Critique littéraire

Bug

Enki Bilal

  En 2041, quand la technologie fait partie intégrante de la vie, une catastrophe d'ordre mondial se produit, un bug, une coupure d'électricité qui concerne la Terre entière. De cet événement découle l'anarchie dans les rues où les autorités sont impuissantes. Toute information a disparu, chaque personne, chaque village, chaque ville, chaque pays, chaque continent  se retrouve coupé du monde extérieur. Mais un homme, infecté de taches bleues semble avoir sauvegardé tout le savoir du monde, même ce qu'il ne savait pas. Est il le salue du monde, le héros qui rétablira l'ordre?

  Dans ce premier tome de la trilogie Enki Bilal nous offre un récit réaliste bien qu'inimaginable par la société actuelle. Les données présentent dans le récit sont tout à fait plausibles. La narration est limpide et les images envoûtantes avec des cases où le coup de crayon est visible et remarquable les couleurs grises et bleues sont très présentes ce qui donne un univers très pesant et très maussade. Ce premier tome nous met en haleine et nous fait beaucoup réfléchir sur la place de la technologie (téléphone portable, ordinateur...) dans le monde actuel. Bug est une BD d'anticipation, elle propose un avenir où un rapide  progrès technologique incontrôlable reste limité si une coupure d' électricité se produit, et comme il est présenté dans le livre, la loi de la jungle régnerait, les mafieux et les personnes détenant armes, pouvoir, drogues seraient les nouveaux maîtres du monde. Malgré cette lourde ambiance qui monte crescendo , l'auteur a glissé quelques notes d'humour.

   Cet ouvrage aux idées très fortes séduira les fans de SF ainsi que les autres qu'ils soient petits ou grands, mais sera plutôt destiné au plus de 12 ans.