La perception des couleurs peut être quelque chose d'extrêmement subjectif c'est-à-dire très variable d'un individu à un autre et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, en tant que telles, les couleurs n'existent pas ! Elles résultent du principe suivant : La lumière est plus ou moins absorbée et réfléchie par les objets. Ensuite, ce sont nos yeux et notre cerveau qui « fabriquent » les couleurs. Nous les percevons grâce à trois types de photorécepteurs dans notre rétine or leurs densités varient selon les personnes... d'où d'inévitables variations de perceptions.

De plus, selon les cultures nous ne pensons pas les choses de la même manière. Il en va de même pour les couleurs. Chaque société ou civilisation fabrique ses propres associations d'idées.

D'ailleurs, voici quelques exemples de significations autour des couleurs :

 

Blanc. Synonyme de pureté mais également de neutralité car il est la couleur du petit drapeau blanc que l'on agite durant les conflits lorsque l'on souhaite négocier ou se rendre. Il est avant tout le symbole de la paix.

Jaune. La Lumière par excellence ! Il pouvait symboliser le divin.

En Asie, le jaune est la couleur impériale réservée à la royauté tandis qu'en Inde, il est associé au commerce.

Rouge. Révolutionnaire ! C'est une couleur associée à la violence, au conflit. Elle symbolise la colère.

Mais le rouge est une couleur ambivalente : elle peut symboliser le mal, les enfers comme aussi l'amour ou la générosité.

Vert. Symbole par excellence de la nature. D'ailleurs ne dit-on pas "aller se mettre au vert"... Il symbolise la sérénité.

Mais le vert n'a pas toujours été bien perçu. En effet, autrefois il était obtenu à partir de nombreux végétaux et il est longtemps resté chimiquement instable. Cette couleur ne tenait pas bien et s'usait vite à la lumière. Ainsi le vert symbolisait ce qui ne dure pas. Il peut même être associé à la tromperie notamment en Chine.

Bleu. En Asie, il est la couleur de la caste indienne la plus basse, les sudra (intouchables) alors qu'en France, il symbolisait la monarchie ! En Turquie, c'est la couleur du deuil.

Mais le bleu peut aussi symboliser la mélancolie, la tristesse.

Noir. Mais pour certains, le noir n'est pas une couleur !.... Si ! vous répondra le peintre Soulages. Pour ce dernier, c'est sa couleur fétiche avec laquelle toute sa vie, il a peint. D'ailleurs il l'appelle l'outrenoir car son noir lui permet de travailler la lumière.

Et oui, le noir n'est pas forcément synonyme de ténèbres ou de mort. Dans d'autres cultures, il annonce même la fertilité (aptitude du sol à produire beaucoup de plantes) des terres.

 

Si tu souhaites en découvrir un peu plus sur les couleurs et leur perception, n'hésites pas à te rendre au CDI

pour trouver plusieurs livres sur le sujet dont cette collection en particulier :

L'Odyssée des couleurs

de Béatrice Fontanel, Collection L'art et la Manière, Éditions Palette