Séance 3 du 21/09/15

Lecture à la « table »:

On commence par la lecture de la première partie de Cendrillon de Pommerat en cercle. Cela nous a permis de discuter sur la pièce et de mieux la comprendre, à la lecture de la scène 6 par exemple, où l’on a vu que c’était le début de la maltraitance pour Sandra puisqu’elle découvre sa nouvelle chambre qui est la cave et qu’il y a donc une domination de la belle mère et des sœurs sur Sandra et le père. Dans notre groupe, personne n’a vu la pièce de Pommerat excepté Mehdi, ce qui nous permet aussi d’aborder la pièce d’une autre manière. Par exemple, nous avons des idées différentes sur le décor ou les personnages, ce qui se révèle être un avantage pour le groupe qui peut alors se laisser emporter par l’imagination et de ne pas rester fermé dans une scénographie précise. Nous avons ensuite changé notre méthode de travail et nous sommes passés du cercle à des chaises alignées. Personnellement, j’ai préféré la deuxième méthode car c’est un meilleur moyen pour projeter le texte alors que dans le cercle, le texte était dit seulement pour nous. On a vu au fil des scènes que la belle mère refusait de vieillir et qu’elle se comparait constamment à Sandra, on comprend donc bien que c’est une histoire de femmes. J’ai bien aimé Rayan et Mehdi à la lecture dans le rôle de la belle mère, notamment grâce à la voix qu’il jouait, une voix mielleuse presque gentille mais sur un ton hypocrite. 

 

Echauffements :

Ensuite, on va sur le plateau pour nous échauffer. On commence par notre échauffement classique, c’est-à-dire marcher et occuper l’espace du plateau, puis on a comme consigne de se regarder et rire ensemble. Nous n’avons pas fait beaucoup d’exercice d’échauffement mais nous avons passé du temps sur un exercice en particulier, celui de marcher dans l’espace et de prendre la démarche des personnages de Cendrillon (la belle mère, le père, la fée, les sœurs, Sandra), donné par madame Carré. Cet exercice nous aide à nous concentrer et à entrer dans le travail mais il nous aide avant tout à travailler notre imagination, il nous permet de montrer l’image que nous avons sur les personnages. Au début c’est un peu difficile de se mettre dans la peau d’un des personnages mais la lecture de la pièce juste avant aide beaucoup puisqu’elle a servi à mieux comprendre la pièce mais aussi la personnalité des personnages. On a eu une bonne fée par Mathilde ainsi qu’une bonne sœur par Julie par exemple, ce qui reflète bien leur personnalité.

 

Improvisation et travail sur Cendrillon :  

 

On essaye donc de retravailler notre première scène de la narratrice comme on l’a travaillé vendredi à l’Agora où nous arrivions chacun d’un peu partout dans la salle en disant notre partie du texte puis de s’asseoir sur le rebord de la scène tous ensemble, mais cela se révèle impossible car l’espace n’est pas le même. On tente donc de nouvelles propositions. La première est de se disperser sur le plateau et de dire notre texte dans le noir, la deuxième de se mettre en demi cercle, dos au public et dès que quelqu’un dit son texte, il se retourne vers le public. Pour ma part j’ai préféré la première proposition car je trouve que c’est une bonne idée de jouer sur les lumières, de plus, comme la narratrice n’est pas une personne avec un corps, le fait d’être dans le noir donne un effet fantomatique et laisse place à l’imagination du public. Rayan a aussi proposé de passer un enregistrement avec un acteur qui ferait du play-back. C’est une chose qui se rapproche de la mise en scène de Pommerat.

 

Ensuite, nous faisons deux groupes pour improviser sur la scène 5, la scène de l’arrivée de Sandra et de son père chez la belle-mère. Le premier groupe à se lancer est Mehdi qui joue la belle-mère, Julie et Mathilde les sœurs, Elena joue Cendrillon et Romain le père. Mehdi est assis sur une chaise au centre du plateau et Mathilde et Julie sont à ses cotés. Elena arrive avec son sac en bas du dos qui pourrait représenter un poids de son passé. Lors de la visite de la maison, les sœurs suivent leur mère comme si c’était à elles qu’elle faisait la visite, le père les suit mais reste en retrait. Les sœurs ne se sont pas beaucoup préoccupées de l’arrivée de Sandra chez elles, elles sont trop accrochées à leur mère et n’existent pas assez, je pense plutôt que dès le début il faut créer une jalousie sur Sandra ainsi qu’une oppression.

 

On a ensuite le deuxième groupe qui passe, Victor en père, Rayan en belle-mère, Laure et Lou en sœurs et Chloé en Cendrillon. Dans cette deuxième proposition, il y a un meilleur accueil de Sandra et de son père. Les sœurs ici existent plus et sont même plus présentes que leur mère qui est même effacée. On voit que la belle-mère avait prévu des choses pour leur arrivée comme la présentation de la maison mais elle est constamment interrompue par ses filles et les autres. Ici, la belle-mère n’existe pas assez et elle aurait du s’imposer un peu plus, il aurait fallu trouver un équilibre entre les sœurs et la belle-mère pour que la belle-mère puisse autant exister. Néanmoins, les sœurs qui prenaient une grande place dans la scène sont restées encore trop gentilles avec Sandra.

 

On retrouve encore une fois Mehdi et Rayan en belle-mère, un rôle qui je trouve leur va très bien. Cette séance nous a donc permis d’abord de mieux comprendre la première partie de la pièce mais aussi de voir qui était à l’aise avec certains personnages plutôt que d’autre.

 

Sonia MEBARKI