Deux amis, un double meurtrier, un ami corrompu?
Par BORDAS Ludovic (Collège Pablo Picasso, Montesson (78)) le 15 juin 2017, 10:41
- Bonne nuit mon fiston.
- Papa, peux-tu me raconter une histoire comme avant?
- Non, il est tard mon enfant…
- Allez, papa, s’il te plait.
- D’accord. Je vais te raconter cette bonne histoire policière:
C’est l’histoire d’un détective privé, Monsieur Franck Casile et de son ami, Monsieur James Dupant qui était musulman. Tous deux enquêtaient sur un meurtre qui avait été commis devant la Cathédrale Saint Front, place Daumesnil à Périgueux. Franck était passionné par son travail et travaillait assez dur dans son cabinet situé 11 rue Limogeanne toujours à Périgueux. Il résolvait ces meurtres facilement. Il avait cette facilité à trouver des indices mais quand il bloquait sur son enquête, il avait tendance à s’énerver. Il se réfugiait donc au restaurant place de l’ancien hôtel de ville avec James pour boire un coup et se remplir l’estomac. Il avait ce besoin de manger et de boire pour trouver un indice ou une idée qui pourrait faire avancer l’enquête. Franck et James sont de très bon amis. James pouvait avoir des renseignements sur le corps de la victime car celui-ci avait travaillé avec le médecin légiste de la police criminelle de Périgueux. Après son licenciement par le ministre de l’intérieur, il est resté amis avec le légiste avec qui il travaillait. C‘était Daniel. Ce dernier l’autorisait à venir étudier le corps en cachette pour son entreprise de détective privé. Franck était très grand, légèrement musclé et avait les yeux marron, cheveux noirs. Dupant, lui, avait le style de médecin légiste: il portait de lunettes, il avait les yeux bleus, cheveux courts et il était de petite taille, assez fin et peu musclé.
Je retourne à l’enquête dit, le père à son fils.
Franck est allé sur le lieu du crime où la police criminelle avait déjà établi un périmètre de sécurité. Il fouilla la victime et s'aperçut qu’elle n’avait pas ses papiers sur lui mais portait ses habits de prêtre.
”Aucun papier, aucune carte d’identité, transport ou passeport? demanda James à Franck.
Non rien du tout, l’assassin a dû les prendre, mais j’ai remarqué qu’il porte ses habits de prêtre. Il devait être le curé de la cathédrale, évoqua Franck.
Regarde Franck, la victime a été tuée par deux balles dans la tête dit James.
Oui je l’ai vu, l’agresseur doit être adroit aux tirs pour viser exactement entre les deux yeux. Il doit être habitué à tirer.
Il est expérimenté rétorqua Casile.
Il n’y a aucune caméra de surveillance ici sur la place et aucun témoin, dit un lieutenant de police aux deux bons amis.
Effectivement.
Les deux enquêteurs virent les traces de pneus sur la route qui ont été probablement laissées par une moto ou un scooter. L’ancien médecin légiste analysa le corps et les échantillons de la trace de pneu à la morgue. Le détective privé rentra à son bureau et se reposa un peu car il faisait des insomnies. Il n’arrivait plus à s’endormir depuis deux jours. Cette fois-ci, il dormit toute la nuit tellement il était fatigué en attendant donc les analyses de James.
Le lendemain , Franck était assis devant son bureau en train d’écouter son bon ami.
Les balles proviennent d’un pistolet de 9 millimètres de calibre. Cette arme a été volée dans la boutique nommée “Grenades et Flingues” située d’ailleurs rue Grenade. annonça Dupant.
D’accord, merci. Et les traces de pneu, as-tu pu les analyser?
Non, pas encore, elles sont en cours d’analyse répliqua-t-il.
Je vais aller à la boutique pour récupérer des indices ou des informations.
D’accord, à tout à l’heure.
Franck passa par la rue des Drapeaux puis longea la rue Fénélon, remonta la rue du Plantier et arriva à la rue Grenade. Il rentra dans la boutique et montra sa carte de détective privé au vendeur en disant qu’il enquêtait sur le meurtre de Marc Antonien, le seul prêtre de la ville.
Il a été tué par deux balles dans la tête avec un 9 millimètres. Ce pistolet a été volé dans cette boutique. L’ aviez- vous remarqué? demanda Franck
Non , aucune infraction, aucune arme volée dans la boutique rétorqua le vendeur.
En êtes-vous sûr? dit Casile.
Oui, regardez les armes derrière les vitrines: il n’y en a aucune qui manque et les vitrines ne sont pas cassées. Les clés des vitrines sont cachées dans l’arrière boutique dans un coffre avec un code à cinq lettres. Impossible de les prendre si l’on ne connait pas le code. De plus, il y a des lasers la nuit et une alarme stridente.
On ne les a pas désactivés? annonça Franck.
Non, aucune information à ce sujet.
