Ecrire un poème...

L'écriture poétique est une pratique qui ne faiblit pas: les moyens modernes de communication encouragent plutôt ce genre littéraire.

Et vous? si vous aviez à écrire un poème...

Commentaires

1. Le 30 avril 2019, 21:59 par anonyme

Le crayon

Elle saisit un crayon le sourire aux lèvres
Car enfin elle peut coucher sur papier ses rêves
Longuement mis de côté, à l’étroit dans sa tête
Elle a quelque peu souffert d’être considérée comme une bête…

Elle domestique des dragons, chevauche des montagnes…
Par monts et par vaux elle gagne la campagne !
Des violettes fleurissent aux coins de sa feuille,
Rappelant quelques cernes qui baignent son œil.

Bordée et bornée, à l’étroit dans son lit d’enfant
La demoiselle contemple sa demeure hospitalière.
Dans sa bulle, lutins, fées, goblins, chevaliers intimement
Tapissent les murs de cet espace blanc un peu austère.

Car quoi finalement si la jeune fille rêve continuellement,
Son sommeil éternel, lui, ne fait pas semblant.
Où elle se trouve, elle garde toujours des souvenirs, rassurée
Des instants où le crayon guidait ses rêves autrefois éveillée.

Sur la table de chevet enfin elle pose
Ses aventures extraordinaires au pays imaginaire
Notre alice se rendort : si, si, nous quitter elle ose
Peut-être reviendra-t-elle un jour sur terre.

2. Le 01 mai 2019, 19:38 par mme baudry

Texte 1:

Alicante

Une orange sur la table
Ta robe sur le tapis
Et toi dans mon lit
Doux présent du présent
fraîcheur de la nuit
chaleur de ma vie.

Texte 2

Il y a un homme
Un homme très étrange
Il y a son regard d'ange
Un homme dont le sourire forme

Une petite fossette
Un pincement au coeur
Il est au coeur de mes pensées
Je ne suis en réalité que le passé

A Paris sur l'une des terrasses
Il y a cet homme que le passé terrasse
Je parie que c'est de moi dont il rêvasse
A Paris je ne suis qu'une ombre dans la masse

Et la nuit dans un cauchemar sans fin
Je lui nuit par mon absence sans fin
Enfin le passé ne revient que dans ses nuits
L'esprit d'un amour perdu qui lui nuit.

Mais cette femme, il l'imagine toute la journée
Elle le suit et ne cesse de le torturer
Son parfum l'enivre à chaque foulée
Ses cheveux l'effleurent à chaque geste qu'il fait

Il y a un homme
Un homme pas si étrange
Car il y a une femme
Et je suis le passé qui le hante.

Texte 3.

Hymne à ma mère (2019).

Du premier de mes jours au dernier des tiens.
Tu ne cesseras de veiller sur moi.
Tu l'as promis le troisième de ce mois,
Du premier de mes jours au dernier des tiens.

Tu as souri et souriras pour nous,
Du premier de mes jours au dernier des tiens.
Tu as souffert et souffriras pour nous,
Du premier de mes jours au dernier des tiens.

Tu as pleuré pour moi, pour eux, pour nous.
Toi tu ne seras jamais à genoux.
Du premier de mes jours au dernier des tiens.

Mais rien ne tarira cet amour:
Ô ma mère, ma mère de velours.
Du premier de mes jours au dernier des tiens.

Texte 4

Elle.

Ce jour-là, il avait plu
La tête baissée, j'attendais le bus.
Au sol, une flaque d'eau
Je la regardais, puis...
Je t'ai remarqué dans ce reflet.
Ta peau était pâle,
Tes pommettes étaient rougeâtres,
Je m'imaginais t'effleurer la joue.
Tes cheveux étaient brillants,
Ils dansaient dans le vent
Je voulais les caresser.
Tes lèvres étaient pulpeuses,
Je voulais les embrasser.

Texte 5

La fleur volée

Oui, c'est elle
Elle est si belle
Et moi si bête
Il me semblait qu'elle était prête

Elle s'en est allée
Comme une pétale de rose, elle s'est envolée
Vais-je réussir à la sauver
Mais maintenant j'en ai assez

La fleur a fané
Le soleil s'est éteint
La fleur a été volée
Je m'en vais l'air de rien

Je ne cesse d'y penser
Qui l'a pris
La fleur s'est enfuie
Vais-je la retrouver

Amoureux de cette fleur
Maintenant j'ai peur
Elle doit avoir de la rancœur
Peut-être est-elle mieux avec ce voleur

Ce voleur qu'est le vent
Le vent me l'a prise subtilement.

Texte 6

L'humanité

Cette humanité, notre humanité
Un monde court-circuité
Le fil de la vie, un long fil rouge
que parfois l'on désapprouve
La vie n'est pas seulement faite de néant
Mais si elle te dit qu'elle est belle, c'est qu'elle te ment.
Parfois, je voudrais que ça s'arrête
Et que toutes ces voix sortent de ma tête
Certains parlent de schizophrénie
Moi, je vous parle de ce manque d'amis.

