Second spectacle proposé dans le cadre de notre "Ecole du spectateur" : Un jour de blues à Bamako, le 13 décembre.

À l’ombre d’un arbre à pala­bres, six musi­ciens racontent la poésie urbaine d’une jour­née bama­koise. Loin des cli­chés habi­tuels sur l’Afrique, en par­tant de la figure tuté­laire d’Ali Farka Touré et de son blues entre Ville et Campagne, ils jouent, retrans­crivent, impro­vi­sent et sam­plent les bruits et les fureurs de l’Afrique pré­sente, entre le faux calme des mati­nées endor­mies, le petit soir, la pous­sière aveu­glante des des­cen­tes de bureaux. 

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Ecrit par Pierre Durand et Joce Mienniel, « Un Jour de Blues à Bamako » est une invi­ta­tion à s’immer­ger dans la nou­velle tem­po­ra­lité de l’Afrique, quand s’entre­cho­quent des lentes ritour­nel­les du blues et des ful­gu­ra­tions des ryth­mes man­din­gues. Le son lan­ci­nant du violon mono­corde de Zoumana Téréta (musi­cien d’Ali Farka) répond aux flûtes de Joce Mienniel, le ngoni de Bina Diabaté échange avec la gui­tare de Pierre Durand, de même, la cale­basse d’Amadou Daou dia­lo­gue avec les bols métal­li­ques agen­cés par Seb Brun. Bamako appa­raît sou­dain dans sa moder­nité, entre avenir incer­tain et pré­sent déglin­gué, entre les sons électriques urbains et les sons boisés des exilés ruraux. L’Afrique d’aujourd’hui révèle la pro­fon­deur de son passé et la fra­gi­lité de son pré­sent.

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