Au théâtre de Platon, les solides sont rois...

Le tétraèdre entre en scène : quatre faces, quatre sommets, six arêtes. Le plus pointu, le plus stable et le plus petit volume à surface comparable de tous les solides platoniciens, le tétraèdre symbolise le feu.

Vient le cube : six faces, huit sommets, douze arêtes. Le plus connu, le plus fréquent, le premier découvert, le cube symbolise la terre.

L'octaèdre arrive, discrètement : huit faces, six sommets, douze arêtes. Avec ses deux pyramides accolées, il semblerait être un iceberg, pointant là vers le ciel et là vers le fond des océans. Mais l'octaèdre n'a rien de massif : il est, contraire, le symbole de l'air.

L'icosaèdre complète le tableau : vingt faces, douze sommets, trente arêtes. Sa forme agréable est la plus proche de la sphère de tous les solides platoniciens et c'est donc naturellement qu'il symbolise l'eau.

« Par ces procédés et à l'aide de ces corps ainsi définis et au nombre de quatre, a été engendré le corps du Monde » (Platon, Timée)

L'intrigue se termine ainsi avec le dodécaèdre : douze faces, vingt sommets, trente arêtes. Peut-être le plus mystérieux des solides, véritable joyau, avec ses faces pentagonales, symbole le plus fort d'entre tous : l'Univers tout entier.

Bravo aux élèves de quatrième du LFA pour les réalisations.