Texte 7

Ce soir-là, je vois que tu n'agis pas comme d'habitude.
Ton sourire n'est plus aussi éclatant que d'habitude.
Tes lèvres ne reconnaissent plus le goût qu'a mon amour.
On n'a pourtant rien fait de mal?
Que s'est-il passé de travers?
Je suis désolé je n'ai pas su trouver le temps,
En passant des journées trop occupées,
De voir que tu ne m'aimais plus autant...

Texte 8

En mémoire à la cathédrale Notre-Dame (lundi 15 avril 2019).

C'est une figure française,
lors de cette épouvantable nuit,
que le feu et les braises
ont inlassablement détruit.

Alors que la capitale était au repos,
Ce lundi-là, ils se sont tous réveillés,
de l'enfant parisien au vieillard étranger,
en voyant le plus impressionnant des flambeaux.

Les rayons du soleil,
qui faisaient étinceler les vitraux cristallins,
un art d'une telle merveille,
je les regarde aujourd'hui, il n'en reste rien.

Elle était et restera à jamais l'une des plus grandes,
celle dont s'est inspiré Victor Hugo,
Il a inscrit sur les pages de son histoire une légende,
celle du personnage de Quasimodo

Et nous garderons tous le souvenir indélébile,
de ce jour où la France a versé une larme,
c'est ainsi que le monde est tombé en exil
en perdant notre chère Notre-Dame.

Texte 9

Un monde illusoire, totalement dérisoire.

Tu sais, je m'en veux pour beaucoup de choses
un peu comme une ecchymose.
La haine m'habite,
avec la peine elles cohabitent.
Le disque tourne en boucle,
comme si je ne pouvais changer de route.
Je te voyais comme un binôme,
dont je ne vois plus que le fantôme.
Y'a quelque chose que j'aimerais te dire,
qui m'a été difficile de t'écrire
qui me dévore profondément
même beaucoup trop lentement
N'essaie pas de me sauver,
Tu vas finir par te noyer.
Mes poumons s'emplissent d'eau
S'il te plaît, ne joue pas le héros.
Mon corps lourd tombe vers les bas-fonds
et m'emporte comme dans une sorte de typhon.
Il se heurtera avec légèreté
S'il te plaît ne va pas les alerter.
Mon âme s'évapore de ce monde violent
beaucoup trop défaillant.
C'est dans ce rythme effréné
que la vie va donc m'abandonner.
Ne crois pas que si je pars je vais t'oublier
sache que je t'ai aimé tout entier
Sois heureux, sois amoureux
Aime à t'en arracher le cœur
Mais ne deviens jamais ce genre de beau parleur.

Texte 10

Ombre noire

Le temps s'écoule,
La fleur se fane,
Observant le monde qui s'écroule,
Etouffé par un monstre infâme.

En voyant le jour elle espérait
Vivre, rire, sentir la paix.
Mais la bête noire la trouva
puis dans son antre l'emporta.

Jamais plus elle ne reverra le soleil
les sublimes étoiles ou le crépuscule vermeil.
L'éclat de l'espoir lui a été arraché,
Dans les ténèbres elle finira par se noyer.

Texte 11

Parler ou ne pas parler

Cette vérité qui nous détruit,

Cette vérité qui nous poursuit.

Chaque mot prononcé est blessant

Personne ne veut l'entendre mais pourtant...

 

Nous préférons la vérité qui unit,

Celle qui nous lie

Ces paroles qui nous font palpiter le coeur

Et qui nous fait ressortir vainqueur.

 

Texte 12

Souvenir d'une nuit noire.

On peut se réveiller le matin et se coucher le soir.

On peut ne plus se réveiller le matin et ne plus se rendormir le soir.

Des insomnies faites de bombes et de sang,

Des rêves faits de concert et de café en terrasse.

Ils se sont réveillés le matin pour ne plus jamais se recoucher ce soir-là.

Ils sont sortis ce soir pour s'amuser au lieu de ça...au lieu de ça...

On peut vivre le matin et mourir le soir.

Comment écrire des mots sur cette feuille ensanglantée?

Difficile de mettre des mots sur ce qui se passe.

Ce qui se passe, des centaines de vies...comme ça parti.

Au nom de quoi, au nom de qui?!

Esprits révoltés, âmes unies et dignes

Vous ne nous volerez pas notre liberté

On s'est battu pour l'avoir, on l'a méritée

Vous voulez nous détruire.

Mais notre paix ne fait que vous nuire.

Vous qui êtes partis, on ne vous vengera pas...

Désolé, on pensera toujours à vous mais...

Vous venger serait trop les respecter.

Comme vous, oui vous qui êtes trop tôt partis.

On fera comme vous c'est promis.

On continuera à aller à des concerts, boire en terrasse.

Ni courageux, ni inconscient ce soir-là vous êtes sortis...

De par ce texte, je ne suis porte parole de rien,

Je suis juste quelqu'un qui essaie de comprendre.

Oui, de comprendre pourquoi tant de vies parties

Comprendre pourquoi j'écris ce récit.

Restons ensemble, restons ce que nous sommes.

Nous sommes des Humains.

Ne choisissez pas de devenir des monstres,

Des monstres qui ont peur de notre liberté.

Alors oui restons unis,

Gardons espoir en la vie.