D’accord, mais il faut quand même que je récupère les vidéos surveillances de la boutique. Aucun problème?
Non, Allez-y. Si cela peut aider à faire avancer votre enquête…
Merci de votre compréhension .
Je vous en prie. Au revoir.
Bonne fin de journée.
Franck repartit à son bureau pour analyser la vidéo de surveillance avec James. Ils la virent et ils s’aperçurent qu’un homme avait belle et bien été dans la boutique voler une arme.
Regarde, aucune alarme dit Casile. Il a dû les désactiver.
Effectivement répondit James.
Il est doué car il tourne à chaque fois la tête à la caméra. Mais l’on peut déjà savoir qu’il est peu musclé, assez fin et a les cheveux courts. Un peu comme toi en fait. Ah, regarde il tourne sa tête. Mais attends, c’est toi James. Qu’est ce que tu faisais il y a deux jours? Où étais-tu? Pourquoi as-tu volé une arme?
Mais Franck, j’étais chez moi à l’heure du décès en train de grignoter tout seul devant la télévision. Et pendant ce vol d’arme j’étais également chez moi en train de dormir. Il était minuit lors de ce vol et j’étais tellement fatigué.
Me le jures-tu?
Absolument, je te donne ma parole. Et, de plus pourquoi voler une arme alors que j’en ai une chez moi en tant qu’ancien policier? Et pourquoi tuer ce prêtre?
Pour ce qui est de l’arme, tu sais très bien que si tu tires avec ton pistolet, la police saura que c’est toi donc...Pour ce qui est du crime, tu es musulman et tu es très souvent en colère contre les catholiques.
Mais pas jusqu’au point d’en tuer!
De toute façon, je n’ai pas assez de preuves pour te rendre coupable. Et j’espère que tu ne l’es pas mon bon ami.
Non, je ne le suis pas. Je te le promets.
Retournons à l’enquête pour trouver des preuves en ta faveur. As-tu pu analyser les traces de pneu?
Oui, elles proviennent du modèle 500 race6 sport volé à la boutique “Scootern Co” situé rue Séguier à Périgueux.
D’accord je vais y faire un tour et récupérer des indices, des pistes…
À tout à l’heure, pour ma part je vais analyser le corps pour trouver des indices.
À cet après-midi.
Franck arriva devant la boutique de moto et entra. Il appela le patron et lui posa des questions à propos d’une intrusion et du meurtre. Le directeur lui répondit qu’il y avait bien eu une effraction mais qu’aucun scooter n’avait été volé. Franck s’approcha du modèle de moto et il s’aperçut qu’elle ressemblait drôlement au scooter de James! Sauf que James l’avait modifié avec des points rouges du côté gauche de ce dernier. Et, Casile se rendit compte que c’était celle de James!
Ce deux roues n’est pas à vous dit Franck. Il est à mon collègue de travail.Regardez ces points de couleur rouge. Ils n’y sont pas sur le modèle de départ. Confirmez-vous?
Oui, effectivement. Mais tout cela veut donc dire qu’on m’en a volé un.
Normalement oui. Il y a-t-il eu des témoins lors du vol? Oui, ce sans-abri qui se pose ici depuis deux soirées. Il n’a pas voulu répondre à certaines de mes questions que je lui ai posée .Il répondra peut-être à vous, il est juste là.
D’accord, merci en tout cas.
Casile est allé vers ce jeune homme en montrant sa carte de détective privé.
Avez-vous assisté à cette effraction dans ce magasin? dit Franck.
Oui, un homme est rentré répondit le sans abris.
Pouvez vous me le décrire?
Oui, absolument, il portait des lunettes et avait les yeux bleus. Il était très peu musclé et assez fin et avait les cheveux courts.
D’accord et avez-vous vu autre chose?
Non, l’homme a pénétré avec sa moto et il en est ressorti avec le même modèle mais sans doute le neuf.
Et pouvez-vous me faire un portrait robot?
Oui, normalement.
Franck fit le portrait robot et il ressemblait exactement à James. Casile rentra donc à son bureau et dit à la police criminelle de fouiller l’appartement de James situé 21 rue Milor. Cette dernière trouva la moto volée dans son garage. Franck en fut informé et attendit que James soit rentré au bureau pour les analyses. James est arrivé:
James Dupant, je vous arrête pour le meurtre de Marc Antonien devant la cathédrale Saint Front à Périgueux à 22 heures, dit Franck.
Quoi!? Mais je ne l’ai pas tué! rétorqua James.
James ne put se défendre ayant des preuves contre lui. Il dit que tout ceci était faux mais il ne put se débattre. Casile lui mit les menottes et l’emmena en cellule en attendant le jour du procès qui aura d’ailleurs lieu quatorze jours après son arrestation.
