Une sacrée peur
Par Aurélie de Mattéis (Collège Pablo Picasso, Montesson) le 02 novembre 2014, 19:12 - Nouvelles - Lien permanent
Je marchais dans la forêt, comme je le faisais chaque semaine avec mon meilleur ami. Je reniflais les douces odeurs de la forêt : les sapins, les fleurs… Je regardais les rayons du soleil qui chauffaient le pied des arbres. Je me promenais tranquillement quand je me rendis compte que je n’entendais plus la voix de mon meilleur ami. Je ressentis une horrible solitude en remarquant que je m’étais perdu dans cette immense forêt...
Je continuais à marcher en espérant retrouver le chemin de ma maison quand soudain un craquement me fit tressaillir. Je me retournai : rien, personne. Je sentais les battements de mon coeur s'accélérer. Je décidai de prendre mon courage à deux mains et de poursuivre mon chemin malgré la tombée de la nuit. La nuit, la forêt est très différente, les arbres possèdent des formes menaçantes et inquiétantes, les cris des animaux plus gros et même plus petits que moi deviennent effrayants. J’étais sur mes gardes, prêt à courir si le danger se présentait. Un second craquement, puis un troisième plus proche de moi me firent partir en courant aussi vite qu’un lièvre.
Après avoir échappé à ces odieux craquements, je continuai de marcher dans l’espoir d’arriver à une route ou une maison. Je regardais, sentais, reniflais tout autour de moi mais rien ne ressemblait à mon ami. Je poussais des cris de détresse mais personne ne m’entendait. Je criais tellement fort qu’on aurait dit un chien qui aboyait. J’étais bel et bien seul.
Tristement, je repensais à ma maison… J’aurais tellement voulu être au chaud dans mon lit, j’aurais voulu être au coin de la cheminée comme tous les soirs en hiver ou m’allonger sur le canapé douillet et si confortable. J’aurais aimé manger les plats que l’on me sert tous les jours. J’aurais souhaité que mon ami ne s’inquiétât pas… Je me souvenais encore de ce matin où nous étions si heureux de jouer, de courir… Soudain, une main se posa sur moi et me sortit de mes pensées si nostalgiques. Je n’osai pas jeter un coup d’oeil derrière moi, terrorisé je commençai à trembler. Craintivement, je tournai la tête : un homme m’observait et essayer de me rassurer en me parlant mais j’avais beaucoup de mal a comprendre ce qu’il disait, il ne devait pas parler la même langue que moi. Je fus pris d’une terrible angoisse quand il essaya de m’attraper et encore une fois je partis en courant.
J’avais dû marcher pendant toute la nuit, j’étais exténué et ne sentais plus mes pieds. Il était tôt dans la matinée quand une voiture s’arrêta près de moi et que j’entendis une voix qui s’adressait à moi :
“Rex ! Te voilà mon chien ! Je t’ai cherché partout !”
J’allais enfin rentrer chez moi.
Commentaires
Prenant ! Bravo.
Très bonne rédaction avec une belle chute.