Le mardi 7 avril 2015, nous avons découvert une des deux chambres qui composent le Parlement français, l’Assemblée Nationale.


L’Assemblée nationale est née le 17 juin 1789, un mois après la réunion à Versailles des États généraux. Les députés du Tiers-Etat se réunissent dans la salle du Jeu de Paume et, considérant qu’ils représentent « les quatre-vingt-seize centièmes au moins de la nation », se proclament Assemblée nationale. Cette assemblée décide de lever l’impôt et d’élaborer une constitution limitant les pouvoirs du roi.

L’Assemblée nationale a ensuite pris des formes et dénominations différentes (Corps législatif, Chambre des députés…). Elle n’a retrouvé son appellation d’origine qu’en 1946, conservée par la Constitution du 4 octobre 1958, qui dispose que «le Parlement comprend l’Assemblée nationale et le Sénat ».


La France est une démocratie. C’est un mot qui vient du grec « demos », le peuple et de « cratos », le pouvoir.

Périclès, général grec, en a donné une définition il y a 2500 ans : « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Cette définition a été reprise par la Constitution de 1958.

La France est une démocratie représentative: elle n’est pas directement gouvernée par le peuple mais par des représentants élus par lui.

Le pouvoir législatif, c'est-à-dire le pouvoir de voter les lois, appartient au Parlement français, qui se compose de deux assemblées : l'Assemblée Nationale et le Sénat.

 

L’assemblée est formée de 577 députés (dont 151 femmes), élus pour 5 ans au suffrage universel : ils sont élus par tous les électeurs, dans chaque département, découpé en circonscriptions.

Il y a en moyenne 1 député pour 112 000 habitants.

Les députés appartiennent généralement à des groupes politiques, représentatifs des principaux partis politiques français.

Chaque député siège dans l'une des 8 commissions permanentes.

Nous avons rencontré le député de notre circonscription, Monsieur Philippe Doucet.


  



Les pouvoirs de l'Assemblée nationale sont le vote de la loi et le contrôle du Gouvernement.

Le vote de la loi

La loi est votée par le Parlement selon une procédure prévue par la Constitution. Un projet ou une proposition de loi est d’abord examiné en commission, puis discuté et voté en séance publique.

Une centaine de lois sont adoptées tous les ans, après l’adoption de nombreux amendements. Une fois adoptées définitivement, les lois sont promulguées par le Président de la République, puis publiées au Journal officiel.

Le plus souvent, les députés votent “à main levée”.

Pour les textes les plus importants, on peut recourir au scrutin public. Les députés disposent à cet effet d’un boîtier électronique situé sur leur pupitre.

 

Le contrôle du gouvernement

Le député peut d’abord interroger les ministres soit oralement, lors des séances de questions, soit par des questions écrites.

Grâce aux “déclarations du Gouvernement”, il peut aussi être informé de la politique gouvernementale. Le contrôle est principalement exercé au sein des commissions, qui peuvent auditionner toute personne qu’elles jugent utile d’entendre et créer des missions d’information. Il l’est également dans le cadre d’autres organes (offices, délégations parlementaires, Missions et Comité d’évaluation et de contrôle). L’Assemblée peut également créer des commissions d’enquête. Enfin, elle peut contraindre le Gouvernement - qui est politiquement responsable devant elle seule - à démissionner par le vote d’une motion de censure.

 


Nous avons pu admirer :

La salle des Fêtes

Inaugurée en 1848, la salle possède un plafond orné de riches caissons, cinq lustres monumentaux et deux longues parois se répondant en miroir parfait.


La galerie des Tapisseries (ou Galerie Morny)

Elle communique avec la salle des fêtes par cinq larges baies. Cette galerie abritait à l’origine une collection de tableaux de maîtres appartenant au Duc de Morny et dispersée après sa mort. En 1879, au retour des chambres à Paris, la Galerie fut ornée de six tapisseries de la manufacture de Beauvais et trois des Gobelins.

 

La Rotonde d'Alechinsky

Les fresques de la rotonde, reliant le Palais- Bourbon et la Galerie des Fêtes, ont été réalisées par Pierre Alechinsky en 1992. Elles s’inspirent d’un vers du poète Jean Tardieu, inscrite au-dessus de la porte : « Les hommes cherchent la lumière dans un jardin fragile où frissonnent les couleurs ».

 

Salle des Pas Perdus

Venant de la Salle des Fêtes et pour rejoindre l’hémicycle, le Président traverse la salle des Pas Perdus (ou Salon de la Paix) au milieu de deux rangées de gardes républicains.

Deux bronzes provenant du château de Marly ainsi qu’une moulure de Minerve ont été installés dans cette salle de 20 m sur 11.

    

La salle des Quatre Colonnes

Ce vestibule est décoré de quatre colonnes. De là, on se dirige vers l’hémicycle en empruntant une porte flanquée de deux bustes représentant Jean Jaurès et Albert de Mun.

Nous avons pu voir aussi une statue de la République en hommage aux morts en 1939-1945. Face à elle, un autre monument en marbre porte les noms des députés morts pour la France durant la première guerre mondiale.

  


L’hémicycle

L’hémicycle occupe 545 m2. Il a été aménagé de 1828 à 1832.

Une colonnade ionique de marbre blanc entoure la salle.



Les députés siègent sur des bancs numérotés en fonction de leur appartenance politique. Les pupitres sont équipés de boîtiers de vote électronique.


Il y a des sièges réservés aux ministres.


Face à l’hémicycle, deux statues de Pradier « La Liberté » et « l’Ordre public » sont disposées dans deux niches de part et d’autre d’une tapisserie des Gobelins (1683-1688) réalisée d’après une fresque de Raphaël.



Sous la tribune de l’orateur, nous avons pu admirer le bas-relief « La Renommée embouchant sa trompette publie les grands évènements de la Révolution et l’Histoire écrit le mot République ».

 

 

La salle des Conférences

Située entre l’hémicycle et la bibliothèque, la salle des Conférences est une pièce de 20 mètres sur 11 réservée aux députés qui y trouvent leurs messages dans les cases d’un meuble appelé« piano ».

   


La salle Casimir-Perier

Dans ce vestibule qui donne sur la cour d’honneur, on a pu voir les portraits en pied de Mirabeau face à Bailly, premier Président de l’Assemblée conduit au supplice les mains liées.


Le bas-relief en bronze du sculpteur Dalou représente la séance du 23 juin 1789 au cours de laquelle Mirabeau déclara : «Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes !»


Il a été mis en place en 1891, pour commémorer le centenaire de l'Assemblée nationale.

 

La bibliothèque

La salle de la bibliothèque est longue de quarante-deux mètres et large de 10 mètres. Elle est surmontée de cinq coupoles décorées par Delacroix.


Elle possède 700 000 volumes, qui se trouvent dans la bibliothèque-même et dans les 5 sous-sols qui se trouvent sous l’Assemblée. Elle possède des ouvrages rares, comme la Marseillaise écrite de la main de Rouget de Lisle, des discours de Victor Hugo ou un projet de constitution annoté par Robespierre.

C’est la première bibliothèque de France.

 

Le salon des Mariannes

Dans cette salle rectangulaire, nous avons découvert les bustes de Marianne de la collection Pierre Bonte, installés dans quatre vitrines.


Après cette visite, nous avons découvert Paris au fil de la Seine, depuis un bateau-mouche.


Nous avons terminé par la visite du musée Marmottan et des œuvres de Claude Monet.