Un ami fidèle

Sam était heureux, souvent en compagnie de Camille, son amie de toujours et de ses deux amies, Léa et Anastasia. Elles se confiaient souvent à lui, et lui restait à l'écoute.

Elles lui murmuraient des choses à l’oreille, souvent des ragots, parfois des secrets, mais jamais il ne les trahissait. Il avait fini par s'attacher à elles. Il habitait dans un appartement tout petit, sombre, sans fenêtre, juste une simple ouverture. Il s’y sentait quelquefois à l’étroit, car il n’avait pas beaucoup de place ni pour mettre des meubles ni pour y être confortable. Mais la plupart du temps, il était dans la maison de Camille. Elle dépassait de cent fois la taille de son appartement. Les meubles étaient gigantesques, et la luminosité presque aveuglante, mais bon, peut-être que c’était parce que Sam était plutôt petit, et habitué à son sombre appartement. Camille, elle, était tout le contraire de Sam: grande et bavarde alors que lui était petit et taciturne. Ils formaient pourtant les deux meilleurs amis du monde.

Mais un jour, il sentit que quelque chose n'allait pas, Léa n'était pas comme d'habitude. Elle semblait gênée, on sentait de la peine dans sa voix. Mais que se passait-il ? Qu'allait-elle lui annoncer ? Léa se lança enfin et lui expliqua qu'elle avait vu Anastasia dans les bras de son mari. Il n'entendit tout d'un coup plus qu'un sifflement strident puis un silence. Il se sentait faible face à cette nouvelle effroyable, et vidé de toute énergie. Il ferma les yeux pour ne les rouvrir que le lendemain matin, réveillé par Camille et Léa en pleine conversation. Elles étaient en train de réfléchir à la manière dont Camille pourrait se venger d'Anastasia, persuadée que c'était elle qui avait fait des avances à son mari. Leur ton était glacial et Sam en était chagriné car il ne pensait pas qu'un jour Camille et Léa puissent comploter ainsi dans le dos de leur amie. Puis un sentiment d'impuissance le submergea car Camille était sa meilleure amie et il ne pouvait pas prévenir Anastasia sans la perdre à jamais. Il se mit à vibrer de colère et poussa un petit cri de rage.

Il entendit alors Camille dire à son oreille : « Désolé j'ai reçu un message, je dois raccrocher. Je te rappelle ! »

Cécile et Capucine (3e4)

Commentaires

1. Le 14 novembre 2014, 19:23 par M. Vighier

Titre et personnification intéressants...

2. Le 22 novembre 2014, 18:45 par Perissinotto

Très représentatif d'une génération je trouve.