Sept jours sont passés depuis et Franck rendait visite tous les jours à James. Mais, ce jour-là Dupant lui dit:
Franck, Franck, il m’a piégé! S’il te plaît, crois-moi!
Mais qui t’a piégé? dit Franck.
Eh bien, réfléchis, le double meurtrier! Je t’en supplie, sauve-moi! Trouve un indice, une piste, s’il te plaît.
Comment le sais-tu que c’est lui?
Il est venu me voir hier en prison déguisé en policier. Il m’a parlé et il m’a dit qu’ils ne trouveront aucune piste pour l’inculper. Il a ajouté également qu’il m’avait piégé depuis le début avec entre autre la caméra à la boutique de grenades.
Oh, il m’a bien eu! Je suis vraiment désolé. Je le savais que tu n’étais pas le meurtrier. J’en étais sûr mais je ne trouvais aucune piste pour t’acquitter.Je vais rechercher des indices...Je te le promets.
Merci mon bon ami. Et fais vite, il ne te reste plus que sept jours à partir de maintenant.
Ne t’inquiète pas, je vais trouver.
Merci.
Franck chercha pendant cinq jours des preuves, en vain! Il se rendait tous les jours au restaurant sans trouver le moindre indice. Il ne lui restait plus que deux jours...Et, à ce moment précis au restaurant, il se rappelait que le double meurtrier avait commis un meurtre devant une synagogue et l’autre devant une mosquée. C’était l’indice ultime car ce meurtre avait eu lieu devant une église. Il relut donc les deux rapports de ces crimes jusqu’à très tard le soir. Il constata que sur les deux corps que le meurtrier avait assassinés, il avait laissé cinq minuscules lettres dispersées dans le corps: un “A” sur le front, un “T” sur le pied gauche, un “H” sur le pied droit et deux “E” sur chaque main. Il chercha toute la nuit une combinaison avec ces lettres et il trouva le mot “athée”! Il alla donc regarder le corps de Marc Antonien, le curé et vit les mêmes lettres sur ce dernier. Mais Franck savait qu’il n’avait pas assez de preuves pour innocenter James. Il ne lui restait plus que six heures pour empêcher l’emprisonnement de Dupant. Il se rendit donc au restaurant pour manger et boire. Il essaya de penser à toute l’enquête qu’il avait menée pour trouver une piste. Là, il se souvint qu’à la boutique “ Flingues et grenades”, située rue Grenade, il y avait un coffre fort avec les clés à l’intérieur. Il y alla. Franck entra et montra sa carte de détective privé au vendeur qui était notamment pas le même que la dernière fois. Casile lui expliqua toute l’histoire mais le vendeur lui annonça:
Il n’y a aucun coffre où l’on range les clés ici.
D’accord, mais il faut quand même que je regarde l’arrière boutique, rétorqua Franck.
Aucun souci.
Casile pénétra dans l’arrière boutique et commença à fouiller. Le temps défilait. Il ne lui restait plus qu’une heure avant le procès quand tout à coup, il aperçut le coffre avec le code. Il saisit le mot ATHÉE et le coffre s’ouvrit. Il respira un bon coup et vit un message qui disait: “Bien joué, mon cher enquêteur, tu m’as trouvé mais il est trop tard maintenant. Ton ami va se faire emprisonner sauf si tu arrives à temps pour le procès avec toutes les preuves qui sont présentes dans l’enveloppe: la vraie vidéo de surveillance de la boutique et celle que j’ai modifiée pour inculper ton ami. D’ailleurs, le vendeur quand tu étais venu à la boutique, c’était moi! Il y a également la vidéo avec l’échange de scooter entre la maison de James et le magasin. D’ailleurs, le sans abri auquel tu avais parlé, c’était moi!C’est bien sûr moi qui ai déplacé les scooters de l’appartement de James et du magasin de motos. Voilà, je t’ai tout dit. En ce qui me concerne, je suis déjà parti très loin. N’essaye donc pas de me chercher car tu ne me retrouveras jamais. Je tiens aussi à te préciser que depuis que tu lis cette lettre, le temps défile. Allez, à une prochaine fois, peut-être.”
Il ne restait plus que huit minutes à Franck pour se rendre au palais de justice situé boulevard Michel de Montaigne. Casile arriva trente secondes après le commencement de l’audience et expliqua toute l’histoire aux juges avec toutes les preuves en annonçant que les trois meurtres étaient liés. Donc le double meurtrier, se nommant Kévin Intellic, a commis le meurtre de Marc Antonien. Franck savait qu’il perdrait toute une carrière à traquer Kévin étant donné qu’il était très intelligent et qu’il s’amusait à le narguer. Il décida donc de rentrer à son domicile se reposer et attendre une autre enquête...
Voilà mon enfant...dit le père.
- Merci. répondit le fils. C’était fantastique ton histoire.
- Bonne nuit, mon lapin.
- Bonne nuit.
DESCOINS Matthieu