Au premier trimestre, les élèves de trois classes de 4e ont réalisé des flipbooks.
Mais qu'est ce que c'est ?
Le flipbook (ou folioscope en français) est un petit livret de dessins ou de photographies qui représentent un personnage ou un animal en mouvement, dont les gestes sont décomposés chronologiquement, et qui, feuilleté rapidement, procure à l'œil l'illusion que le sujet représenté est en mouvement, illusion optique provoquée par la persistance rétinienne.
En 1839 apparait la photographie. Cette invention offre des possibilités incroyables pour l'époque. A partir des années 1870, le Français Etienne-Jules Marey (1830-1904) et dans son sillage l’Américain Eadweard Muybridge (1830-1904) se servent d’instantanés photographiques pour décomposer le mouvement des êtres vivants. En dissociant, en figeant, en analysant les poses successives de leurs modèles, les deux hommes peuvent capturer le détail des activités sportives ou des gestes de la vie courante. Par le biais de ces séquences rapprochées, ils obtiennent avec précision les images de ce qu’on ne peut percevoir à l’œil nu. En arrêtant le temps et le mouvement, ils réussissent à voir ce qui jusqu'à là, était invisible !
Voici un exemple des prises de vue de Muybridge, la décomposition du mouvement d’un chat, vers 1885 :
Voilà l'origine du flipbook et sa méthode dévoilée. Il suffit de reproduire cet enchaînement d'images.
Mais plus facile à dire qu'à faire... En effet, si l'on se veut être perfectionniste, l'illusion parfaite du réel suppose de produire 24 images pour une seconde de film !
Quelle histoire de fou...
Évidemment le professeur a décidé de ne pas torturer ses élèves. Les 4e ont donc utilisé beaucoup moins d'images. Ceci étant, le résultat est bien là. A vous de le découvrir :