est pourquoi il raconte des activités courte, simple et banales mais qui le rendait heureux: "Je me levais avec le soleil, et j'étais heureux; je me promenais, et j'étais heureux; je voyais maman, et j'étais heureux; je la quittais, et j'étais heureux".
15 janvier 2017 | 20:50
Rousseau s'exprime en personnifiant le bonheur pour parler de se qui n'est pas exprimable, pour mieux faire passé le message.
15 janvier 2017 | 21:43
La conception du bonheur celon rousseau est assez critiqué , on peut voir qu'il etait tres insouscient au debut de son recie puis sa vison des choses a changer au fur et à mesure
15 janvier 2017 | 23:03
Moi je pense au contraire que les verbes a l'imparfait montre qu'il était heureux et que rien ne sera jamais pareil qu'avant
15 janvier 2017 | 23:05
Je pense que Rousseau,ce représente comme un homme malheureux au début du texte car il a peut-être pas envie d'oublier les souvenirs qu'il aurait vécu, ou les meilleures moment qu'il ait pu passer dans sa vie auparavant. Mais au fur et à mesure de la lecture rousseau se représente comme un homme heureux en se remémorant des souvenirs.
16 janvier 2017 | 18:48
La solution que rousseau utilise pour exprimer ce qui n'est pas exprimable c'est qu'il utilise des mots tellement profond que quand ont lit ces mots on en comprend tous son sens (vis à vis du contexte).
17 janvier 2017 | 18:00
De la ligne 14 à 16 il y a une énumération.On dirai presque un poème
17 janvier 2017 | 18:46
Rousseau a réussi a expliquer ce qui était inexplicable en nous décrivant des actions ou des moments bien précis de sa vie pour que l'on puisse mettre des mots ou des situations sur ce qu'il avait vécu et qui était si difficile à retranscrire.
17 janvier 2017 | 19:20
Rousseau essaye de nous faire partager son bonheur mais cela est difficile car nous ne pouvons pas vivre les mêmes situations, mais en nous décrivant les action qui lui procure du bonheur, on arrive a percevoir cette émotion. Il lui personnifie aussi le bonheur donc c'est plus facile de s'identifier.
17 janvier 2017 | 20:38
@Ronan Hebert
je pense aussi que les verbes à l'imparfait montre que Rousseau etait heureux!