Face au kiosque des noctambules


Depuis, déjà plusieurs années,  dans ce beau Paris, place Colette, j'avais élu domicile. Je m'ennuyais dans ce Paris monotone... Mais ce jour là, je me réveillai, entourée d'une odeur que je qualifierais de... nauséabonde. Disons que même un chat mouillé sentait meilleur que cette... puanteur, qui se dégageait de... moi. Je remarquais, alors, devant moi, une étrange structure.

Quel beauté ! Mon dieu, que pouvait bien être cette oeuvre ? Elle était si belle que j'en perdais presque mes déchets. Ce chef d'oeuvre , fait de perles, enfilé sur des tiges métalliques, se composait de deux parties : l'une,  aux tons chaud, dans les rouges et oranges et l'autre dans les tons froids, virant du bleu au violet... On pouvait se perdre dans cette explosion de couleurs, aux magnifiques contrastes . Ces couleurs, ardentes et fraîches, semblaient cohabiter l'une avec l'autre. L'hiver et l'été se retrouvaient pour une danse enflammée chargée de haine et de séduction. Ils se défiaient chacun leur tour,de leurs regards polaires et ardents sans pouvoir se toucher, tout comme les statuettes placées au-dessus de l'oeuvre. Je restais sans voix, bien qu'il soit vrai qu'une poubelle ne parle pas. C'était un spectacle d'une violence et d'une passion... sans nom. Le froid polaire affrontait la suffocante chaleur... Cette oeuvre d'une beauté renversante ornait désormais Paris de son inconditionnel passion interdite...La lune et le soleil, ne pouvant jamais se croiser mais s'aimant et s’adorant comme jamais deux coeurs se sont aimés...

Linda B.