Le rêve d'une parisienne face aux galeries Lafayette

Je suis Parisienne… Une jeune et belle Parisienne, qui tous les jours passe, inlassablement et indéniablement, devant les mêmes monuments, mais ce jour-là…

Je me trouvais dans Paris, non loin de l’Opéra Garnier. Je marchais, comme chaque jour, vers “La belle tranchée”, où je travaillais comme assistante. Je ne comprenais vraiment pas tous ces touristes, attirés par tous ces monuments. Paris grouillait de personnes en tous genres et cela n’était pas pour me plaire. J’arrivai dans une rue bondée. Je me rendis soudainement compte que je me trouvais dans une rue qui m’était totalement inconnue. Je pressais le pas quand je vis un attroupement de touristes rentrer et sortir d’un imposant magasin. Je fus comme attirée, je ne voulais pas être en retard mais, une forte envie, sortant du plus profond de mon être, viscérale, me poussa à suivre cette affluence qui se pressait d’entrer. Je pénétrais dans l’immense magasin et crus défaillir. Des étalages de marques prestigieuses s’étalaient dans l’ensemble du hall. Une odeur envoûtante flottait dans l’air. Je m’approchais des petites boutiques, où nombres d’articles étaient entreposées. Je me perdais dans ce labyrinthe aux couleurs diverses et chatoyantes, qui m’éblouissaient et me faisaient perdre la tête. Chaque objet attirait mon attention et attisait ma curiosité, chaque parfum me comblait et chaque couleur me subjuguait et semblait m’offrir un semblant de rêve. Je n’osais toucher à rien, de peur que ce rêve s’estompe et que tout disparaisse comme le soleil disparaît le soir venu, laissant les traces et souvenirs de son passage… J’avançais, perdue, les étoiles plein les yeux avec, toujours, cette envie d’en voir plus. C’est à ce moment que j'aperçus un escalator… Je l’empruntais pour arriver à l’étage au-dessus où je ne pus, une nouvelle fois, que rester pantoise. C’était à présent des magasins qui m’encerclaient. Je déambulais dans ceux-ci, comme anesthésiée, je ne ressentais plus rien, je laissais mon corps flâner. Mon esprit s’était comme déconnecté… Tout était si beau, si plein de vie. Enfants comme parents, vieux comme jeunes cheminaient en rigolant. Je n’avais jamais rien imaginé de plus impressionnant, de plus parfait et merveilleux que ce lieu. Je me dirigeais vers les balcons, ornés de feuilles d’or. De grandes colonnes dorées formaient des arcs parfaits disposés, les uns à coté des autres et supportant de grands balcons, idéalement placés, au milieu de deux colonnes, créant ainsi, une harmonie parfaite.

Leïna