Au début du vingtième siècle, les films muets étaient accompagnés d'un orchestre lors de leur projection. L'émotion était d'autant plus forte car elle naissait par l'image et par l'ambiance sonore qui régnaient dans la salle. Mais très vite, on chercha à rendre le film "parlant". C'est alors que plusieurs chercheurs spécialisés dans le cinéma tentèrent diverses méthodes pour synchroniser le son et l'image.

En 1895, Edison accompagne son kinétoscope d'un phonographe cylindrique, appelé quelques temps plus tard, kinétophone.

En 1899, l'inventeur François Dussaud crée un système de projection de films parlants, plus connu sous le nom de cinémacrophonographe. Mais de la même manière que le kinétoscope, le système ne permettait qu'une projection individuelle.

Plus tard, Clément-Maurice Gratioulet et Henri Lioret de France inventent un système basé sur un cylindre, le photo cinéma théâtre, qui permet la présentation de courts métrages sur le théâtre et l'opéra.

En 1900, Léon Gaumont travaille sur un système qui a pour but la production et la sonorisation d'un son suffisant dans la salle de cinéma, il s'agit du chronophone. Ce dispositif fonctionne par  amplification mécanique créée par la modulation d'un flux d'air comprimé. Par ailleurs, il permettait également de prolonger la durée de projection d'un film.

La solution idéale pour avoir un synchronisme parfait entre le son et l'image a été trouvée par Eugène Lauste, il construit une caméra permettant d'enregistrer en même temps le son et l'image, il met aussi en place un projecteur adapté à son système de son optique. C'est ainsi qu'en 1907, il dépose le premier brevet sur un dispositif décrivant "une méthode nouvelle pour la prise et la reproduction simultanée des mouvements et des sons", impliquant l'enregistrement direct du son sur la couche de celluloïd des pellicules. C'est en 1910, qu'il achève ses travaux sur le son optique.

Les frères Warner, eux, se lancèrent les premiers à l'introduction du son. Le procédé employé est le vitaphone qui recourait aux disques synchronisés avec le projecteur. En effet, c'est en 1927 que le grand coup fut enfin frappé par les frères, avec "le chanteur de jazz" d'Alan Crosland. Même si l'essentiel du film est muet avec des accompagnements musicaux, il y avait aussi des scènes où Al Jolson chantait et parlait. Et c'est le fait qu'il parle qui fut une nouveauté dans le monde du cinéma, puisque l'accompagnement musical existait déjà auparavant. Ainsi, on découvrit le cinéma parlant.