Beaucoup de personnes sont amatrices de poisson; que se soit en grillade ou en soupe, cuit ou cru... ce met fait partie de nos menus depuis des milliers d'années. Quel est le prix de ce bon plaisir ?

La surpêche: le grand mal des mers...

La surpêche est une surexploitation des réserves de poissons. Ces surexploitations mènent à un risque d'effondrement des stocks.

80 % de stocks mondiaux sont surexploités ou pleinement exploités. La situation s'empire pour des espèces comme le thon, le cabillaud, l’espadon et le requin. Il y a trop de bateaux de pêche en activité et plus assez de poisson. Les périodes de reproduction ne sont pas respectées.

La morue de Terre neuve en est le parfait exemple. Sa population s’est effondrée à la fin du vingtième siècle et depuis 1992, le stock n'a pas pu se reconstituer malgré le fait que cette pêche soit interdite depuis plus de 20 ans. La morue de Terre Neuve a perdu ainsi sa place dans l’écosystème.

Pauvre créature aussi que le requin ! Une fois capturé, les pêcheurs coupent son aileron et ses nageoires avant de le relâcher tel quel. Le requin, ne pouvant plus se déplacer meurt soit de faim soit dévoré par un autre prédateur. Le requin étant un "super prédateur" il connait un croissance lente, une fécondité limitée et une maturité tardive. Les populations de requins ont ainsi diminué de plus de 90 % dans les zones exploitées.

La baleine est aussi une espèce en voie de disparition La chasse à la baleine intensive perdure encore dans trois pays : la Norvège, l’Islande et le Japon.  Cette pratique étant toujours ancrée dans certaines traditions, cette chasse s’effectue au détriment de l’écosystème. Les baleines sont en voie de disparition alors qu'elles sont indispensables au bon fonctionnement des océans. En effet lorsque les carcasses des baleines mortes retombent au fond de l'océan, elles servent d'abri à de nombreuses espèces marines, appelées parasites, comme les planctons mais également les pieuvres, les grenadiers abyssal, les crabes... A cause de la surpêche le nombres d'épaves baleinières baisse et tous les petits parasites n'ont plus de lieux pour s'abriter.

Depuis plus de vingt ans, La surpêche s’accélère et les océans se vident. Les captures mondiales concernent  environ cent millions de tonnes de poissons par an.

Les filets des chalutiers : Un piège terrible...

Pour pêcher, les pêcheurs utilisent de longs et larges filets rattachés au chalutier par un treuil et une poulie à chalut. Ils détruisent les fonds marins et les barrières de corail en les raclant pour récupérer toutes les proies. Ces filets attrapent dans leur mailles tout ce qui se trouve sur leur passage, toutes espèces confondues, allant du thon rouge au dauphin. C'est la pêche industrielle.

http://segolene.ampelogos.com/news/techniques-de-peche-en-mer

 

Une fois ces filets usés, de nombreux pêcheurs les rejettent à la mer bien que cela soit illégal : ils sont appelés « filets dérivants ». Ils sont ballottés au grès des courants détruisant tout ce qui croise leur chemin.

 

Les oiseaux, victimes par répercussion.

Le poisson constitue la majeur partie du menu d'un oiseau marin. Mais l'homme puisant encore et encore dans les réserves, il ne reste plus assez de poissons pour les oiseaux marins. Cette dégradation de la chaîne alimentaire marine menace ainsi d’extinction de nombreuses espèces d’oiseaux marins qui ne trouvent pas de quoi se nourrir.

Mouette Levif.be

 

De nouvelles méthodes de pêche en cause :

La pêche électrique consiste à donner au poisson une décharge électrique en les prenant dans des filets spéciaux. Leurs muscles se contracte alors et les poissons remontent à la surface. Les pêcheurs n'ont plus qu'à les ramasser. Cette méthode est notamment utilisée aux Pays-Bas qui a déjà pourvu 80 bateaux de matériel électrique. La législation européenne n'autorise jusqu'à présent que d'équiper seulement 5% des bateaux mais les Pays-Bas ont obtenu une dérogation leur permettant de monter à 10%. Dans ce pays, les journaux spécialisés qualifient la pêche électrique de « méthodes » innovantes et de « pêche du futur ». Ils donnent comme avantages le maintien des fonds marins, la mort sans douleur des poissons et l'empêchement de prises non désirées.

Pourtant cette méthode pose de gros problèmes à leur voisin flamand qui la traite de déloyale et à de nombreux écologistes. L'association WWF (World Wildlife Fund) parle d'une "méthode de pêche destructrice" avec "des effets très néfastes sur les requins et les raies, sensibles à l'électricité" et des "impacts encore inconnus sur l'écosystème marin".

Méthodes de pêche innovante ou destructrice ? Seul l'avenir nous le dira...

 

Pour la survie de l'écosystème marin, il va falloir trouver des solutions à cette surpêche. Sortir totalement les poissons de nos menus ou pêcher moins seraient peut être des solutions envisageables. Sachant que les pêches sont déjà réglementées et que cela ne suffit pas à faire baisser la surpêche, il faut envisager d'autre mesures pour l'avenir de la biodiversité.

 

Nebula

 

Sources :

-Greenpeace.fr

-Vedura.fr

-http://www.levif.be/actualite/belgique/peche-electrique-en-mer-du-nord-un-risque-ecologique-et-economique/article-normal-68327.html

-https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9clin_des_populations_de_requins

-http://www.robindesbois.org/wp-content/uploads/2014/12/de_l_utilite_des_baleines